Mont-Saint-Vincent : Hier chargé d’histoire,

 

aujourd’hui tourné vers la culture et le tourisme

 

 

Nous avons rencontré le Maire, Jean Girardon, et son adjointe Jeanine Hubert que nous remercions pour leur accueil.
Mont Saint Vincent, chef lieu de canton, fait partie de la Communauté de communes « Autour du Mont Saint Vincent » et s’étend sur 1400 hectares dont 200 pour le bourg..

 

 

 

 

Ce petit village médiéval, perché au-delà de 600m d’altitude, riche en histoire, haut lieu de Bourgogne, situé à quelques lacets du Montceau, sur la ligne de partage des eaux, a déjà été tellement « raconté », tant d’ouvrages, d’études, de sites lui ont déjà été consacrés, que nous n’aurons pas l’impudeur d’y ajouter quoique ce soit si ce n’est que nous voudrions inciter nos lecteurs à le découvrir ou à le redécouvrir.

 

 

 

 

 

C’est un lieu touristique à vocation culturelle, sportive et de qualité de vie, qui est incontournable de notre région, surtout en période estivale. Il est très connu, mais, paradoxalement parfois trop désert au goût de ses quelques 310 habitants surtout en ce qui concerne les commerces qui y sont inexistants, le dernier « café » a même fermé récemment et est en attente d’un repreneur. Mais que sont donc devenues nos « 4heures » d’antan ? Les nostalgiques dont nous reconnaissons faire partie le regrettent vivement.

 

 

 

 

Le village surplombe toute la région et regarde depuis son belvédère et sa table d’orientation ses grands frères que sont le Mont Blanc et le Mont Beuvray (entre autres). Son antenne de télévision et de radio se voit de loin et, l’hiver, on entend souvent, aux alentours, les gens qui « causent » entre eux se lancer : « y parait qu’y a d’la neige au Mont Saint Vincent » !

 

 

 

 

 

Mais par contre, l’été, qu’il fait bon se promener dans ses ruelles médiévales, sur le chemin de garde ou les chemins de randonnées des « balades vertes » ! Et puis, de nombreux monuments et curiosités historiques ont été recensées avec (mais la liste n’est pas exhaustive) :

 

 

– Le « Grenier à Sel », rénové en 1662, desservait 43 paroisses et on y rendait aussi la justice sur les conflits ayant rapport avec le commerce du sel. Il héberge aujourd’hui le musée Jean Régnier, propriété de « Passion Patrimoine » qui montre à l’intérieur les époques de la préhistoire et l’époque gallo – romaine, un trésor de collections archéologiques du Docteur Jeannin et des résultats de fouilles dans la région par Henri Parriat et la Physiophile. Et puis, entre autres, sont remarquables les maquettes du lycée réalisées par André Pernette. Ce musée est ouvert au public gratuitement, du 1er avril à fin octobre de 15h à 18h ou sur rendez vous. Sachez qu’en 2012, ce sont plus de 2000 entrées qui ont été comptabilisées. Ce musée a rouvert officiellement ses portes le 28 avril dernier (voir notre site du 2 mai 2012). Rappelons qu’à la fin du XX e siècle, le Grenier à sel est la propriété de Raymonde Régnier, habitante de Mont-Saint-Vincent, qui décide de le céder au syndicat d’initiative de Montceau, à la condition qu’il porte le nom de son mari qui fut un éminent chercheur dans le domaine pharmaceutique et plus particulièrement dans celui de l’anesthésie. En 2011, il est cédé à l’association « Passion Patrimoine », pour l’€ symbolique, par l’Office du Tourisme de Montceau-les-Mines, devenu communautaire (CCM) qui ne pouvait justement plus, par ce nouvel état, le détenir, le musée se trouvant sur le territoire d’une commune non rattachée à la CCM.

 

 

 

 

 

– La Maison du Bailli, qui était un officier chargé de l’administration et de la justice depuis 1260, cette maison a été restaurée en 1735. C’est de cette époque que date la porte toscane surmontée de 2 pots à fours, symboles de la justice et protégée par 2 imposants chasse-roues. La Tour de l’assommoir y est intégrée. Une belle porte de cette tour est surmontée d’une belle accolade et, célèbre est sa bretèche à machicoulis lourde d’histoire et/ou de légendes. Ne dit-on pas que durant les guerres de Religions, quand les habitants capturaient un huguenot, ils l’obligeaient à sauter du haut de la tour sur des piques plantés au sol ?

