« Point de vue »
Du CODEF (Collectif des Usagers des hôpitaux)
On nous prie d’insérer :
Au mois de mars dernier le Codef avait rencontré Christophe Sirugue pour évoquer l’avenir de notre CH tant sur le plan de l’offre de soins que sur sa situation financière.
Concernant l’endettement Christophe Sirugue avait alors indiqué qu’il soutenait la demande d’aide exceptionnelle de 15millions d’€ faite par le nouveau directeur de l’ARS.
Communiqué de presse :
« Nous apprenons par voie de presse que le ministère de la santé vient d’apporter la réponse suivante. Si nous avons bien compris le Copermo devra élaborer d’ici le 30 juin un plan décennal d’apurement de la dette sans mettre en difficulté la capacité financière et d’investissement de l’hôpital. En outre ce plan comprendra une aide exceptionnelle de 4 M€. Parallèlement le ministère rappelle au directeur de l’ARS la nécessité du retour à l’équilibre financier.
Force est de constater que la réponse, si elle n’est pas négligeable, n’est pas à la hauteur de la demande.
Pour une meilleure compréhension rappelons que malgré tous les efforts qui ont été faits ces dernières années, malgré des gains d’activité notamment en urologie, malgré les plans d’économies antérieur et actuel, l’établissement continue de générer un déficit annuel de plus de 4 millions d’euros.
Nous sommes donc impatients de connaître les modalités d’apurement de la dette ainsi que l’affectation qui sera donnée à l’aide exceptionnelle que d’aucuns espèrent, sans pouvoir l’affirmer, qu’elle sera renouvelable chaque année. Espérons-le mais que savonsnous de la politique de santé dans le futur quinquennat ?
Le modèle actuel de financement des hôpitaux (T2A) est un frein pour l’ensemble du monde de la santé, y compris pour les coopérations et mutualisations de services médicaux et médicotechniques qui se mettent aujourd’hui en place au travers de groupements hospitaliers de territoire.
S’appuyant sur le film La Sociale, le Codef pense que notre Sécu, notre système de santé ne pourra survivre que par une volonté politique. Et de rappeler que la Sécu a été créée à un moment où les ressources financières étaient exsangues. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire : la Fédération Hospitalière Française s’inquiète sur le niveau de l’enveloppe annuelle qui diminue chaque année.
Nul besoin d’être expert-comptable pour comprendre que ces situations sont aggravées par le financement à l’activité dont les tarifs sont tirés à la baisse de même que l’enveloppe de l’ONDAM.
L’avenir nous dira si cette aide, « toujours bonne à prendre », sortira l’hôpital de son déficit chronique ! »