Communauté urbaine Creusot-Montceau (Subvention)
20 000 € de subvention pour Industeel
La communauté urbaine accorde une subvention de 20 000 € à Industeel dans le cadre d’un projet innovant labellisé par le Pôle nucléaire de Bourgogne, portant notamment sur l’optimisation de la qualité des lingots par la maîtrise de la structure de solidification.
La politique de la communauté urbaine Creusot Montceau en matière d’innovation se traduit notamment par un soutien au Pôle nucléaire de Bourgogne (PNB) ainsi qu’aux projets collaboratifs labellisés par le pôle et financés, pour partie, par le Fonds unique interministériel (FUI). L’une des principales missions du PNB est en effet d’accompagner les entreprises dans leur capacité à innover et à faire émerger des projets collaboratifs stratégiques de R&D.
Le soutien au projet Soft Defis (Software For The Development Of Fine Ingot Structure) s’inscrit dans cette stratégie. Il a été labellisé par le conseil scientifique du PNB et retenu au 21e appel à projets du Fonds unique interministériel du 19 avril 2016. Il est porté par la société Industeel, basée au Creusot et adhérente du PNB.
Descriptif du projet
Un des défis actuels pour les sidérurgistes français, en particulier pour les marchés du transport et de l’énergie, est la fabrication de pièces présentant une très grande homogénéité de propriétés. Pour cela, une étape clé de la fabrication réside dans la solidification des lingots qui conditionne la structure initiale des grains, l’absence de cavités internes, l’homogénéité chimique. Pour garantir les propriétés mécaniques et d’emplois, les industriels sont obligés d’adapter leurs gammes de fabrication, en augmentant fortement leurs coûts et leurs délais.
Afin de supprimer ces contraintes, la société Industeel vise, avec le projet Soft Defis, les objectifs suivants : optimiser la qualité des produits par la maîtrise de la structure de solidification, développer des outils performants et industriels permettant de prévoir les structures après coulée, mettre à disposition des techniques dans le domaine de la coulée : inoculation, contrôle des structures à chaud sans contact, analyse des structures, établir des procédures industrielles pour contrôler la taille des grains et l’homogénéité des lingots, capitaliser les connaissances et attirer des candidats à fort potentiel vers les métiers de la sidérurgie.
En termes d’impact économique, Soft Defis permettra de pérenniser l’activité chez les industriels. En effet, l’optimisation de la qualité des pièces leur permettra, dans un premier temps, de se démarquer des autres producteurs en fournissant des aciers et des alliages aux caractéristiques optimales, à très haute valeur ajoutée, avec des coûts et des délais optimisés et, dans un second temps, d’accroître leurs parts de marché.
Le financement
Ce projet fait partie d’un programme complet d’un montant total de plus de 2,5 millions d’euros pour lequel le comité de sélection du Fonds unique interministériel propose une aide globale de 940 339 €. Il est cofinancé par l’Etat au titre du FUI (50%) et les collectivités locales (50%).
Pour Industeel, l’assiette éligible du projet s’élève à 375 863 €. L’aide sollicitée est de 93 965 €, dont 46 983 € de FUI (Etat) et 26 982 € auprès du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. En complément, la communauté urbaine accorde, en cofinancement, une subvention de 20 000 €.
Jean-Luc Gisclon
Mr le Président, depuis de nombreuses années, la CUCM a fait le choix judicieux de soutenir le pôle nucléaire. Aujourd’hui vous nous proposez le soutien de la Région qui a la compétence économique. Vous avez raison. Nous devons le faire. Ce progrès rendra nos entreprises sidérurgiques compétitives.
Nous voterons donc.
Jean-Claude Lagrange
Cela se fait dans un certain cadre de la loi. La région n’est pas obligée d’aider le territoire. C’est un signe très fort en direction du territoire. Quelque part pour répondre à mon collègue sur les communes rurales, on est en train de se faire rattraper. La ruralité s’accompagne par d’autres dispositifs. Sur le nucléaire, je n’ai rien à rajouter. J’ai visité une centrale nucléaire. On était assez fier de cette industrie de pointe.
D.Marti
On est tous d’accord pour adopter ce qui a été présenté. Sur le pôle nucléaire nous sommes précurseurs. Il faut fixer le cadre et travailler avec la région. Sur les remarques faites sur la ruralité, nous sommes sur une complémentarité entre villes et petites communes. Nous sommes sur une recherche de complémentarité territoriale.
Sur le maraichage qui est un vrai sujet et les circuits courts, il faut avoir sur nos propres communes, il faut avoir de quoi nourrir nos cantines. Sur nos communes, il faut développer cette culture-là. Il faut se rapprocher de ceux qui ont déjà des exploitations.
Nous savons que les agriculteurs souffrent énormément. Il faut faire attention à ne pas créer d’autres déséquilibres sur notre territoire. Oui il faut s’adapter. Oui il faut voir d’abord ce qui se fait en termes d’économie rurale. Nous sommes en phase sur l’objectif.
Groupe EELV de la majorité
Mon intervention ne porte pas spécifiquement sur ce rapport car il est difficile de ne pas partager ce qui est une priorité du mandat, le développement économique du territoire et ce qui devrait être le corollaire, la création d’emplois.
Nous partageons cet objectif et le travail de concert de la région et de notre Communauté Urbaine est évidemment une bonne chose.
Si je peux me permettre une petite remarque sur le rapport, Le champ d’action de notre orientation pourrait se voir retravailler afin de cibler plus largement ou équitablement, les entreprises potentiellement bénéficiaires de cette disposition d’aides. Cela rendrait indiscutablement cette mesure plus efficace pour maintenir et développer l’activité sur notre territoire avec les autres acteurs présents.
Ceci étant dit, il serait salutaire pour ne pas dire indispensable de penser à mettre en place des dispositifs analogues pour développer l’activité en milieu rural.
Il est incontestable que notre territoire est marqué par l’industrie.
Il est tout aussi incontestable que la ruralité et son agriculture associée constitue une ressource économique majeure. C’est une évidence pour l’élevage, le maraîchage mais aussi pour la production d’énergie.
Cette richesse se doit d’être bénéfique pour le développement économique du territoire et des communes dans la production et dans les unités de transformation et de valorisation.
Mon propos n’est pas nouveau et ce rapport me donne l’occasion de renouveler cette demande qui répond à la revitalisation de nos campagnes par la création d’activité au plus près des ressources.
Aussi, nous devrions nous doter rapidement d’outils adaptés et de compétences spécifiques au domaine de la ruralité économique pour réussir dans un premier temps, cette mutation culturelle indispensable dans nos politiques.
Je rappelle que les engagements internationaux renforcés par le « projet de société » voulu par le ministre de la transition écologique et nous ne pouvons que nous en réjouir, dans le domaine de la restauration collective et de l’énergie par exemple, devront se traduire par une participation opérationnelle des territoires pour réussir les objectifs fixés.
Nous devrons être en capacité d’y répondre.
Pour cela, notre demande de développement économique de la ruralité ne se situe pas dans le champ de la prospective mais bien dans l’opérationnel.