 

 

 

 

 

– La Maison LECLERC, longtemps occupée par la grande famille Leclerc qui donna à la France d’illustres personnages (Jacques, écuyer de Louis XI, Jean, Gouverneur de la Bastille, François-Joseph, ombre de Richelieu, Victor-Emmanuel, époux de Pauline Bonaparte … et même, près du portail, subsiste la chapelle édifiées par les comtes de Chalon avant 1237.

 

– Le Belvédère, ancien moulin à vent qui culmine à 610m, offre un magnifique panorama sur 14 départements (voir la table d’orientation). Il surplombe le théâtre de verdure.

 

– Ce théâtre de verdure qui accueille de nombreuses manifestations festives et culturelles.

 

 

 

 

 

– Le bâtiment où se trouvait le collège des Jésuites, collège fermé en 1763 qui redevient ensuite école du Saint Sacrement à la fin du XIXème siècle.

 

– L’église romane du 11ème siècle, Site clunisien, classée monument Historique depuis 1913 est vraiment à visiter. André Triboulin, nous a même permis de voir l’absidiole « nord », fermée à clef, qui serait d’époque carolingienne (voir les photos des colonnes et chapiteaux). A noter que certains vitraux, refaits, ont été conçus par un artiste local de talent, Raymond Dumoux.

 

– Le magnifique jardin médiéval, témoin fleuri aux senteurs d’un autre temps grâce à Raymonde Triboulin

 

 

 

 

 

Et puis encore :

 

– Le Castel, longé par un chemin de ronde d’où l’on découvre la chaîne du Morvan.
– La Maison de retraite Emmanuel Bardot, à l’emplacement de l’ancien Château fort.
– La Grosse Pierre, détachée et tombée du sommet en 1844. Il parait qu’elle a enseveli une bergère qu’on ne revit jamais et dont le chien monta la garde très longtemps au pied du rocher….
– Le puits Thésut, dans la cour de la Mairie – école, typiquement moyenâgeux, est le seul vestige du Château que les révolutionnaires brûlèrent en 1793.

– Pardon d’avoir sans doute oublié d’autres richesses de ce magnifique village !

 

 

 

 

 

Pour tenter d’animer, de faire vivre ce « bijou », des associations se sont formées et nous avons souhaité les mettre en avant, eu égard à l’important travail qu’elles fournissent.

 

 

 

 

 

La première que nous vous proposons de découvrir est « PASSION PATRIMOINE ». Elle est présidée par le passionné et passionnant André Triboulin, il est aidé dans ses actions par une équipe structurée de bénévoles tous aussi passionnés et en particulier de :

 

– Joël Jouve et Jean François Thierry, Vice – Présidents
– Michèle Turotowski, secrétaire
– Philippe Ledoux, trésorier
– Robert Chevrot, Référent,

 

« Passion Patrimoine » possède 2 Présidents d’Honneur avec Jean Girardon, Maire de la commune et le Docteur Georges Bordet qui avait été le 1er fondateur d’une association poursuivant les mêmes buts.

 

 

 

 

 

Les objectifs de « Passion Patrimoine » sont multiples et culturels :

 

– Recenser le Patrimoine de Mont Saint Vincent
– Faire connaître le Site
– Participer à sa restauration
L’association « Passion Patrimoine » s’occupe aussi :
– De visites du village, pour les groupes, sur rendez vous
– D’animations culturelles dans l’église, qui sont des conditions pour lui permettre d’obtenir quelques subventions en vue de sa restauration. Cette année, 3 concerts y ont été donnés. En 2011 une belle exposition sur les vitraux et en 2012, plusieurs concerts de printemps nous ont été proposés. Et bien sûr, le suivi du projet de restauration auquel l’association apporte son soutien.
– De conférences, une sur les Celtes vient d’avoir lieu.
– La participation aux Journées du Patrimoine en septembre avec visite « animée » et commentée » du village.
– La publication de plaquettes.
D’autres associations oeuvrent pour faire connaître, reconnaître et animer le village :
– Les Amis du Site présidée par Christian Carton, actions avec « les Peintres au village » par exemple.
– Le « Chemin de ronde » présidé par Marie-Josée Signol,
– Les « Chemins oubliés » présidée par Marc Ory
– Le Club du Belvédère présidé par Marie Baudot,
– Le Comité des fêtes présidé par Joël Jouve
– Les « Fanfarons » troupe de théâtre présidée par Monique Chevrot
– « un point c’est tout » présidée par Madeleine Gonnot.

