CUCM : Françoise Gatel, nouvelle ministre fraîchement nommée, en visite au Creusot « VOIR LA VIDEO »
A la rencontre des élus à l’occasion des Journées nationales France Urbaine
Françoise GATEL, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, s’est rendue ce vendredi en Saône-et-Loire à l’occasion des Journées nationales France Urbaine.
Elle a entamé sa matinée par la visite de la Maison France Services de La Chapelle-de-Guinchay dans le cadre des Journées France services, qui visent à mieux faire connaître les services proposés au sein des maisons France services.
La ministre s’est ensuite rendue aux 8e Journées nationales de France urbaine qui se sont tenues ces jeudi et vendredi au Creusot.
C’est sur le parvis de l’Arc, scène nationale, qu’elle a été accueillie par Johanna Rolland, Présidente de France Urbaine, François De Mazières, trésorier de France Urbaine, David Marti, Maire du Creusot et Président de la CUCM. On note aussi la présence de Marie Mercier et Paulette Matray, sénatrices et Fabien Genet, sénateur. Elle était accompagnée du Préfet de Saône-et-Loire, Dominique Dufour et du sous-préfet d’Autun Jean-Baptiste Constant.
Elle était attendue en fin de matinée pour une réunion de travail avec Johanna Rolland et François De Mazières, d’un peu moins d’une heure au cours de laquelle la Présidente a sans doute évoqué les sujets d’inquiétude des élus des collectivités.
Pendant ce temps, la deuxième journée des Journées nationales de France urbaine 2025 avait débuté avec une phrase forte de Johanna Rolland, avant qu’elle ne rejoigne Madame la Ministre : « Nous sommes pleinement mobilisés pour redresser le pays.»
Une matinée consacrée à « Nos territoires au service d’un nouveau contrat républicain »
Les élus ont poursuivi et membres de France urbaine ont poursuivi leurs travaux autour de deux tables rondes :
Table ronde 1 – Réconcilier urgence budgétaire et vision d’avenir ?
Table ronde 2 – Budget 2026 : Transition écologique et solidaire : quels financements ?
Le budget était bel et bien au cœur du débat.
Ils étaient 5 autour de la table pour cette deuxième partie de matinée :
– Nathalie Appéré, secrétaire générale de France Urbaine,
– Augustin Augier, secrétaire général à la planification écologique,
– Benoît Leguet, directeur général de l’institut de l’économie pour le climat,
– Matthias Navarro, co-fondateur et dirigeant de Redman (mouvement Impact France)
– et Xavier Desjardins, professeur d’urbanisme et d’aménagement de l’espace.
Nathalie Appéré a débuté le propos en faisant le lien entre la dette de l’État français et l’investissement, notamment dans la transition écologique. Elle a expliqué l’importance de lisser le remboursement de la dette afin de pouvoir assurer les investissements.
Pour Impact France, Matthias Navarro a mis au coeur du dialogue entre les entreprises et les collectivités la notion d’impact. Il a expliqué les difficultés pour les entrepreneurs tenant à la différence de discours entre les collectivités et à encourager à repenser le soutien aux entreprises à impact positif.
Xavier Desjardins, quant à lui, professeur d’urbanisme, a pointé du doigt le manque de discours de l’État en matière d’aménagement du territoire, sans pour autant exiger que l’État « produise une doctrine pour le territoire ».
Augustin Augier, en tant que secrétaire général à la planification écologique, a proposé un constat sur ce sujet : il a pointé d’abord les insuffisances au niveau de la santé de nos forêts, de l’augmentation des températures et une baisse des investissements pour contrer ces problèmes.
Pour autant, il a aussi mis en exergue le cadre fixé par l’État : un cadre qui existe et qui n’est pas attaqué dans le débat public. Il a aussi indiqué qu’en 2026, les budgets ne diminueraient pas sur la thématique.
Et dans sa conclusion, Nathalie Appéré est revenue sur la décentralisation : « Décentraliser du rien, cela fait toujours du rien ». Phrase reprise plus tard par les propos de Johanna Rolland.
Deux résolutions et un discours de clôture devant Françoise Gatel
Après son entrevue avec la Présidente de France urbaine, Françoise Gatel a gagné la salle de l’Arc du Creusot pour écouter la fin de la séance pleinière de l’association. Elle a notamment écouté la présentation de deux résolutions présentées par Nathalie Appéré. La première était titrée : Décentraliser pour réussir la transition écologique et solidaire. La deuxième concernait le « redressement de la situation financière de la CNRACL ».
Elles ont toutes obtenu un vote à l’unanimité.
Puis Johanna Rolland a prononcé son discours de clôture de ces 8e journées nationale France Urbaine.
Sur la scène de l’Arc, c’est avec conviction et aplomb qu’elle s’est adressé à Françoise Gatel : « Nous sommes une association qui veut construire et toujours discuter ». Bien sûr, ces journées France urbaine avaient un goût particulier lié à la fin de mandature et dans un cadre d’instabilité nationale. La Présidente de l’association a indiqué que tous les élus étaient conscients de la gravité de la situation, pour les collectivités, pour le pays et l’image de la politique renvoyée aux citoyens.
Si elle a rappelé le fondement de l’association, le nombre de membres (2000), elle a aussi exprimé « l’engagement résolu, l’inquiétude et parfois la colère » des élus.
Elle a pointé du doigt la dégradation des finances entre l’État et les collectivités. « La confiance est entamée » a-t-elle ainsi commenté.
Elle a porté la voix des collectivités concernant la décentralisation et le discours du premier ministre sur le sujet : « Nous ne sommes ni concurrents ni sous-traitants » a-t-elle précisé quant au rôle des collectivités par rapport à l’État.
