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lundi 10 février 2025 à 03:46

La France Insoumise montcellienne

"Notre santé en danger : terrible constat !"



 

Communiqué :

« Notre système de soins subit depuis plus de 30 ans les conséquences des politiques libérales avec une obsession, développer la financiarisation.

 

Les soignant·es, en ville comme à l’hôpital, ne cessent d’alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail, la dégradation de nos hôpitaux publics et les dangers ainsi encourus pour la patientèle. Malgré des mouvements sociaux dans le secteur de la santé ils n’ont pas été entendus des gouvernements successifs. La pandémie de Covid-19 n’a fait qu’accélérer la crise annoncée de notre système de soin.

 

On parle de la sécurité sociale que pour dramatiser un soi-disant « trou de la Sécu ». Celui-ci sert à justifier une privatisation croissante de notre système de protection sociale : la prise en charge par la branche maladie de la Sécurité sociale n’à cesser de reculer pour passer sous les 70% pour nombre de soins courants (hors affections de longue durée et hospitalisations). Dans ces conditions, il est souvent impossible d’accéder aux soins sans disposer d’une « complémentaire santé », de plus en plus coûteuse et foncièrement inégalitaire.

 

L’ensemble de ces politiques a entraîné des effets désastreux :

 

  • Des difficultés d’accès aux soins croissantes ;
  • Délais de rendez-vous allongés, pénurie de spécialistes, déserts médicaux. Le nombre de médecins généralistes a diminué de 9% entre 2010 et 2020 tandis que la demande de soins augmentait;
  • Fermetures d’établissements hospitaliers, suppression de lits. Manque de soignantes et agent·es techniques et administratif·ves conduisant à l’épuisement du personnel restant et entraînant la multiplication des arrêts maladies et des démissions. Aucun changement de politique n’a été initié durant la pandémie de Covid-19. L’hémorragie est telle qu’à ce jour 20% des lits d’hôpitaux sont fermés faute de personnel et près de 180 000 infirmièr·es ont changé de métier ;
  • Plus d’une personne sur trois a déjà renoncé à des soins par manque d’argent. Le déremboursement des médicaments, l’augmentation des prix des complémentaires santé, l’absence de régulation des prix de certains produits de santé, le ticket modérateur et les dépassements d’honoraires certain·es praticien·nes nous rendent la santé inabordable pour nombre de concitoyen·nes.
  • Le cloisonnement des politiques publiques, qui réduit la santé à la question de l’offre de soins et empêche toute cohérence entre politiques environnementales, sociales et sanitaires.
  • Les carences historiques en matière de coordination, aggravées ces dernières années par la mise en concurrence délibérée des différents acteurs de l’offre de soins (ville/hôpital/clinique, médical/médico-social/ social), empêche une prise en charge globale et cohérente de la population.

 

Enfin notre système de santé souffre de son caractère bien peu démocratique. Pourtant, les citoyen·nes et les professionnel·les du soin ne demandent qu’à s’impliquer : les Français.es sont profondément attaché.es à leur système de santé et à l’hôpital public qui sont des symboles de l’excellence française.

 

Les médecins généralistes et les urgences dans la tourmente.

 

La médecine de ville souffre d’une surcharge d’activité dans un contexte de diminution constante de la densité médicale. La fausse suppression du numerus clausus en 2019, sans anticipation des capacités d’accueil et de formation des facultés et hôpitaux universitaires, n’est qu’un plan de communication. Le paiement à l’acte incite les médecins à conduire des consultations plus courtes et des prescriptions, au détriment de l’éducation à la santé et de la prévention.

 

Ces barrières, en sus du manque de structures d’accueil médico-sociales, conduisent de nombreux·ses patient.es à recourir aux urgences ou aux structures de soins non programmées. Or, les urgences des hôpitaux publics sont sous pression budgétaire et se voient sommées, du fait de la mise en place de la tarification à l’activité et de l’application des techniques de gestion du secteur privé, de devenir des entreprises et de « faire du chiffre », aux dépens des conditions de travail des soignant.es et de la qualité des soins délivrés aux patient.es.

 

Et pour notre bassin montcellien :

 

Un collectif se bat depuis des décennies, comme lui et la plupart des montcellien·nes nous avons suivi l’annonce de Louis Margueritte et Marie-Claude Jarrot « 29 millions d’euros pour boucler définitivement le montage financier de la construction d’un nouvel hôpital dit « hôpital neuf ».

