Superbe et étonnante conférence, ce vendredi à la salle des fêtes des Bizots où Paulina Druri, éducatrice comportementaliste de chiens aux Bizots, avait invité Caroline Ingraham, la fondatrice de la Zoopharmacognosie Appliquée canine, en Angleterre.

 

Cette dernière est venue présenter comment les animaux font appel à leur instinct, afin d’améliorer leur état général et soigner infections, infestations parasitaires, mammites, douleurs, inflammations, ou problèmes de comportement (nervosité, stress, peur, agressivité). Ainsi, les animaux décident eux-mêmes, par instinct, du choix des huiles essentielles qui les soulageront.

 

 

Petite précision : la conférence a entièrement été traduite en français par une interprète professionnelle. Le public composé d’un vétérinaire, d’éducateurs canins et de particuliers a été très intéressé et chacun s’est fait un devoir de filmer et de prendre de nombreuses notes tout au long des explications de Mme Ingraham.

Les toutous « cobayes » avaient été préalablement choisis par Paulina Druri. Le premier chien présentait des allergies et se grattait beaucoup. Le second, une Malinoise âgée ne se remettait pas du deuil de l’autre chien de la maison. Son comportement avait beaucoup changé, elle stressait, était angoissée et suivait sa maitresse partout. Comme les humains, les animaux ont besoin de faire le deuil d’un compagnon, d’une compagne…

 

 

Comme l’annonce Caroline Ingraham « c’est une grosse responsabilité de prendre en charge un animal… ». Pour une médecine par les plantes, ce sont des années d’études, de recherches pour aboutir au résultat escompté.

 

 

Ainsi, pour un chien qui présente des traumatismes anciens, elle préconise les huiles essentielles à la rose. Pour celui qui a un sentiment de perte, de deuil, l’eau de fleur d’oranger marche bien, ainsi que le néroli (obtenu par la distillation à la vapeur d’eau des fleurs d’oranger). « Les petits éléphants d’Afrique orphelins préfèrent le mimosa au néroli » dixit Caroline Ingraham.

 

 

Et justement, Mme Ingraham fait sentir cette huile à la femelle malinoise et aussitôt celle-ci se met à gémir. Et la professionnelle de constater « l’eau de fleur d’oranger, le mimosa et le néroli font dormir les chiens les plus âgés… ». En fait, elle teste les huiles essentielles, sélectionnées soigneusement auparavant, et observe les réactions de l’animal.

 

 

Pepper menthe, thym, varech, algues, mimosa et autres graines de carottes, chaque huile essentielle a sa pathologie. Mais il ne faut surtout pas décréter soi-même de ce qui convient à son animal de compagnie.

 

 

Seul le vétérinaire en aromathérapie peut décider du traitement, à partir de la réaction de l’animal. Ne pas oublier que ces huiles essentielles peuvent être dangereuses si elles sont mal utilisées.

 

 

Tout au long de l’après-midi, moult huiles ont été proposées aux deux chiens qui ont approuvé ou non leur choix. Caroline Ingraham observe avec beaucoup d’attention les réactions, les commente, les anticipe et donne son avis.

Une démonstration passionnante qui s’est prolongée ce samedi avec d’autres enseignements.

 

 

 

Lundi 10 avril à 9h30, une autre conférence aura lieu au refuge de Thiernay, à la Fermeté, près de Nevers. Il s’agira cette fois de l’aromathérapie pour les chats…

 

 

 

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