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lundi 27 mai 2019 à 18:08

« Il y a urgence à soutenir le service d’urgence » (Politique – Le Creusot)

La tribune de M. Charles Landre Conseiller municipal du Creusot et conseiller communautaire






On nous prie d’insérer :

 

 

 

 

« Depuis lundi dernier le service des urgences de l’Hôtel-Dieu du Creusot est en grève.

 

 

Les soignants réclament d’accueillir les patients dans des conditions qui permettent de soigner tout le monde efficacement. Cela nous concerne tous.

 

 

Depuis plusieurs semaines, les services d’Urgence sont précisément en grève dans de nombreux hôpitaux en France pour dénoncer les conditions de travail des soignants et alerter sur la situation de crise que connaissent ces services : manque de personnels, manque de moyens, nombre de passages augmentant sans cesse, manque de lits pour hospitaliser les patients, dysfonctionnements quotidiens, et organisation générale des politiques de Santé.

 

 

Si elle subit cette situation nationale difficile, la grève qui touche l’Hôtel-Dieu s’appuie sur des demandes spécifiques. Les soignants qui font un métier admirable qui nécessite un engagement de tous les instants souhaitent simplement pouvoir accueillir les patients convenablement et être entendus quant à ce qu’ils vivent au quotidien. Ils partagent avec tous ceux qui sont venus les voir cette semaine leur attachement profond à l’hôpital et à leur travail. Ils réclament davantage de dialogue et une meilleure écoute sur ce qu’ils pensent de l’organisation du service d’urgence du Creusot.

 

 

A leur métier plein de dévouement et qui implique à la fois une profonde humanité et la confrontation quotidienne avec la dureté, il faut rendre hommage et dire qu’une telle situation de crise ne peut plus durer.

 

 

Souhaitons tous qu’un accord soit trouvé, ce à quoi ils sont prêts, prenez le temps d’aller les voir, d’échanger avec eux, de les écouter pour comprendre les raisons de leur colère.

 

 

J’appelle à une solution rapide dans l’intérêt des patients, de l’Hôtel-Dieu du Creusot et avec les soignants.

 

 

Il se trouve que la ville du Creusot envisage d’octroyer une subvention d’1,5 millions d’euros au groupe SOS pour l’achat d’un robot de chirurgie à l’Hôtel-Dieu du Creusot. En tant qu’élu municipal si j’estime que le rôle de la mairie est d’organiser au mieux les soins dans l’intérêt de la population cette décision donne aussi la légitimité de s’assurer que les soignants puissent exercer dans de bonnes conditions leur métier.

 

 

Dans toute organisation, la dimension humaine est primordiale, ne l’oublions jamais.

 

 

Après 10 ans de crises sociales dans lesquelles le personnel paya un lourd tribut, l’Hôtel-Dieu a été repris par un groupe privé, le groupe SOS. Nous souhaitons tous que l’hôpital accueille au mieux les patients. Nous sommes tous, en tant que Creusotins, viscéralement attachés à l’Hôttel Dieu qui est un des symboles de la ville. Alors soyons attentifs à ces femmes et ces hommes qui ont toujours assuré la continuité des soins.

 

 

Nous ne pouvons, face à des aides-soignants et des infirmiers dont les rémunérations sont déjà, c’est une réalité partout en France, extrêmement faibles au regard de leur rôle dans la société, fermer les yeux sur une situation sociale qui les touche. Ce serait lâche et indigne.

 

 

Il faut savoir, collectivement, trouver des solutions qui vont dans le sens de l’intérêt général. Parce que ce sont d’abord les plus fragiles, les plus malades ou les plus âgés, qui subiront un service de santé dégradé.

 

 

Nous le savons, l’Agence Régionale de Santé menace, par sa volonté de réorganisation au niveau départemental,  le service d’urgence de l’Hôtel-Dieu. Ne lui donnons aucune occasion de fragiliser son avenir. C’est, en tant que Creusotins, un devoir absolu.

 

 

Alors entendons ce cri d’alarme, pour nos urgences et notre hôpital et sachons répondre à cette demande d’offrir à tous un accueil et des soins de qualité. Cette situation n’a que trop duré. Il faut d’urgence renouer le dialogue.

 

 

Pour les soignants, pour les patients, pour l’Hôtel-Dieu. »

 

 

Charles Landre

 

Conseiller municipal du Creusot et conseiller  communautaire 

 

 

 

 

 

 

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4 commentaires sur “« Il y a urgence à soutenir le service d’urgence » (Politique – Le Creusot)”

  1. Josall71 dit :

    Aujourd’hui il devient délégué syndical! Tous les rôles lui sont bons pour se mettre en avant? Il me semble que les locaux des urgences sont en pleine réfection…cela ne fait pas tout et en toutes cohérences les horaires, salaires et effectifs doivent eux aussi être « remis » à niveau. mais de grâce protégez-nous des opportunistes qui ne sont là que pour opposer deux évolutions uniquement pour s’entendre parler.
    Et puis pourquoi ne pas mettre en avant une des raisons majeure des surcharges de travail des urgences hospitalières qui découlent, pour une part non négligeable, des carences de la médecine de ville?
    Je serai vilipendé pour cette réflexion mais tant pis! Et pour en rajouter il faudrait aussi un peu plus de raison chez tout un chacun et ne pas recourir aux urgences pour des soins qui n’en relèvent pas. Croyez en mon expérience faire des gardes n’a rien de drôle surtout lorsqu’il faut quand même faire sa journée en suite.

  2. kilukru dit :

    Josall71 : pour votre dernier paragraphe OK ! C’est une évidence. Sans parler des déserts médicaux voulus, les gens depuis des années et des années en arrière courent aux urgences pour un ptit bobo, pour un rhume, etc… Néanmoins le combat du personnel des urgences est une nécessité, il y a vraiment urgence et partout ; tout va mal en tout domaine. Mais pourquoi toujours étaler les rancunes politiques. Le débat n’est-il pas d’améliorer les conditions de travail du personnel (ce ne sont pas des robots EUX) et de faire en sorte que les patients soient traités comme des êtres humains ? Peut importe qui se pavane à la une des journeaux, peu importe qui tient le micro, il serait grand temps de ranger les étiquettes politiques au placard, chacun ses convictions, mais les guéguerres politiques ne font pas avancer les choses loin de là. Pauvre France.

  3. doudou71 dit :

    Toutes personnes qui viennent à l’hôpital pour un petit bobo il n’y a cas leurs faire payé la facture, comme chez le médecin ?

  4. nobody dit :

    Ce monsieur devrait poser la questions aux anciens représentants syndicaux qui s accrochent à son sillage ce qu ils ont fait pendant les dix dernières années à part se protéger eux même. …?