Un point sur la lute contre la douleur à Jean Bouveri,

 

à l’occasion de la journée mondiale

 

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la douleur, le CLUD (Club de LUtte contre la Douleur) de l’hôpital Jean Bouveri proposait une journée de sensibilisation des patients et du personnel sur le sujet. Un stand était installé à cet effet dans le hall central de l’hôpital, présentant les publications, outils de travail et actions de ce CLUD. Mais le CLUD, c’est quoi ?

 

 

« C’est une club de réflexion et de travail qui a été mis en place en 2000, explique son président le Dr Guillemain, algologue (spécialiste de la douleur). Son objectif est de réfléchir et des trouver des solutions pour que les malades soient le mieux pris en charge possible ». Pour y parvenir, de multiples actions ont été élaborées depuis maintenant 14 ans pour parvenir à évaluer la douleur : par exemple, il existe des échelles sur lesquels le patient peut indiquer son degré de douleur. « Nous en utilisons plusieurs, montre Mme Zeroual, infirmière ressources et coordinatrice du CLUD : des classiques graduées avec des chiffres, d’autres adaptées aux personnes de sachant pas lire, ou déficientes. Nous avons aussi édité un livret qui permet à chaque intervenant de savoir comment reconnaître, évaluer, traiter et réévaluer la douleur après mise en place du protocole. » Une fois cette douleur évaluer, arrive la phase de prise en charge avec ces fameux protocoles, adaptés pour le service et la maladie. Enfin, la douleur est réévaluée afin de déterminer si le traitement a fonctionné.

 

Pendant toutes ces années, et même si c’est un travail de l’ombre. CLUD n’a donc pas chômé : mise en place de protocoles auprès des nourrissons, travail avec les brancardiers pour éviter tous les endroits de passage dans l’hôpital qui peuvent secouer un malade, intervention dans chaque service pour faire connaître les techniques d’évaluation…., mais surtout intégration des information dans la base d’informations internes afin que la prise en charge soit globale. « Ce qui est intéressant dans la démarche, c’est que nous avons une infirmière référente dans chaque service, et c’est elle qui nous fait remonter les informations et qui parle des nos travaux à ses collègues. On est au cœur du service et des besoins et le personnel suit car nous sommes proches d’eux ». Grâce à toutes ces actions, le patient peut devenir acteur dans sa douleur et apprendre à lâcher prise, c’est-à-dire à accepter sa thérapie.

 

Les différentes infirmières présentes (Séverine Boisseau référente du pôle chirurgie, Fabienne Verlotti référente du pôle EHPAD, Sandrine Czerkierda référente du pôle médecine) ont donc pu, pendant toute cette journée, expliquer leur engagement aux autres soignants et aux patients, et rappeler l’importance de cette prise en charge en milieu hospitalier.

 

A savoir que l’hôpital propose en permanence un service entièrement dédié à la gestion de la douleur, ouvert aux personnes hospitalisées mais également à toute personne extérieure. Mme Zeroual vous y accueillera.

 

Véronique Décrenisse-Kieny