Elle compte même un scaphandrier « Maroxeur » !…

Une petite explication s’impose et elle passe par la présentation d’un passionné autant de vin(s), que d’eau pour y évoluer. Comme un poisson dans l’un ou dans l’autre de ces luquides, ce membre de la confrérie est à la fois scientifique et bien dans le ton de ces joyeux drilles.

Le maroxeur et le casque de la confrérie

Pour aller sous l’eau, l’homme qui n’est pas pourvu de branchies doit utiliser un appareil appelé scaphandre autonome pour envoyer du gaz dans ses poumons et ainsi respirer normalement. Pour des raisons physiques, l’air (constituée en gros 80% d’azote et 20% d’oxygène), en plongée, n’est pas le meilleur mélange gazeux approprié. C’est pour cela que des ingénieurs ont mis au point des  mélanges gazeux plus « confortables) comme le Nitrox (pourcentage d’oxygène plus élevé que 20%) ou l’héliox (hélium +Oxygène) .

Dans sa sérieuse folie , la Confrérie des Scaphandriers s’est donné un gaz virtuel qu’elle a appelé le « MAROX » et vous avez deviné pourquoi (marc +ox ), une fois liquéfié, ce mélange gazeux sacré..ment bon, consommé avec modération, est d’un grand confort pour les Scaphandriers intronisés.

 

Le château de la Velle

 

C’est tout naturellement à Bertrand Darviot, scaphandrier d’une part et grand viticulteur d’autre part au Château de la Velle à Meursault (21) qu’appartient la fabrication du Marox.

Mais, qui est donc ce personnage haut en couleur qu’est Bertrand Darviot ?

Né en 1949, c’est en 1973 , à 24 ans donc que Bertrand succède à son père Henri au domaine de la Velle à Meursault .

Le Château de la Velle est  situé à Meursault. Cette propriété appartient à la famille Darviot, vignerons depuis 9 générations, on trouve des Darviot à Beaune comme vignerons avant la révolution de 1789, et des vignes au cadastre de Beaune en 1826.

Côteaux de Meursault

Le vignoble du Château de la Velle est situé sur plusieurs communes : Meursault, Pommard, Beaune, Savigny-les-Beaune.

Les vins rouges sont issus de plants Pinot Noir.

Les vins blancs sont issus de plants Chardonnay.

Meursault, Beaune blanc, 1er cru Marconnets, 1er cru Cent Vignes, Montagne-St-Désiré, Savigny-les-Beaune, Pommard etc… ce sont quelques noms des vins commercialisés par le domaine de la Velle.

Précurseurs de la lutte raisonnée depuis plus de 15 ans, les engrais chimiques ne sont plus utilisés. Cette technique participe à la protection de l’environnement en limitant l’emploi des pesticides au strict nécessaire.

Le clos de la Velle

Cette méthode demande une grande vigilance et beaucoup d’observation des vignes. Afin d’éviter l’érosion des sols et maintenir une vie dans ceux-ci, Bertrand pratique  suivant les parcelles, le labour, l’enherbement ou le désherbage thermique.

Passionné des recherche

Grand passionné de recherche sur la fabrication des vins et sur leur qualité naturelle, Bertrand participe souvent aux expériences proposées par les scientifiques, par exemple :

– Bertrand a proposé son Meursault blanc à une expérience menée par Régis Gougeon, Maître de Con,férence à L’IUVV (Institut Universitaire de la Vigne et du Vin) de Dijon. Il s’agissait d’établir un parallèle entre une dégustation et les composés chimiques d’un vin de chaque millésime. Cette étude a fait l’objet d’une thèse pour une étudiante dijonnaise Melle Lémia Boutegrabet.

Le château de la Velle et le village de Meursault

 

– En 2008, il a testé un nouveau service météo de l’Inter profession de Bourgogne qui indique les meilleurs conditions pour traiter, Bertrand dit : «  si nous voulons continuer de progresser en qualité, nous ne pouvons plus travailler comme il y a trente ans » .

– toujours au niveau de la démarche qualité, notre viticulteur utilise systématiquement des gaz inertes pour travailler : « j’ai souhaité bénéficier de l’audit oxygène dissous proposé par le Centre Œnologique de Bourgogne pour répondre à mes propres exigences et vérifier mes méthodes de travail. Je suis très méticuleux et assez exigeant vis-à-vis du soin à apporter au vin durant toutes les étapes de son élaboration jusqu’à la mise en bouteille. Anticiper ces problèmes d’oxydation fait partie de mes exigences . L’audit m’a permis de valider ma méthode de travail mais aussi d’améliorer certaines manipulations. Depuis l’audit, j’utilise systématiquement des gaz inertes pour travailler ».

Voilà quelques exemples qui confirment combien Bertrand est innovateur et a toujours soif de création et est toujours prêt à se prêter aux expérience qui peuvent faire avancer sa passion pour le vin.

Il faut aussi savoir que Bertrand , moniteur de plongée depuis 198 , est retraité depuis 3 ans de la famille des sapeurs pompiers. Il a été, et il en est fier, capitaine et chef du centre de Meurasault.

Il est également Chevalier du Mérite agricole.

Vous voyez que notre Maroxeur est un personnage aux multiples facettes , mais lui et toute sa famille, son fils Benoit qui va sans doute prendre le relais, sa fille Marie, infirmière mais qui est présente au domaine avec son médecin de mari  et puis Bernadette son épouse, trop tôt disparue en 2010 , également Scaphandrier, et qui veille encore avec son légendaire sourire sur le domaine et sur la Confrérie.
Bertrand, notre cher Maroxeur, ne change rien, continue de nous donner en plus de notre Marox, l’envie de déguster avec modération le fruit de ton travail.

Et puis n’hésitez pas lui rendre visite, c’est un puits de sciences et en particulier, à ne pas rater, les « portes ouvertes médiévales » en avril !

Jean Michel LENDEL