Ce mercredi soir l’ancien premier ministre, ancien ministre de l’intérieur, ancien ministre délégué au Budget, ancien ministre délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, est venu avec Matthias Fekl ancien secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, ancien ministre de l’intérieur, pour soutenir les candidats des 5 circonscriptions de Saône et Loire.

 

Catherine N’Daye, Dominique Lotte, Philippe Baumel, Cécile Untermaier, Christophe Sirugue

 

 

Dominique Lotte, Cécile Untermaier sont retenus ailleurs par d’autres obligations mais sont allé accueillir Bernard Cazeneuve a sa descente du TGV au Creusot-Montchanin.

 

 

 

Une salle de l’Eva ultra comble (minimum 300 personnes) et chauffée à blanc, se lève, applaudit, chante lorsque Bernard Cazeneuve fait son entrée avec les 3 candidats présents, le sénateur Durain et beaucoup de maires du secteur. C’est l’apothéose, l’assemblée est debout et applaudit de longues minutes.

 

 

 

Hervé Mazurek, visiblement très ému, accueille tout le monde en sa qualité de Maire. Il se dit heureux et ravi d’accueillir autant d’augustes personnages devant autant de monde, mais explique qu’il est vraiment très sensibles aux résultats de la présidentielle en ce qui concerne le vote FN. Il comprend que certains électeurs cherchent leur voie et soient révoltés, mais pour lui ce n’est pas, en substance la bonne réponse. Comme à son habitude il ne porte aucun jugement mais appelle à la responsabilité de tous. Pour lui Christophe Sirugue a été un excellent député et un très bon ministre.

 

 

 

C’est Catherine N’Daye, la candidate de la 1ère circonscription Macon qui prend la parole ensuite. Ce n’est pas un discours de politicienne rodée aux meetings publics mais la parole est claire et directe : « la rose s’est maintes fois fanée, mais elle a toujours refleuri, elle manque d’eau et cette eau c’est vous les militants, les sympathisants »
Elle en appelle de manière vibrante à la justice sociale pour que chacun, en dépit des difficultés sociales, puisse trouver sa place. Avec une très forte conviction elle appelle tout le monde à être des sentinelles de la république, des combattants de la solidarité et à partager la richesse des talents communs.

 

Si certains des commentateurs présents avaient du mal à accrocher l’assemblée, elle, se soulevait d’enthousiasme.

 

 

Le thème de la sentinelle va être d’ailleurs repris par tous les orateurs.

 

 

Philippe Baumel, avec des élans empathiques, veut hisser les couleurs de la Gauche. Il rappelle le bilan de Christophe Sirugue en qualité de Député rapporteur, puis de secrétaire d’état. Il passe en revue son bilan favorable en ce qui concerne AREVA, il prône un état stratège, félicite Bernard Cazeneuve pour son bilan.

 

Il précise qu’il votera des deux mains la réforme du mode de représentations (proportionnelle) et il appelle à battre en brèche le sentiment d’abandon des territoires.

 

Et il a cette formule pour stigmatiser les abandons de valeurs et d’engagements : « les dilutions de valeurs et d’étiquettes pour être dans le vent donnent en fait une moisson de feuilles mortes ». Ceci sera repris sous d’autres formes par les autres orateurs.

 

 

 

Christophe Sirugue qui lui succède fonde son argumentaire sur la responsabilité, la sincérité et la vérité. Il retrace son combat pour le débat public or de tous les déclinismes politiques. Il présente son engagement auprès de sa suppléante qu’il remercie d’avoir accepté d’être à ses côtés.

 

Pour nos lecteurs reprendre notre article du 10 mai dernier
https://montceau-news.com/politique/382787-elections-legislatives-de-2017-5eme-circonscription-politique.html

 

Une fois encore il se prononce pour un succès du quinquennat en cours, car pour lui l’équation est simple.

 

Et une fois de plus il se pose en défenseur farouche des valeurs profondes et traditionnelles de la gauche.

 

Il en appelle aussi à la vigilance et aux valeurs fondamentales de la gauche qui doivent au parlement agir et guider les politiques.

 

 

Lui succède Bernard Cazeneuve. Là il y a explication de texte et rappel des valeurs socialistes et surtout et essentiellement un appel à la fidélité à ces valeurs

L’homme plaisante sur sa taille, mais l’assemblée sent la portée du message, il n’y a qu’à suivre les réactions des rangs des militants et sympathisants.

 

 

S’il se dit plein de gratitude et de reconnaissance pour le travail de Christophe Sirugue (dans le TGV il aurait discuté avec l’ancien Président, François Hollande qui aurait qualifié Christophe Sirugue de formidable ministre de l’industrie), l’ancien premier ministre explique qu’il aurait été simplement normal qu’il se déplace ce soir pour lui dire merci.

 

 

Mais, s’il espère que Christophe Sirugue soit élu, et s’en réjouirait alors il déplorerait qu’il soit le seul sur le département. Il est bien venu pour supporter les 5 candidats socialistes. Mais aussi pour mettre les choses au point.

 

D’abord la défense de ce qu’il présente comme un excellent mandat avec plus de créations d’emplois que Sarkozy en a supprimé, une défense farouche et construite du service public dans les territoires.

 

 

Il raconte sa fascination pour Mitterrand qui très jeune lui a donné sa vocation et son engagement, il dit son admiration et son soutien à tous ces maires « qui ont tant donné depuis tant d’années » et il enclenche l’offensive. « On veut substituer un parti unique à tous les autres partis. Ce sont les recalés de tous les partis qui viennent former les troupes de ce nouveau parti unique. Comme on dit chez moi une grande confiance ne doit jamais exclure une petite défiance.

 

J’ai la fierté du bilan du mandat, du bilan de mon gouvernement, la fierté de ca qui a été fait. Il faut rappeler que la gauche que nous représentons est l’héritière d’Hippolyte Carnot, de Jules Ferry, d’Edouard Herriot, de Lionel Jospin, de 1848, de la commune, de 1871 et la 3ème république, de la résistance »
Il ne manque pas de taper avec Vigueur sur Mélenchon.

 

 

Matthias Fekl lui succède qui reprend les thèmes abordés et appelle à voter utile dès le premier tour pour les candidats socialistes.

 

 

Une photo réunit tout le monde ensuite sauf Bernard Cazeneuve qui TGV obligeant est reparti. D’abord une Marseillaise et un long applaudissement au public et à la victoire.

 

 

 

Texte : GD et photos :  AB