Nous avions appris la triste nouvelle dès ce samedi matin : Marie-Thérèse Rey n’était plus mais, ayant émis le souhait de « partir » dans la discrétion, nous avons attendu l’avis de décès de la famille pour rédiger cet hommage !

 

Marie-Thérèse est l’une des premières personnes avec lesquelles nous ayons fait connaissance à notre arrivée à Montceau en 1995. Il faut dire aussi qu’elle aimait les gens, allait au devant d’eux et surtout affirmait et réaffirmait ses convictions. 

 

Je me souviens, quand elle nous rencontrait, et chaque fin d’année, elle nous proposait ses « fameux » calendrier torchon de Femmes Solidaires : ce qui avait le don de faire « tiquer » les féministes mais personne, personne ne pouvait refuser de lui en prendre un. Personne n’aurait osé ! Marie-Thérèse était vraie, sincère, attachante… une personnalité au sens noble du terme. Elle va nous manquer, comme à beaucoup d’ailleurs. Son sourire surtout et ses « coups de gueule » quand quelque chose ne lui plaisait pas, une injustice quelconque se produisait (où que ce soit), ses élans, sa générosité…

 

 

Un parcours

 

Née en 1927 à Cormatin, elle a été élevée dans une famille d’entrepreneurs de maçonnerie et à 16 ans, elle a mené son premier combat : contre l’occupant, en devenant agent de liaison pour le maquis du Bois Clair à Cluny. Mariée avec un militant syndical, elle était la mère de deux fils, grand-mère et arrière grand-mère, militante du Parti Communiste Français et de la cause des femmes.

 

 

 

 

Elle avait été élue en 1963 à la tête du comité UFF de Montceau-Bois Garnier, et c’est elle qui proposera de donner le nom d’Eugénie Cotton (créatrice de la Fédération Démocratique Internationale des Femmes) à ce groupe qu’elle mobilisera pour participer à la solidarité avec les mineurs en grève cette même année pour alimenter les soupes populaires.

 

 

Défense des Allocations Familiales (en 1968), lutte pour les allocations de rentrée scolaire, pour une réelle gratuite scolaire, organisation de conférences, Marie-Thérèse était restée présidente du comité des Femmes Solidaires de Montceau jusqu’à ce que sa santé ne lui permette plus d’assumer ce poste.

 

Une de ses dernières apparitions en public avait eu lieu en mars 2011 à l’occasion de la remise de la Médaille de la ville par Didier Mathus.

 

A sa famille, ses nombreux amis, Annabelle et Pascal Berthier présentent leurs plus sincères condoléances.

 

Un dernier mot ! salut Marie-Thé !