 

 

 

 

 

Et puis, on ne peut pas parler de l’histoire, de la culture de ce lieu mythique sans évoquer la grande association voisine, nommée « La Physiophile » et dont de grands noms, souteneurs de thèses ont fait la grande richesse intellectuelle, avec Henri Parriat que l’on ne présente plus. Ces hommes par leur érudition, leur intelligence, leur passion ont tous à un moment donné apporté une grosse pierre à l’édifice de la Physiophile et par ricochet à Mont Saint Vincent , voici quelques uns de ces hommes qu’il nous faut honorer :

 

• H. Gaillard de Sémainville : Les cimetières mérovingiens de la Côte chalonnaise et de la Côte mâconnaise (1980).
• J. Langiaux : Flores et faunes des formations supérieures du Stéphanien de Blanzy-Montceau (1984).
• M. Maerten : L’habitat fortifié médiéval en Bourgogne dans le baillage de Charolles (1987).
• J.-P. Valabrègue : Le français régional parlé et écrit dans le bassin minier de Montceau-les-Mines (S-et-L) : archaïsmes, emprunts et invention verbale (1997).
• J.-C. Notet : La production de sigillée et de céramique fine gallo-romaine de Gueugnon (S-et-L) (2000).

 

 

 

 

 

Si vous flânez dans les ruelles, outre les monuments et curiosités déjà citées, vous vous arrêterez à la poterie Mussel ou chez le Nacrier Michelot ou encore chez le ferronnier d’art pour y admirer leurs œuvres. Et l’on annonce pour bientôt l’arrivée d’un brasseur et on espère vite la reprise du « Bec Fin » ! Vous pouvez y voir souvent des expositions ponctuelles dont par exemple jusqu’au 21 juillet celle du peintre local et néanmoins connu partout en France et à l’étranger, Michel Lecuyer qui expose pour la 1ère fois dans son village jusqu’au 21 juillet, au « Logis des Remparts », c’est à voir absolument !

 

 

 

 

Vous remarquerez aussi que presque toutes les maisons ont leur propre puits, l’eau, contrairement aux idées reçues se trouve souvent à moins d’un mètre de profondeur.

 

Vous constaterez aussi ce havre de paix qu’est l’EHPAD Emmanuel Bardot pour le confort et la sécurité des anciens de la proche région.

 

Sur le plan économique, c’est bien sûr l’agriculture qui l’emporte, ave l’élevage en particulier.

 

La bonne table, c’est le « Relais des Perrons » ! et un peu partout on peut trouver des gîtes, des chambres d’hôtes…. Tous aussi accueillants les uns que les autres…. !

 

 

 

 

 

Mont Saint Vincent possède une école en regroupement pédagogique avec Mary, 33 élèves au bourg et 20 à Mary et possède une cantine avec « sa » cuisinière et dispose d’un bon ramassage scolaire.

 

Mont Saint Vincent, qui figure déjà sur le guide des circuits clunisiens, tente par les actions de Passion Patrimoine, et du Comité des fêtes de figurer en bonne place sur d’autres guides touristiques. Mais qu’est-ce donc que les « balades vertes » ? réponses :

 

– Un départ au cœur du village, représenté par un panneau d’information randonnée.
– Des supports visuels et une signalétique harmonisée dans tout le département,
– Un balisage unique pour les 3 types de randonnée (à pied, à cheval, en VTT),
– Une information sur les curiosités et sites à découvrir,
– Un maillage des territoires entre eux par les circuits de randonnée (possibilité de traverser le département sur plusieurs jours)
– Des circuits thématiques pour petits et grands, abordant des thèmes comme la faune, la flore, l’histoire, le patrimoine etc…

 

 

 

 

 

 

C’est un choix de 29 circuits sur la Communauté de communes « autour du Mont Saint Vincent » dont 3 circuits thématiques qui sont proposés.

 

Franchement, soyez justes ! on trouve toujours quelque chose à faire dans le coin pour s’instruire, s’oxygéner, se distraire, n’est-ce pas ?

 

Près de nous , n’oubliez pas la célèbre « FÊTE DES CRAPIAUX » DIMANCHE 21 JUILLET et la « RANDONNEE DES 3 M » LE DIMANCHE 4 AOÛT.

 

 

Pour terminer sur une note humoristique mais Ô combien philosophique, Citons André Triboulin :

 

« c’est vrai que les commerces manquent, mais celui qui manque le plus, à certains moments, c’est le bistrot, en effet, nombreux sont les visiteurs du musée qui, surtout en été, nous demandent : « où peut-on boire un coup ?» et là, nous restons sans réponse…locale… ». Alors si vous êtes tenté de venir tenir le café du Mont Saint Vincent…… »

 

Et tout çà, çà sent si bon la France…. ! non ?

 

 

Jean Michel Lendel