Christophe Sirugue, député, a visité et

 

échangé autour de la politique

 

régionale de santé !

 

C’est ce lundi matin, à l’EHPAD « Foyer Ste Marie » à Montceau-les-Mines, que le député Christophe Sirugue, député de la 5ème circonscription de Saône et Loire s’est donc rendu !

 

 

Une façon d’honorer  la proposition de rencontre et de visite d’un établissement adhérent à la FEHAP (Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne – Privé non Lucratif) en région Bourgogne.

 

C’est donc au sein du foyer Sainte Marie que M. Grall, délégué régional FEHAP, Mme Coulon, présidente de l’association gérant l’établissement, M. Lobreau, directeur de l’EHPAD et délégué régional adjoint FEHAP et Mlle Roch, chargée de mission FEHAP ont accueilli le député.

 

Ils ont dit

 

Il revenait à M. Grall de resituer cette rencontre : « La FEHAP  mesure bien les enjeux à quelques mois, voire à plus long terme ; d’où nos rencontres avec les élus… Nous sommes à la tête de structures qui se modernisent, qui portent des valeurs quant aux salariés… Nous, à But Non Lucratif sommes un peu amers vis à vis du public… Nous considérons que notre modèle économique est le bon… Nos structures évoluent, sont force de propositions…  » Signalant au passage que cette fédération compte près de 4 000 établissements en France – dont une cinquantaine en Bourgogne soit 3 500 ETP (Equivalents Temps Plein …  « mais que la Cour des Comptes a fait remarquer à l’Etat, qu’une hausse de 10% des dépenses de santé, n’était pas tenable… » dit-il en substance ! Et de poursuivre : « nous sommes conscients que les contraintes budgétaires sont bien réelles mais quel est l’ordre de priorités : la lutte contre le tabagisme, les méfaits du diesel.. D’accord pour dire que la santé représente 13% du PIB mais il faut un véritable portage politique pour la santé et le maintien à domicile... »

 

Bernard Coste, président de la Carmi Centre est (régime minier), président de SaintExupéry et vice-président du CA du contre hospitalier Jean Bouvri, n’a pas été moins clair : « nous comprenons les difficultés budgétaires rencontrées par le Conseil général ou l’Agence Régionale de Santé mais, nous, nos veuves de mineurs qui ne vivent qu’avec la pension de réversion de leur mari, ne peuvent pas intégrer des structures où, au bas mot, les prix de journées tournent à 62 euros… Le maintien à domicile a ses limites, il faut penser aux aidants qui ont envie de « souffler » un peu… La population de la France est vieillissante, il faudra de plus en plus de personnels car la maltraitance commence souvent par le manque de moyens humains.. »

 

Un discours parfaitement entendu par M. Sirugue qui, rappelons-le, est membre de la Commission des Affaires Sanitaires et Sociales à l’Assemblée nationale ! Un véritable spécialiste donc ! Mais un élu pragmatique : « nous avons des rendez vous forts : le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale (aujourd’hui, lundi) mais je souhaite que soit lancé un grand débat sur la stratégie nationale sur cette question… Les dépenses de l’Assurance Maladie évoluent au delà de l’inflation et la Cour des Comptes nous presse de maîtriser cette hausse alors que, dans le même temps, les besoins augmentent… Je vais organiser des réunions d’information : l’une sur le bassin minier et l’autre dans le chalonnais pour expliquer qu’avec le vieillissement ce sont deux chantiers qui s’ouvrent : l’un sur la gouvernance et l’autre sur le maintien à domicile…… J’ai été président du Conseil général de 2004 à 2008 et je sais que, d’un département à l’autre, la prise en charge de la dépendance n’est pas la même… Le chantier qui s’ouvre ne débouchera, pour moi, guère avant 2015/2016. Le débat de fond est la prise en charge du 5ème Risque et l’impôt est le seul moyen de le financer, par contre, je pense que l’argent devra être redistribué autrement…« 

 

Plusieurs autres personne présentes ont pris la parole lors de l’échange à bâton rompu qui a suivi mais nous nous contenterons de dire que cet échange a été très constructif et que chacune ou chacun a pu faire état des difficultés rencontrées.

 

La FEHAP en chiffres

 

La Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne – Privés non lucratifs réunit plus de 1600 associations, fondations, congrégations, mutuelles, gestionnaires de plus de 3900 établissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux, employant plus de 180 000 professionnels salariés et dotés d’une capacité d’accueil de 240 000 lits et places. En Bourgogne, notre Fédération regroupe près de 80 établissements et services avec une capacité d’accueil de plus de 4000 lits et places, employant près de 4000 salariés.

 

Forte de sa représentativité, la FEHAP est à la fois experte sur les questions sanitaires, médico-sociales et sociales et un acteur majeur du décloisonnement de ces secteurs. C’est dans cette perspective que la FEHAP est un partenaire actif des pouvoirs publics dans le cadre des défis communs à relever.

 

Par ailleurs, cette fédération souhaite attirer l’attention sur les actions et l’investissement de ses établissements privés non lucratifs qui œuvrent quotidiennement au service des usagers : enfants, personnes âgées, personnes handicapées ou en difficulté sociale, sur l’ensemble du territoire. Alliant gestion privée désintéressée et missions de service public, les établissements concourent à la prise en charge et à l’accompagnement de qualité des usagers de notre système de santé.

 

Zoom sur L’EHPAD – Foyer Sainte-Marie :

 

Ancien hospice des mines, créé en 1893 par la famille Chagot, fondatrice des Mines de Blanzy, le Foyer Sainte-Marie est géré depuis avril 1970 par l’Association Sainte-Marie, association à but non lucratif adhérente à la FEHAP donc.

 

Le Foyer Sainte-Marie accueille à ce jour 112 résidents. Il a connu, au cours de ses 120 années d’existence, de nombreuses modifications et extensions. La dernière (et la plus importante) a eu lieu au cours de la période 2003-2007 où la majorité des chambres à 2 lits a été transformée en chambres individuelles. L’établissement est désormais équipé de 100 chambres particulières et de 6 chambres à 2 lits permettant de recevoir des couples.

 

L’établissement est sous tarif global dans le cadre de sa seconde convention pluriannuelle tripartite, signée avec l’ARS Bourgogne et le Conseil Général de Saône et Loire et mise en place depuis le 1er novembre 2010. Le prix de journée moyen 2014 s’élève à 57,04 €.

 

Le Foyer Sainte-Marie emploie 83 personnes pour les 76 postes ETP accordés par l’ARS de Bourgogne et le Conseil Général de Saône et Loire. C’est l’effectif nécessaire pour accompagner les 112 résidents accueillis, dont le niveau de dépendance a récemment été évalué à 723 et le besoin en soins à 223.

 

 

 Annabelle Berthier