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jeudi 12 mai 2016 à 05:20

421 enfants en transe à l’embarcadère participent aux contes de Tiféfé VOIR LA VIDEO

Ils voguent envoutés par la voix de Nathalie Lezin et les rythmes Bélé



Ce spectacle de contes créoles de l’Harmattan interprétés avec brio et beaucoup de talent par Nathalie Lezin (n’oublions pas les danses Bélé avec Manuel Bapté) a déjà tourné à Génelard, Digoin, Toulon sur Arroux et Montceau (école des oiseaux).

 

Aujourd’hui dans la salle de l’embarcadère les élèves des primaires de Montceau, leurs enseignants et les accompagnateurs, des spectateurs individuels sont venus applaudir un spectacle de qualité, convivial et interactif.

 

421 élèves des écoles de Jean Rostand (68), Aragon (74), Jules Verne (142), Jean Jaurès (35), Anatole France (102). Plus les enseignants. On peut les féliciter, ce que les élus feront dans leurs discours, et les remercier car déplacer autant d’enfants n’est jamais une sinécure.

 

 

En tout dans la salle on frôle les 450 places occupées.

 

 

Un conte créole ce n’est pas comme un conte bourguignon, il y a une ponctuation spécifique, un accent du soleil et de l’exotisme particulier.

 

 

D’abord le « R ». Christiane Mathos chauffe la salle, des enfants qui ont déjà participé l’an passé –ça se voir, ça s’entend- et d’autres sont mis à contribution. Christiane Mathos leur rappelle qu’ils ont appris et chanté des chansons en créole.

 

 

« Bonjou »… pas « Bonjour », non en créole « Bonjou » pas de « R » à la fin des mots. Nathalie Lezin insiste dans le même registre, pas de « R » au début des mots, mais un « W » d’où un « Weveil » pour réveil, une « gwenouille » pour grenouille, « pawti » pour (euh non pou) partir.

 

 

 

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C’est Marie Thérèse Frizot qui prend la parole entourée de Christiane Mathos, Josiane Bérard, Martine Kahouadji et Françoise Bouton la Directrice du pôle éducation.
D’abord elle fait applaudir Christiane Mathos pour son inlassable travail, puis elle présente le spectacle et le festival qui suit la route de l’abolition de l’esclavage. Elle signale la dimension régionale que ce festival a su prendre en 7 ans d’existence, avec par exemple son incursion en côte d’or à Champlan et son rayonnement départemental solide.

 

 

Christiane Mathos remercie Mme la Vice-Présidente du Conseil départemental chargée de l’éducation et collègue adjointe « merci de me soutenir pour cette manifestation qui a réellement pris une grande ampleur. Le spectacle de ce jour a tourné dans les communes avec toujours autant d’enfants. »

 

Elle fait son petit cours de créole pour dérouiller un peu la mémoire des enfants qui reprennent en cœur « sa ka marché ? » et qui répondent d’une seule voix « Pa ni pwoblèm ».

 

 

Apparait Nathalie Lezin qui cherche Tiféfé, sensé être le conteur. Il n’est pas là et elle découvre qu’il est retourné dormir dans son livre de contes… Alors faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Nathalie « s’y colle » elle va remplacer Tiféfé. Elle commence par raconter l’histoire de Vito Maké.

 

 

En fait elle reprend les contes de son excellent recueil « Tiféfé et la conque de lambi »… une suite d’histoires très oniriques avec beaucoup d’humour et de rythme.
«  Un jour, Tiféfé, un petit garçon curieux parti à la recherche d’un fromager magique, fit d’étranges rencontres… Il trouva sur la plage une conque de lambi. Mais, quand il souffla dedans, aucun son n’en sortit. Il la colla à son oreille pour vérifier si, au moins, on y entendait la mer ou le vent. Alors, une voix venue des fonds marins lui parla… »

 

Illustrations de Orson Buch : Jeunesse l’Harmattan, MONDE CARAÏBES Guadeloupe 

 

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=46234

 

 

Les enfants sont enchantés et ils participent goulument pour apprendre les jours de la semaine, et répondre crac quand Nathalie dit cric, Misti crac quand elle lance Misti cric, ou yééé crac, ou la cour ne dort pas… Tout ça pour réveiller ceux qui auraient de velléités de somnoler. Quoi que c’est peu probable vu le « barouf » que la conteuse déclenche à intervalles réguliers.

 

 

 

Et il y a le rythme du et des tambours bèlè, ce n’est pas fait pour calmer les ardeurs du jeune public… et des autres non plus. Dehors il pleut mais dans cette salle c’est le soleil de l’île Papillon (la Guadeloupe) qui règne… euh pawdon : qui wègne !

 

 

Dans le public un homme charmant suit le festival depuis son début et où qu’il aille. Ce passionné nous vient de Fontenay sous-bois. Il n’est pas le seul des passionnés qui ont réservé une chambre d’hôtel pour suivre le festival en totalité ou partiellement, en effet il y en a d’autres.

 

Pourquoi, par quel miracle vous interrogez vous ?

Par internet. L’information sur le festival a été relayée par des gens ou des sites intéressés par tout ce qui concerne les caraïbes ou l’abolition de l’esclavage. Certains ont été interpelés et intéressés et ils ou elles ont fait le sacrifice de venir à Montceau et de suivre toutes ou partie des manifestations.

 

 

Lui, c’est Paul Gérard Voltat, il dirige une association qui s’appelle « Groupe Théâtre du 8 mai 1848 ». Il est en contact, nous dit-il, avec Samuel Jaudon pour, peut-être, créer l’an prochain une pièce de théâtre qu’il fait jouer à Fontenay sous-bois. Pièce sur l’esclavage bien sûr.

 

Outre-mer en Bourgogne attire hors de ses frontières départementales ou régionales, donc…

 

 

A suiwe donc… pa ni pwoblèm

 

 

Gilles Desnoix

 

 

 

 

 

 

 

 

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