 

C’est la décision prise par madame la Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités qui, dans un courrier du 27 mai 2024, annonce cette somme exceptionnelle en direction du territoire de santé du « Bassin minier et au-delà » ? « Au-delà », on ne sait pas qui sait ?? D’ailleurs, pas un mot à ce sujet lors des vœux à l’hôpital début janvier ? Cela aurait été l’occasion de tartiner le projet et d’éviter de parler de la suppression des emplois ce qui va engendrer un peu plus de souffrance auprès des personnels et de la patientèle.

 

Nous rappelons que notre hôpital se trouve sur la commune de Saint-Vallier et qu’il s’appelle Jean Bouveri ! À ce titre aurons-nous un jour une explication sur le bandeau du site internet de l’hôpital : « Centre Hospitalier de Montceau » Qui a validé cette dénomination ? Et qui a intérêt à ce qu’elle perdure ?

 

Notre hôpital n’est plus MCO – Médecine Chirurgie Obstétrique ! Il n’y a plus que le M et le O (et encore) – Le C de chirurgie a disparu avec l’aval de la présidente du Conseil de surveillance madame Jarrot. Nous n’oublions pas ses propos tenus lors des vœux 2024 : « Nous l’assumons, la chirurgie, c’est un combat d’arrière-garde ! » Effarant, quand on sait que la chirurgie c’est le cœur, le moteur d’un hôpital.

 

La réalité et que nous n’aurons pas un nouvel hôpital ! Nous aurons un très beau dispensaire repeint à neuf qui servira de centre de triage. Un hôpital de proximité assure le premier niveau de gradation des soins hospitaliers (la bobologie en langage familier) et oriente les patient·es vers d’autres structures si nécessaire. C’est dans la définition.

 

À quand un vrai débat pour une structure hospitalière digne de ce nom pour couvrir le centre du département de Saône et Loire ? Pour l’instant cette surface géographique est destinée à devenir un désert.

 

Oui ! constat alarmant sur l’état du système de santé français et plus particulièrement sur la situation de l’hôpital Jean Bouveri.

 

Regardons de plus près la dégradation de notre système de santé :

 

  • 30 ans de politiques libérales ont conduit à une financiarisation croissante du système de santé – le secteur privé est choyé ! ;
  • La prise en charge par la Sécurité sociale a reculé, passant sous les 70% pour de nombreux soins courants ;
  • L’accès aux soins est devenu plus difficile, avec dépassements d’honoraires, des délais de rendez-vous allongés et l’apparition de déserts médicaux ;
  • Le nombre de médecins généralistes a diminué de 9% entre 2010 et 2020 ;
  • 20% des lits d’hôpitaux sont fermés faute de personnel ;
  • Plus d’une personne sur trois a déjà renoncé à des soins par manque d’argent.
  • Nous venons d’apprendre que les complémentaires santé s’insurgent contre un projet de l’État de taxer davantage leurs activités. Taxe jugée injustifiée et en contradiction avec les déclarations récentes du ministre de l’Économie. Les contrats d’assurance santé sont taxés à 14% en moyenne en France, contre 0% en Allemagne et 2,5% en Italie. C’est clair ! C’est une façon dérivée de collecter l’impôt.

 

Et notre hôpital « L’Hôpital Jean Bouveri » :

  • Un financement de 29 millions d’euros a été annoncé pour la construction d’un « nouvel hôpital ». D’accord ! Mais le fait que cette somme n’ait pas été rappelée lors des vœux – doit-on s’inquiéter ?
  • L’hôpital a perdu son statut MCO (Médecine Chirurgie Obstétrique), ne conservant que la médecine et l’obstétrique (et encore) ;
  • La fermeture du service de chirurgie a été actée, malgré son importance pour l’activité hospitalière – c’est le cœur, le moteur d’un hôpital – « un combat d’arrière-garde » a-t-on pu lire lors des vœux 2024 ;
  • Ne sommes-nous pas en présence d’un futur « dispensaire tout neuf » qu’un véritable hôpital digne de ce nom – il suffit de lister l’avant et l’après ?
  • L’établissement est redéfini comme un « hôpital de proximité », ce qui implique de fait une réduction de ses capacités et services ;
  • Pas un mot sur la suppression d’emplois inscrite au projet. Quelles conséquences sur les conditions de travail ? Quelles conséquences pour la patientèle ?

 

Nos inquiétudes pour l’avenir :

  • Nous sommes en droit d’exprimer des craintes quant à la transformation de notre territoire, le cœur du département de Saône et Loire en désert médical !
  • Nous appelons à un débat sur la nécessité d’une structure hospitalière complète pour couvrir ce centre du département essentiel entre Saône-et-Loire.

 

Nous mettons l’accent sur l’importance d’une approche plus démocratique et participative dans la gestion de notre système de santé.

 

Nous sommes toutes et tous profondément attachés à notre système de santé et à notre hôpital public.

 

 

LOgo FI BM 170418

 






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