Communiqué :

« Avec ce projet, le Parti communiste français et ses parlementaires se donnent les moyens de développer le pays pour changer significativement les conditions de vie de nos concitoyennes et de nos concitoyens. Nous voulons le faire de façon saine et efficace, socialement, écologiquement et économiquement.

Nous voulons répondre aux besoins de nos concitoyens et concitoyennes et redresser les comptes de la Nation. Pour cela, il faut réparer la France par la création de richesses et le travail, ce qui implique de s’appuyer sur les capacités de chaque femme et homme ; capacités que nous voulons renforcer à travers la formation, l’emploi, de meilleurs salaires par la réindustrialisation du pays et par le développement de services publics indispensables à la construction de notre avenir commun. Nous engageons une politique d’appui à la demande et de transformation de l’offre en même temps.

Une offre dont le cœur est constitué des capacités créatrices et productrices des femmes et des hommes de notre pays. Il y a quatre manières de financer un budget: la baisse des dépenses, l’impôt, l’emprunt et la création monétaire. Nous affirmons que nous ne relèverons pas les immenses défis auxquels la France est confrontée en baissant les dépenses publiques ni uniquement par la fiscalité mais en partant du principe que les dépenses d’aujourd’hui — par le biais d’avances massives et bien orientées — feront les recettes de demain. Engagés depuis le début dans le Nouveau front populaire, nous avons contribué à son programme qui est porteur d’une logique de lutte et d’alternative aux choix d’austérité portés par Emmanuel Macron depuis sept ans et incarnés aujourd’hui dans le budget présenté par Michel Barnier.

En affichant une logique claire, fidèle à la tradition d’une gauche de transformation sociale et pour cela porteuse d’une politique réaliste et radicale de progrès écologique, social, économique et démocratique et en prenant appui sur la cohérence de ce programme,nous voulons préciser, développer et renforcer cette cohérence entre objectifs, moyens et pouvoirs démocratiques, notamment en :

-Ne faisant pas tout reposer sur des impôts supplémentaires mais en mobilisant des avances à travers le pôle public bancaire. Ces prêts à taux zéro serviront à financer nos services publics et à réindustrialiser le pays ;

-Engageant une autre relation de la société avec les entreprises grâce à des réformes de structures (modulation des cotisation sociales, conditionnalité des aides publiques, pôle public bancaire, baisse du coût du capital) pour s’assurer par un contrôle démocratique, que l’argent est bien utilisé pour développer l’emploi, la formation et ainsi des richesses utiles au pays ;

-Ouvrant les négociations avec nos partenaires européens et en faisant appel aux peuples de l’UE pour un financement solidaire des services publics, dégagé de l’emprise des marchés financiers.

Face aux défis climatiques et sociaux, face aux risques de récession que le budget de Michel Barnier accroît, et face aux guerres qui menacent, nous faisons le choix d’engager notre pays dans une dynamique positive, porteuse d’espoir pour de nouveaux jours heureux. Nous récusons le malthusianisme de la baisse des dépenses publiques, partagé par la droite et l’extrême droite, car nous savons qu’elle conduit à de très graves maux, comme celui de la montée du fascisme dans les années 1930 avec les conséquences que l’on sait. Nous renouons avec l’esprit qui a permis de sortir notre pays des difficultés immenses de l’après-guerre en nous appuyant sur un projet social et écologique transformateur et des avances bancaires massives à son service, avec de nouveaux pouvoirs démocratiques pour les salariés.

Nous proposons en même temps d’innover, en ne nous cantonnant ni à un simple appui à la demande, ni à une action sur la seule répartition des richesses, mais en promouvant dans toute l’économie et dans les entreprises des critères d’efficacité nouveaux, écologiques et sociaux, et le développement des capacités humaines. (à suivre) »