Clinique La Roseraie de Paray-le-Monial (Voir notre vidéo)
Deux mois de sursis pour l'autorisation "chirurgie"
La manifestation de ce mercredi après-midi a commencé à porter ses fruits puisque la ministre de la Santé a accordé une nouveau délai de deux mois à la clinique et à l’hôpital pour coopérer.
Menace sur l’avenir de la clinique de… par montceaunews
Répondant à l’appel du personnel de la clinique, une centaine de personnes se sont mobilisées, ce mercredi après-midi, pour manifester leur opposition à la fermeture de la clinique ; fermeture annoncée par la direction suite au non renouvellement de l’autorisation « chirurgie » de l’établissement.
Un mouvement de colère qui s’est traduit par une manifestation avec blocage de la circulation sur la RCEA durant une bonne demie-heure. Une action qui aura porté ses fruits puisque, en plus d’une visioconférence entre ARS, responsables de la clinique et de l’hôpital la ministre des Affaires Sociales et de la Santé a annoncé, l’après-midi même devant l’Assemblée Nationale, qu’elle accordait un sursis à la clinique jusqu’au 1er janvier 2013, à condition que public et privé s’entendent.
Réactions
André Accary : « Ce que je déplore c’est la méthodologie de l’annonce faite par l’ARS. Le personnel et les patients sont pris en otages. Fermer un établissement de la sorte, j’ai jamais vu cela, sauf pour un cas d’épidémie. »
Bernard Morlet : « Je suis là aujourd’hui, c’est pour soutenir le personnel et les docteurs, car j’ai beaucoup d’administrés qui viennent dans cette clinique pour se faire soigner. La ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé à l’Assemblée nationale cet après-midi, un répit de deux mois pour que l’hôpital et la clinique puissent s’entendre, pour le plateau de la chirurgie sur le pôle santé de Paray-le-Monial. »
La question de Michel Voisin à Marisol Touraine et la réponse de la ministre :
C’est bien avant le premier janvier 2013 que les deux établissements public et privé doivent trouver un corps, sinon, la clinique devra se passer de la chirurgie.
A cette manifestation on a pu voir : André Accary, adjoint à Paray et président de la communauté des Communes de Paray ; Michel Travely et Daniel Gordat, adjoints à Paray ; le sous-préfet de Charolles ; Gérald Gordat, conseiller régional ; Jacques Lecop, maire et conseiller général de Saint-Bonnet-de-Joux, Bernard Morlet, maire de Maltat, etc.
2 commentaires sur “Clinique La Roseraie de Paray-le-Monial (Voir notre vidéo)”
jusqu’a preuves du contraire,la clinique n’a pas interdiction de soigner( que d’opérer),donc pourqoi renvoyer les patients(clients) chez eux. Cela n’a pas le meme rapport financier de soigner que d’opérer?
Même la ministre ne tient pas compte du rapport de la Cour des Comptes sur les coopérations public/ privé. Ceux ayant l’accès internet pourront consulter ce rapport à l’adresse suivante : http://www.ccomptes.fr/fr/CC/Sommaire-26.html.
Pour tous en voici quelques extraits :
PARIS, 8 septembre 2011 (APM) – La Cour des comptes se montre très critique sur les coopérations hospitalières, public/public mais aussi public/privé, dans son rapport annuel sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale rendu public jeudi..
…. Elle observe à cette occasion que « dans nombre de coopérations qui lient un hôpital public à un acteur de santé privé, la part du risque économique ou financier assumée par le CH est la plus importante ».
Se fondant sur plusieurs exemples concrets de coopération public/privé, …. elle indique qu’elle a observé des inégalités dans différents domaines: lors d’opérations de construction de pôles de santé communs, dans la répartition des charges et des coûts d’investissement, dans les coûts de la prise en charge des patients, ou dans la répartition de la charge de la permanence des soins…….que l’acteur public(dans les cas étudiés) a bien la part d’activités la moins programmable (urgences) et la moins rentable (médecine) ».
Plus généralement, les retombées médico-économiques des coopérations, y compris public/public, sont souvent « inéquitablement » partagées, estime-t-elle. Prenant l’exemple des consultations avancées dispensées par les médecins d’un hôpital de référence ou de recours auprès d’un hôpital de proximité, elle indique que « l’équilibre peut être faussé » si l’établissement de référence sélectionne et attire vers lui des séjours qui auraient pu être assumés par l’autre.
Et lorsque l’on sait que pour parvenir à ses fins de rentabilité la clinique a ester en justice contre l’hôpital, bonjour l’ambiance pour l’élaboration d’un accord. En espérant, pour les parodiens, que les représentants de l’hôpital public ne lachent rien et ne bottent pas en touche comme la ministre.