Et elle s’est inquiétée enfin des premiers éléments du budget 2026 demandant un nouvel effort aux collectivités, qui ne sont pourtant pour rien dans le déficit de l’État français.
« Essayons dans notre pays plutôt de faire que de défaire. L’intercommunalité est une boussole pour l’action sociale. La République est une et indivisible. Mais elle est diverse. » a poursuivi la Présidente de France Urbaine, appelant ainsi à l’unité tout en reconnaissant la spécificité de chacun sur le territoire français.
Pour conclure sur le sujet de la décentralisation, Johanna Rolland a indiqué que si une nouvelle étape de la décentralisation devait avoir lieu, « qu’elle soit au service de la transition écologique ».
Elle a continué son propos sur le thème de la mobilité, une question essentielle pour raccommoder les territoires selon l’élue. Enfin elle a conclu en présentant quatre urgences : la santé, le logement, la sécurité et la prévisibilité essentielle pour que le pays puisse retrouver du souffle.
« Nous demandons à l’État et au gouvernement la clarté » a-t-elle conclu.
Un appel de Françoise Gatel à ce que chacun fasse sa part
La nouvelle ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation a débuté son discours devant les élus de France urbaine en valorisant la ville du Creusot et une transition réussie : « Le Creusot porte l’image d’une France industrielle. Vous avez su prendre une transition audacieuse et d’espérance ».
Avant de poursuivre sur le mouvement continu du monde et une responsabilité collective à prendre face aux événements.
Alternant un discours reconnaissant envers les élus locaux, le rôle de ciment pour la société française, et un ton plus grave sur la situation politique et budgétaire de la France, elle a appelé à ce que chacun fasse sa part.
« Nous vivons une transformation totale et complète. Ce changement, il faut l’aborder, l’affronter, le construire et l’accompagner et dire que les choses ne pourront plus être comme elles l’avaient été. » a-t-elle déclaré avant de se joindre au vœu de la Présidente de France Urbaine sur la nécessité d’une prévisibilité pour le pays.
Non seulement un budget est nécessaire pour la France afin de perdre de nouveau de l’argent comme l’an dernier, mais en plus la ministre s’est dite favorable à une pluriannualité permettant ainsi aux acteurs de se positionner dans le temps et de monter des projets.
« Le gouvernement a affirmé sa volonté de dialogue » Françoise Gatel
Françoise Gatel a répondu méthodiquement aux premières demandes de France urbaine rappelant l’intention du gouvernement fraîchement nommé : le dialogue. « Je suis attentive à ce que vous voulez retrouver le chemin de la confiance » a-t-elle ajouté.
Sur le budget, elle a rappelé les contraintes institutionnelles et la nécessité de présenter un budget justement pour stabiliser le pays et ne pas aggraver la situation. Le gouvernement a confirmé sa volonté d’un niveau de déficit de 3 % d’ici 2029. Pour la ministre, cela devrait être tenu.
Elle a aussi assuré l’ouverture du ministre au dialogue. « Il a présenté un projet. Il appartient aux parlementaires de discuter. Notre pays ne peut pas ne pas avoir de budget. C’est juste s’engager sur un chemin catastrophique. » a-t-elle déclaré avant d’assurer que le Premier Ministre avait renoncé à l’utilisation du 49.3.
L’État semble aussi avoir tenu compte de l’augmentation des coûts de fonctionnement des collectivités. Pour la ministre, l’effort demandé doit être équitable.
« Le Premier ministre entend clarifier les responsabilités » Françoise Gatel
Pour la dernière partie de son discours, Françoise Gatel a répondu au sujet de la décentralisation ; Le Premier Ministre a la volonté de conduire une démarche de décentralisation, de déconcentration : « il ne s’agit pas de détricoter et retricoter. L’égalité des droits suppose une différenciation des moyens. Le Premier ministre entend clarifier les responsabilités ». Autrement dit, c’est bien repréciser la responsabilité de chacun et le champ d’action de chacun.
« Le diagnostic est fait. On sait ce qui ne marche pas. Maintenant il faut s’engager sur le chemin du faire » a-t-elle clamé.
Elle a enfin évoqué deux sujets pour clore son propos : gagner en efficacité grâce à un schéma de simplification et reconnaître les élus qui s’engagent en les protégeant et en sécurisant leur engagement.
Un texte a été présenté sur ce dernier sujet qu’elle espère voir aboutir au cours du mois de novembre.
Les 8e journées nationales de France Urbaine se sont ainsi achevées sur les propos de Françoise Gatel. Au cours de son point presse de clôture de sa visite, elle a réaffirmé la nécessité de tenir le budget, un budget tenable pour tous et pour l’avenir du pays. Oui la situation est dramatique, mais la ministre a appelé chacun à prendre ses responsabilités.
Elle a d’ailleurs les prochaines échéances électorales qui joueront aussi un rôle décisif pour la France : les élections municipales en 2026 et les Présidentielles en 2027.
Les prochaines semaines seront à présent décisives pour renouer le dialogue entre les élus des territoires et le gouvernement français.
EM
Un commentaire sur “CUCM : Françoise Gatel, nouvelle ministre fraîchement nommée, en visite au Creusot « VOIR LA VIDEO »”
Et elle s’est inquiétée enfin des premiers éléments du budget 2026 demandant un nouvel effort aux collectivités, qui ne sont pourtant pour rien dans le déficit de l’État français……….La première constatation
du terrain. Mais pour le budget , pendant ce temps là, on éviterait les sources du déficit français , quoi qu’il adviendrait avant le 31-12-2025 , une ordonnance ( jamais utilisée sous la 5 ème République ) , va tout arranger ( Envisagé depuis des semaines par des maîtres de conférences )