Pascal Poyen, secrétaire départemental Solidaires 71, nous a adressé ce texte en même qu’aux autres membres de l’intersyndicale; texte dans lequel il explique les raisons du retrait de son organisation de l’intersyndicale  professionnelle et interprofessionnelle de défense des hôpitaux du Creusot et de Montceau-les-Mines.

« Solidaires 71 à l’intersyndicale professionnelle et interprofessionnelle pour les hôpitaux Le Creusot/Montceau les Mines.

Camarades,

Une mise au point de notre position dans cette intersyndicale s’avère aujourd’hui nécessaire, à la lumière d’événements récents.

Dans un 1er temps l’union syndicale Solidaires 71 a rejoint cette intersyndicale en juin 2010 dans le cadre de nos engagements revendicatifs pour  la défense et le développement de tous les services publics, en particulier des hôpitaux de proximité. Nous avons participé aux diverses actions, notamment en direction des élus communautaires afin d’obtenir des moyens de financer une étude indépendante et alternative et leur soutien, permettant d’élargir la mobilisation aux populations de la CUCM ainsi qu’à celles alentours. Nous considérons toujours que mobilisation des personnels, comité de défense des usagers associant populations et élus –es ont beaucoup plus a gagner à travailler ensemble que chacun de son côté !

Depuis, une « étape » a été psychologiquement franchie lorsque le 20-12-10, devant la presse et en l’absence de tout représentant Solidaires, un membre de l’intersyndicale s’est autorisé à brandir le drapeau Solidaires, ouvrant la porte a un malentendu public.

Dans une démarche qui se voulait positive, notre représentante mandatée à cet effet pour nous représenter à l’intersyndicale a participé à une réunion de travail le 7 janvier.

A cette occasion, elle a clairement indiqué que Solidaires se positionnait sur une ligne différente de celle de l’intersyndicale et pensait qu’il fallait intégrer une non construction de l’hôpital unique dans l’analyse des luttes à mener. Elle a indiqué qu’il semblait important à Solidaires – ainsi qu’à d’autres syndiqué-e-s de base – d’associer les usagers aux revendications de l’intersyndicale.

En effet depuis plusieurs années, des syndiqué-e-s « de base » de la CUCM ne se retrouvent pas dans les prises de position de l’intersyndicale de défense des hôpitaux. Plusieurs demandes de rencontres formulées par ceux ci auprès de leurs organisations syndicales sont restées lettres mortes.

Lors de la réunion du 10-01-11, prenant acte de la volonté combative de l’intersyndicale, Solidaires a soulevé la question des capacités réelles de blocage interne d’un processus qui serait jugé inacceptable par l’intersyndicale.

Lors de cette même réunion l’intersyndicale a repoussé l’acceptation de prise en compte d’une note de travail SECAFI jugée par elle inacceptable.  (confirmé de façon non officielle sur Montceau news le 18).

Les syndiqué-e-s « de base » de la CUCM, informé-e-s par des sources syndicales autorisées différentes de l’existence de cette note, ont jugé – dans l’urgence – avec l’ensemble du collectif de défense des 2 hôpitaux que cette information devait être connue de l’ensemble des syndiqués et de la population le jour de la mise en place de la tutelle de l’hôpital de Montceau. Il était précisé dans le communiqué à la presse : « La seule réserve qu’il faut avoir consiste à considérer ce texte comme une proposition d’analyse faite aux syndicats et qu’ils ne sont donc pas tenu d’accepter en l’état surtout que leurs administrateurs ont tous voté le GCS qui a abouti à la faillite totale ».

Le choix de l’information ne peut pas être le seul fait d’une intersyndicale monolithique qui n’est pas complètement représentative de l’ensemble des positionnements syndicaux, y compris au sein de certains de ses syndicats.

L’intersyndicale qui a, à juste titre, mis en avant le droit légitime à la transparence démocratique, peut-elle ensuite décider que seuls seraient destinataires du rapport Métais, les responsables syndicaux qui le méritent, alors que l’assiduité ou non aux réunions de l’intersyndicale est liée à un positionnement jugé hypercentralisateur de celle ci.

Considérant tous ces éléments, l’union syndicale Solidaires 71 retire sa participation de l’intersyndicale et demande que son logo soit retiré de toutes  les communications de l’intersyndicale.

Ceci ne remet pas en cause le travail effectué en commun avant les événements nous conduisant à cette décision.

Pour conclure sur une ouverture positive, Solidaires 71 reconnaît ce qui nous apparaît comme une « radicalisation » nécessaire du combat à mener par les propos contenus dans la « digression » de la porte parole de l’intersyndicale à la fin de la manifestation d’hier 18–01-01 !

Fasse que notre réaction permette la prise de conscience et la mobilisation à la hauteur des attaques subies, fasse que nous combattions ensemble la loi HPST, car c’est bien là la clef du problème !

Sans aucun doute, à plus tard dans les luttes pour la défense d’un véritable service public de santé de proximité.« 

Pour le collectif d’animation de Solidaires 71

Pascal POYEN – secrétaire départemental