Section PCF du Bassin minier
25 novembre 2025 : journée mondiale contre les violences faites aux femmes
Communiqué :
« La France compte 145 féminicides. Un sombre recul par rapport à 2024 où l’on en a recensé 104. Une femme est désormais tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les 2,5 jours. Cette hausse, aussi révoltante qu’alarmante, s’ajoute à un taux d’impunité toujours massif : 80 % des plaintes pour viol sont classées sans suite et moins de 1 % aboutissent à une condamnation. Malgré ce constat, et l’estimation, par la Fondation des Femmes, d’un budget nécessaire à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles de 2,6 milliards d’euros par an, l’État n’en consacre que 184,4 millions. La différence est abyssale.
Le gouvernement ne peut pas prétendre lutter contre les violences faites aux femmes avec des discours creux. Les grandes phrases ne remplacent pas une volonté politique réelle. Sans moyens, il n’y a pas de protection. Sans budget, il n’y a pas de politique publique. Sans engagement concret, les violences continuent. Les chiffres le montrent : malgré les annonces, les violences augmentent et l’impunité perdure. Qu’elles soient physiques, psychologiques, médicales, économiques, ces violences sont des atteintes aux droits de façon structurelle, des atteintes au principe même d’égalité. Elles sont un outil d’oppression du système patriarcal envers les femmes, les filles, les enfants, les minorités de genre.
Le mépris des gouvernements libéraux et l’austérité budgétaire mettent en danger les services publics : les femmes en sont les premières salariées et usagères et donc les premières victimes. Les structures et associations de protection de l’enfance alertent sur la dégradation de leurs moyens, qui fragilise leurs capacités d’action comme leurs conditions d’accueil. Pour mettre fin au continuum des violences – de l’enfance à l’âge adulte – il est indispensable de renforcer les services publics sur l’ensemble du territoire, de lutter résolument contre la pédocriminalité, de mettre fin à la culture du viol et de protéger les personnes en situation de prostitution, en réaffirmant une position abolitionniste face à l’exploitation et à la marchandisation des corps. Nous sommes solidaires avec les femmes du monde entier qui vivent dans des territoires où des conflits perdurent, où l’extrême droite s’installe, où les régimes dictatoriaux règnent et où le terrorisme frappe.
Réfugiées ou déplacées pour cause de conflit, elles subissent les conséquences mortifères des guerres, parce qu’elles sont souvent en première ligne. Nous soutenons leurs mobilisations pour défendre la démocratie, la justice, l’égalité et la paix, contre les politiques d’extrême-droite, de haine et de division, contre les intégrismes religieux. Le féminisme est une culture de Paix et de solidarité internationale. Nos principales propositions : Promulguer une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne, dotée de moyens humains et financiers suffisants ; Mettre fin à l’impunité : établir une liste d’actes d’enquête minimaux sans lesquels le procureur ne pourrait pas classer sans suite une affaire ; Mettre en place un dispositif visant à assurer le respect d’une ordonnance de protection ; Gratuité de l’assistance juridique pour les personnes victimes de violences sexuelles et/ou intrafamiliales ; Modifier rapidement la position de la France qui refuse de définir le viol comme un crime dans la directive sur la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ; Éducation à la vie sexuelle et affective sur l’ensemble du territoire ; Porter la création d’un Protocole européen d’accueil et de respect des droits des femmes migrantes ; Renforcer la loi du 13 avril 2016 relative à la lutte contre le système prostitutionnel ; Stopper la baisse des financements et engager un rattrapage du budget des associations accompagnant les victimes de violences. »
Permanences tous les mardis de 10h à 11h30 – 10 rue d’Autun à Montceau-les-Mines


