Le Montcellien André Nuguet, avant de devenir artiste-peintre, a tour à tour été pâtissier durant 6 ans (de 14 à 20 ans), avant d’intégrer une usine d’électronique, jusqu’à sa retraite, qu’il a prise il y a 4 ans.

 

 

La belle histoire de la peinture a commencé en 1998, lorsqu’André s’inscrit à L’Atelier, dirigé à l’époque par Henri Mauguin. Corado Boust prendra le relais quelques années plus tard et avec lui, M. Nuguet apprend à sortir des techniques traditionnelles. « L’objectif étant de mélanger différentes techniques pour développer sa propre personnalité » relate-t-il.

 

 

Avec Jean-Marc Juniewski, qui avait été intervenant à l’Atelier, le montcellien découvre d’autres arcanes de la peinture. « Avec Corado, il faut travailler vite, se lâcher et amener la matière rapidement » déclare André. Ajoutant : « Par contre, Jean-Marc travaille par petites touches et démarre sa peinture dans un coin du tableau » précise M. Nuguet. Deux techniques différentes qui lui ont permis de s’inventer un style personnel.

 

 

La première exposition de l’artiste date de 2004. Elle se passait à l’Atelier et il a obtenu le prix de l’office de tourisme. « J’ai gagné grâce à mon tableau des Grandes Grèves et de la soupe populaire…  » s’amuse-t-il.

 

 

André Nuguet travaille uniquement à partir de photos ou de modèles qu’il trouve dans les livres ou les magazines. Fan de portraits au fusain, l’homme observe son modèle afin de cerner sa personnalité. « Quand je fais un portrait, j’aime bien lui parler… » avoue ce passionné en souriant.

 

 

L’artiste raconte que lorsqu’il reçoit des amis et qu’il doit aller chercher une bouteille de vin à la cave, en passant devant le portrait en cours, il vérifie que rien ne cloche. S’il détecte un défaut, il le corrige avant de remonter la bouteille. C’est dire si ses invités doivent être patients !

 

 

A ce jour, M. Nuguet a à son actif 130 tableaux. Actuellement, il peint la sœur et la maman de son épouse, à partir d’une photo retrouvée dans la boite à souvenirs. « Mais je ne travaille que 2h chaque jour » dit-il. Et lorsqu’on sait qu’un portrait réclame environ 40h de travail…

 

 

Mais dans le cadre de la peinture, André Nuguet emmagasine également les anecdotes. Ainsi, un jour qu’il réalisait un tableau en plein air avec quelques membres de l’Atelier, il voit venir un petit monsieur qui s’informe de la technique de peinture qu’il emploie. Il lui explique qu’il travaille au doigt et à la toile émeri pour effacer les empreintes. Ajoutant en riant : « Comme cela, si un jour la police me recherche, elle n’en trouvera aucune ! ».

 

 

Et comme il le dit : « Si j’avais su, je n’aurais rien dit ! ». Puisqu’il s’est avéré que ce monsieur était un commissaire de police !

 

 

Qui plus est s’en est allé en lui disant « A bientôt… ». En tous cas, les œuvres d’André sont magnifiques. Chapeau l’artiste !

 

 

 

 

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