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samedi 10 avril 2021 à 05:36

Montceau-les-Mines : Centre hospitalier Jean Bouveri

La cardio, où en est-on ?



 



 

Au centre hospitalier Jean Bouveri, les mois se succèdent, les directeurs également, et le CODEF depuis plusieurs années, alerte l’opinion, pointe les dysfonctionnements et suit les dossiers.

Le centre hospitalier Jean Bouveri, après la fermeture de la maternité, de la pédiatrie, des craintes sur les urgences, est sujet à bien des questionnements sur son avenir.

 

Ce vendredi matin, le CODEF a tenu une conférence de presse pour aborder deux points : le compte-rendu de la rencontre Codef-Direction du CH et le projet territorial de cardiologie menacé.

 

Le service cardiologie

 

Le président du CODEF, Michel Prieur, rappelle l’historique du projet d’organisation du service de cardiologie.

Le médecin cardiologue Tarik El Habach a réuni les cardiologues du GHT pour élaborer un projet digne de ce nom, pour la cardio. Il y a eu un accord pour une gradation des soins selon les lieux. Cet accord a été validé par un CTE, le 28 janvier 2021.

« Jean-Michel Suignard, le directeur de Jean Bouveri, devait communiquer sur ce sujet la semaine 12, soit dès le 22 mars. Le 9 avril, rien ne s’est passé ! »

 

Dans le cadre de ce projet, le lundi 1er mars, ouverture de 4 lits de soins continus en cardio avec une ligne de garde H24 : une ouverture actée par une note de service du directeur.

Le vendredi 5 mars, l’ARS ordonne de bloquer 8 des 10 lits de cardio pour les patients COVID, au regard de la situation sanitaire sur le plan national.

Au plan local, pas de cas COVID.

Comment expliquer ce blocage de huit lits en  contradiction avec la situation réelle sinon par une volonté inavouée de détruire le projet territorial en sachant que l’hôpital de Chalon ne peut pas absorber tous les patients qui devront être transférés à Dijon, à Lyon…

 

Le 5 mars, le CODEF a donc demandé un rendez-vous au directeur de Jean Bouveri.

 

Rencontre CODEF-Direction

La rencontre a eu lieu le jeudi 18 mars avec J.M Suignard accompagné de Christine Ungerer (directrice générale du groupement hospitalier du territoire (GHT) Saône-et-Loire-Bresse-Morvan). M. Prieur précise qu’au cours de cet entretien, « on a balayé l’ensemble  du contexte du centre hospitalier. »

La situation financière  reste stable, soit un déficit de 9 millions d’euros. Des recettes en baisse dues à la COVID.

Des départs en retraite sont programmés dans différents services. Comment le relais va-t-il être abordé ?

« Puis, nous avons abordé le problème de la cardio. »

  1. Ungerer explique : «Lors de la réunion avec les cardiologues, nous avons acté un certain nombre d’orientations, mais il faut faire les choses dans l’ordre, de manière concertée, …et puis dans un calendrier raisonné, parce que le faire en pleine incertitude sur la crise de la COVID …

Elle nie la note de service émise par le directeur de J. Bouveri. Elle estime que ces lits n’ont pas vraiment ouverts… ça demande à être retravaillé en directoire,…

 

La semaine suivante, le docteur  El Habach a rencontré le directeur et C. Ungerer. Le projet a été re-validé.

Actuellement, sur le C.H J . Bouveri, il y a six postes et demi de cardiologues.

Il est à craindre que s’il n’y a pas d’attractivité, ces médecins risquent fort de partir.

Pour justifier cette fermeture de lits, on sort une argutie fantaisiste, non fondée, la COVID !

 

Le CODEF a l’intention de solliciter les maires du bassin pour faire connaître leur point de vue à C. Ungerer.

 

Le projet médical

Le projet médical du GHT date de 2016.

  1. Ungerer souhaitait lancer les travaux en juillet 2020, mais… COVD oblige, « on a dû différer ».
  2. Prieur souligne : « l’importance d’avoir un document clair car pour l’heure, pas de projet formalisé, on navigue à vue selon les humeurs de madame Ungerer ! »

J.P Meneghel complète : « On est dans une situation ubuesque. Apas de projet médical depuis 2016. Un navire en perdition. Les 100 000 habitants du bassin deviennent à risque. On est là pour alerter les populations. »

Qu’en est-il de la chirurgie ambulatoire ?

 

Pour conclure, le conseil de surveillance doit tenir un registre des délibérations consultable par tous. À Jean Bouveri, il n’existe pas !

Le conseil de surveillance n’est pas une annexe de l’établissement. C’est un organe critique, constructif qui décide et fixe son ordre du jour.

 

« La vie est un combat que nous menons »

 

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 



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Un commentaire sur “Montceau-les-Mines : Centre hospitalier Jean Bouveri”

  1. ogiona dit :

    100 000 habitants ? c’est sans doute beaucoup moins … malheureusement.