Société : Semaine de lutte contre les violences faites aux femmes
Harcèlement au travail : qui va arrêter les pratiques criminelles de ces patrons harceleurs ?
Cette semaine, la France entière consacre une semaine à la lutte contre les violences faites aux femmes. Des violences multiples, qui peuvent être verbales avec des injures et des hurlements, mais aussi psychologiques avec des contraintes, des chantages, des humiliations, des dénigrements, des manipulations et des menaces.
Les violences peuvent être également physiques, avec des atteintes à l’intégrité corporelle, des blessures etc. En général, ces violences s’exercent dans la sphère familiale…
Mais qu’en est-il du harcèlement moral sur son lieu de travail ? Comment un employeur peut-il délibérément pousser son salarié au suicide ? Et en rajouter, encore et encore, pendant des mois, jusqu’à ce que la personne harcelée parte ou décide d’en finir définitivement avec cette torture journalière !
Vous pensez que nous exagérons ? L’histoire qui va suivre est (malheureusement) réelle. Mais, comme c’est souvent le cas, nous ne l’avons pas apprise par le principal ou la principale intéressée. Car les victimes de harcèlement moral au travail n’en parlent pas, ne se plaignent pas et ne veulent surtout pas affronter ou se plaindre de leur harceleur.
Car, les victimes ont tout d’abord peur de perdre un travail qui leur permet de vivre, mais peur aussi de ne pas être crues, d’être traitées d’affabulatrices etc.
Il faut tout d’abord savoir qu’au moins 16 personnes ont démissionné en quelques mois dans cette grande administration dijonnaise… Cela plante le décor et illustre bien l’ambiance qui doit régner dans les services.
Donc, la victime, originaire de la communauté urbaine, est chef de service dans cette administration depuis de nombreuses années. Avec, il faut le dire, un salaire confortable, non usurpé, puisqu’elle a fait des études jusqu’à 28 ans et possède les capacités pour occuper ce poste à responsabilité.
Et puis, un jour, un parent très proche de la victime (nous l’appellerons ainsi pour préserver son anonymat) tombe gravement malade et sa présence est indispensable auprès de lui, durant quelques jours. Horreur ! Malheur !
Car le moins qu’on puisse dire est que le patron et son adjoint n’ont pas apprécié cette absence ! A tel point qu’ils auraient dit à leur employée « Ton parent, tu n’as qu’à le mettre en maison ! Tu seras tranquille ! ». Jusque-là, les réflexions sont loin d’être gentilles, mais ne sont rien à côté de ce qui s’est passé ensuite.
A partir de ce jour, les brimades ont continué : les collègues ne parlent plus à la victime, les conversations s’arrêtent lorsqu’elle apparait, on lui fait rédiger des dossiers de 480 pages en un temps donné… Bref ! C’est la guerre des nerfs perpétuelle et la victime se fragilise, pleure, ne comprend pas ce qu’on lui reproche, mis à part le fait d’avoir assisté son parent malade.
Elle n’a plus goût à rien et commence à parler de disparaitre définitivement. « De toute façon, tu peux bien te foutre en l’air sur l’autoroute, ça ne nous fait ni chaud, ni froid ! » lui disent ses « patrons ».
Pire… On la fait passer pour folle et ses harceleurs arrivent à la faire interner quelques jours dans un hôpital psychiatrique dijonnais ! Où le psychiatre lui dit qu’il ne comprend pas ce qu’elle fait là, qu’elle n’a rien à y faire !!!.
A son retour, on l’isole, on la déconsidère, on la discrédite et les collègues n’osent même lui parler, de peur de se faire attraper par les harceleurs ou encore de perdre leur poste.
Et récemment, ces patrons-criminels ont poussé encore plus loin l’ignominie : on a enlevé son poste de chef de service à la victime et bien évidemment, on lui a considérablement baissé son salaire !
A ce jour, la victime n’est plus que l’ombre d’elle-même, elle est en pleine dépression. Mise à l’écart, « on » attend qu’elle craque et qu’elle parte d’elle-même. Car le but de ce harcèlement c’est cela : on veut s’en débarrasser, mais pas la licencier. Car un licenciement sans cause réelle et sérieuse, ça coûte cher !
Alors on casse la personne, sans aucun état d’âme. Pourtant, une des collègues de la victime (la seule) a tenté récemment d’aller parler aux patrons, leur disant que la personne harcelée est au plus mal. Résultat, la collègue a été éjectée du bureau. Circulez, y’a rien à voir, laissez-nous harceler en paix !
Comment un être dit « humain » peut-il se regarder tous les matins dans la glace en sachant que par son comportement, un ou plusieurs employés, dans un moment où le désespoir gagne, peut passer à l’acte ? En même temps, comme il est facile de s’attaquer à quelqu’un de fragilisé et plus faible que soi !
Que peut-on faire à notre niveau pour faire cesser cela ? Y a-t-il des personnes pour aider la victime ? Car, encore une fois, cette dernière a peur de ne plus retrouver de travail dans d’autres administrations si elle se plaint. Et c’est bien pour cela qu’elle souffre en silence.
Mais plus pour longtemps car à force de tirer sur la corde…
Il n’est pas inutile de rappeler que le harcèlement moral au travail est un délit qui est sévèrement puni… Mais le patron harceleur est malin : il n’écrit rien, harcèle et menace sa victime en tête-tête…
Que feriez-vous à la place de la victime ? Nos pages vous sont ouvertes.
2 commentaires sur “Société : Semaine de lutte contre les violences faites aux femmes”
tous des gros porcs ! le problème, quand vous vous en plaignez, soit on ne vous croit pas, soit on vous accuse d’en être responsable…
Je trouve cela inadmissible.
Moi aussi on m’a fait partir. On m’a fait croire que c’etait moi qui etait responsable. Je pleurais tout le temps. J’ai eu juste le malheur de me plaindre qu’un homme me regardait tout le temps et bizarrement.
Un chef me disait bonjour avec les yeux fermes. J’etais sur les nerfs
Personne a bouge juste quand j ai mis une chaise devant la fenetre en disant que j’allais me foutre en l’air si il y en a encore un qui me faisait chier. Et la la direction a ete contacte mais pas avant.
Je comprends ce que la personne peut vivre surtout si c’est fait en douce.