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vendredi 24 février 2012 à 07:22

Centre hospitalier de Paray-le-Monial

Lettre ouverte de la CGT au maire de la ville - Président du Conseil de Surveillance du Centre hospitalier



 

« Paray le Monial, Le 23 février 2012

Les représentants du personnel du
Centre Hospitalier de Paray le Monial

A
Monsieur Le Président du Conseil
De Surveillance du Centre hospitalier
De Paray-Le –Monial

Objet : Lettre Ouverte « Quel avenir pour le Centre hospitalier de Paray Le Monial ? »

 

 

Nous avons pu expérimenter la nécessité de l’activité chirurgicale pour la survie du centre hospitalier de Paray le monial.

En effet, la baisse d’activité chirurgicale, malgré l’augmentation de l’activité médicale, a eu pour conséquence immédiate la mise en déficit de l’hôpital.

 

L’ARS exige le retour à l’équilibre des comptes, mais limite le développement de l’activité chirurgicale en autorisant seulement 4 contrats de cliniciens.
Nos certitudes :
Si l’activité chirurgicale ne se développe pas, nous serons en déficit. Si nous sommes en déficit, l’ARS exhortera la Direction à réaliser des économies qui seront portées par le personnel, comme cela a été le cas cette fin d’année ou au moins 10 postes ont été supprimés (le volet personnel représentant 70% du budget).
Si l’activité chirurgicale disparaît du ch, ce sera un déficit structurel, ce seront 170 emplois qui seront supprimés immédiatement. Suivront les départs de la pédiatrie et de la maternité dans l’année par manque d’anesthésiste. L’année suivante, au mieux, la chute drastique de l’activité médicale par départ des spécialistes. Pour ceux qui nous taxeraient d’oiseaux de mauvais augure, nous vous renvoyons à ce qui s’est passé sur Autun. Pour rappel, cela représenterait un risque pour plus de 500 emplois Directes.

 

Nous savons que le risque de perte d’emploi pour les 850 fonctionnaires (ou assimilés) que nous sommes, le manque à gagner pour les sous traitants et les fournisseurs, ne sont pas la priorité des enjeux départementaux pour le président du conseil de surveillance que vous êtes (la reconduction du siège de député aux élections législatives c’est tellement plus important !). Sinon, votre leitmotiv, lorsque les membres responsables du dit conseil de surveillance « implorent » l’ARS de prendre la mesure du danger pour la population, ne serait pas « il est urgent d’attendre ».

 

La taille du centre hospitalier est insuffisante pour répondre aux besoins de la population : régulièrement des personnes sont couchées sur des brancards dans les couloirs des urgences, les lits d’hospitalisation de jour sont occupés les nuits, les lits d’hospitalisation de semaines sont pris le week-end, avec du personnel soignant au bord du burn out !

 

 

Monsieur Le président du conseil de surveillance, venez leur dire qu’il est urgent d’attendre !

 
En mai 2010, oserions-nous dire déjà ?, Monsieur Le président du conseil de surveillance vous faisiez allusion à une guerre (journal de Saône et Loire). Si guerre il y a, entendez la voix de ceux qui ne trônent pas derrière un bureau, drapés de leur assurance de tout savoir, de détenir toutes les réponses , et d’avoir la solution au bout d’une baguette magique.

 

 

Nous, nous sommes auprès des patients, les mains dans la misère sociale, des fantassins à la pointe du progrès, coincés dans les tranchées : de l’insuffisance de lit, des atermoiements de l’ARS, des limitations de budgets…

 

Pas des idéalistes, pas des partisans, pas même des catastrophistes …juste des professionnels, des soignants, confrontés au quotidien à la souffrance, à la maladie, à l’espoir, à l’angoisse, aux questions de sécurité, à la mort… (Comme tous les personnels travaillants dans un établissement de soin). Lorsque vous nous dites qu’il est urgent d’attendre, votre posture démontre que « Nous ! Nous sommes les seuls à pouvoir faire la synthèse entre Besoins/Demandes/Offre de soins ».

 

Venez nous dire qu’il est urgent d’attendre…

 

 
Rééditez les vœux de coopération ! Vous êtes témoin qu’il n’y a que marcher sur la tête (eh, encore !) que le centre hospitalier n’ait fait pour cette coopération.

 
Ce n’est pas l’hôpital qui fait signer des contrats, ou envoie des huissiers pour empêcher les chirurgiens de coopérer sur les deux structures ; c’est Vitalia !!!!

 

Aux patients dans les lits, aux accidentés sur les brancards, aux opérés sur les tables du bloc,

 

Au personnel du Centre Hospitalier, Monsieur le président du conseil de surveillance, levez-vous et dites-nous quelle marche vous espérez pour notre hôpital public ? Si vous en espérez quelque chose…..
Dans le contexte local, du Charolais – Brionnais, de déficit médical, l’impossibilité d’avoir recours à une structure sanitaire ne fera qu’accentuer les refus d’installation (maisons médicales ou non).

 

Devons-nous entendre, de tous ces atermoiements, procrastinations, qu’il y aurait volonté de l’Agence Régionale de Santé d’abandonner la prise en charge médicale de la population du Charolais Brionnais : allez vous faire soigner à Vichy chez Vitalia, à Roanne, à Macon, à Lyon…C’est à moins d’une heure de route !!!! Et que votre attitude attentiste serait une validation de ce projet ?

 

Dans l’attente de votre réponse »

 

Par délégation du personnel

Le bureau du syndicat CGT






Un commentaire sur “Centre hospitalier de Paray-le-Monial”

  1. cmsva dit :

    Tiens, tiens!

    Paray le Monial que l’on croyait protégé par le Bon Dieu, serait aussi atteint par la gangrène qui ronge les hôpitaux de Saône et Loire.

    Connaissant bien cet établissement qui se croyait au dessus de la mêlée, force est de constater que la politique d’ostracisme menée par Jean Marc est un échec.

    Jean Marc disait, grossissons d’abord et nous ouvrirons la coopération ensuite, quelle erreur et quel dommage que ces deux établissements hospitaliers publics distants de 30 kms n’aient pas pu partager des activités médico-chirurgicales!

    Cette chimère, devenue réalité, donnerait un autre visage de ce secteur sanitaire actuellement en grande souffrance.