Autres journaux


dimanche 29 janvier 2012 à 05:05

CODEF : Comité de défense des hôpitaux Creusot-Montceau

Complet retournement de situation en seconde période...



Réuni, jeudi soir, le CODEF a fait le point sur l’évolution de la situation hospitalière, constatant que « de toute évidence  les personnels des 2 sites hospitaliers et les populations des bassins creusotin et montcellien ont bien du mal à comprendre qui défend quoi … »


Et le président du comité : Maurice Gagnard, de déclarer :


« Autrement dit pourquoi, à part la Coalition Solidarité Santé, il est bien difficile d’avoir la certitude que  d’autres intervenants s’affirment clairement et franchement pour le maintien de tous les services actuellement en fonction et tout particulièrement les 2 services d’urgences, tous ceux des chirurgies des 2 CH, de la maternité et de la pédiatrie au Creusot sans le fonctionnement desquels dire non aux suppressions d’emplois ne suffit pas à empêcher qu’ils soient condamnés par la tutelle. Il est vrai que selon nos appréciations, après lecture de certaines déclarations,  il apparaît que d’aucuns s’inscrivent dans le droit fil du projet Métais alors que publiquement ils se déclarent le  rejeter en l’état, mais n’écartent pourtant pas d’accepter de nouvelles suppressions d’emplois dans la limite d’un seuil au dessous duquel ils estiment qu’il ne faudrait pas descendre, car ce serait prendre le risque de ne pas pouvoir assumer la sécurité des traitements des usagers, disent-ils. De plus – encore à part la Coalition Solidarité Santé – peu d’intervenants dans le dossier hospitalier affichent l’exigence que l’Etat remette à 0  les compteurs des déficits qu’il a lui-même artificiellement provoqués par des dotations insuffisantes qui n’ont pas répondu aux dépenses nécessaires aux besoins de traitement des usagers néanmoins honorés, d’où la cause des déficits. Et ensuite par une tarification à l’activité (T2A) toute à la dévotion des cliniques à but lucratif qui depuis 2008 à conduit à la descente aux enfers financiers tous les CH publics de France ou assimilés comme l’Hôtel-Dieu. Or, ne pas exiger en priorité cette annulation de la vraie fausse dette et de ne pas abonder à nouveau les budgets annuels des 2 CH comme il se doit  équivaut à constater une nouvelle faillite sous peu de mois. Telle qu’elle s’est produite précédemment avec le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) annoncé comme la panacée par certains et qui a de facto échoué lamentablement faute de lui avoir accordé les moyens financiers nécessaires malgré la souffrance des personnels et des familles.


D’autre part, côté élus, si en décembre le conseil municipal de Montceau s’est affirmé à l’unanimité contre la disparition de services et d’une nouvelle répartition, contre des  suppressions d’emplois. Dans ses vœux aux associations en janvier le Député-Maire a pourtant  déclaré que « la solution passerait par la constitution d’un réseau d’hôpitaux entre Chalon -Montceau – le Creusot  » . Rappelons que le Député-Maire de Chalon avançait déjà l’idée d’établir un pont entre les CH de la CCM et Chalon. Et tout récemment M. Dupuis Président de la FEHAP ( sécu des personnels de statut privé à l’hôpital) a déclaré aux organisation syndicales en janvier que l’hôpital neuf de Chalon pouvait couvrir tous les besoins de santé de la Communauté Urbaine. Toute cette orientation là s’inscrit, sans en avoir les apparences, dans la logique de l’application de la loi HPST de Madame Bachelot. Le Maire du Creusot ardent défenseur du projet rejeté de la Croix Rouge de Mardor,  qui ne prenait pourtant  pas en compte le maintien des services de chirurgie, de la maternité, pédiatrie et des urgences existants et qui prévoyait quelques 255 suppressions d’emplois (équivalents temps pleins) propose maintenant un  mystérieux plan B ? On est en droit de présumer que ce pourrait bien être un projet qui se moule dans un GCS avec Chalon pour ne pas déroger au même objectif que celui avancé par les 2 autres Députés-Maires que l’on peut considérer conforme aux orientations de la loi Bachelot

Quant au « presque équilibre financier » retrouvé à l’Hôtel-Dieu et à la «  situation excédentaire du CH de Montceau  » sans entrer dans le détail reprenons seulement ce qu’a dit en substance aux syndicats ce mois de janvier aussi M. Jaffre, qui suppléait la directrice de l’Agence Régionale de Santé (ARS)  : «  On parle d’équilibre financier à l’Hôtel-Dieu, il n’en est rien. On dit que Montceau serait davantage à l’équilibre, s’il n’avait pas eu des aides il n’en serait rien. Mais attendons que les comptes des uns et des autres soient faits pour 2011. L’ARS a permis de verser 600 mille euros à l’HD et 300 mille euros à Montceau en janvier pour pouvoir assurer les salaires  par l’intermédiaire de l’Assurance Garantie des Salaires ».



En conclusion, le CODEF entend mettre à profit la nouvelle période d’observation avant décision accordée par l’Agence Régionale de Santé, via le Tribunal de Grande Instance (TGI), de deux mois renouvelable jusqu’à six mois, à partir d’une grande campagne de sensibilisation par la sortie d’un quatre pages diffusé massivement à partir de la mi-février en direction des  populations de Montceau, du Creusot et aux personnels de santé des deux sites. « Pour ainsi leur soumettre le plus simplement possible notre analyse de la situation qui portera sur le fond afin, nous le souhaitons, de créer les conditions d’une prise de conscience qui débouchera, le plus vite possible sera le mieux, sur une mobilisation unitaire et solidaire massive à partir de revendications clairement exprimées » conclut Gagnard.


.







Un commentaire sur “CODEF : Comité de défense des hôpitaux Creusot-Montceau”

  1. citoyen71 dit :

    lorsqu’on laisse pourrir une situation depuis des mois , c’est vraiment qu’en haut lieu il n’y a aucune volonté des services de l’état et des élus d’avoir obtenu une réponse favorable aux doléances des salariés et des citoyens qui iront se soigner où ils pourront , faute aussi à ces derniers de ne pas soutenir notre médecine de proximité , tant que l’on n’est pas concerné….. mais tout le monde est concerné en fait. on juge les faits sur des résultats et non sur du bla bla.
    à moins qu’on  » refile la patate chaude  » après x périodes de transition , après les élections , c’est un avis , mais le problème restera identique.