Meurtre de Christelle Maillery au Creusot
L'arrestation d'un homme, 25 ans après les faits, redonne de l'espoir aux familles de toutes les victimes de crimes non élucidés
L’arrestation d’un homme, 25 ans après les faits, redonne de l’espoir
aux familles de toutes les victimes de crimes non élucidés
L’annonce de l’interpellation, de la mise en garde à vue et enfin de l’incarcération d’un homme pouvant être l’auteur du meurtre de Christelle Maillery au Creusot, 25 ans après les faits, redonne de l’espoir aux familles de Saône-et-Loire qui se battent inlassablement, depuis des années, pour faire aboutir la vérité. Marie-Rose Bletry, maman de Christelle, assassinée en 1996, partage cet espoir.
Marie-Rose, qui est à l’origine de l’association « Christelle », avec son frère, sa famille et de nombreuses personnes émues par ce drame, toujours non élucidé 15 ans après, a retrouvé l’espoir à cette annonce.
Retrouvé espoir mais en restant malgré tout prudente et en étant en colère ! « Je suis formidablement bouleversée par cette nouvelle qui est l’aboutissement de 15 ans de combat qui n’ont donc pas été vains. Je reste prudente quant à la résolution d’autres affaires car c’est la preuve que si l’on ne se donne pas les moyens qu’il faut… Je suis en colère aussi parce que si, à l’époque, on s’était donné les moyens… Vous comprendrez que je sois partagée entre la satisfaction et la colère... » Une maman qui salue le travail des enquêteurs de la Police Judiciaire de Dijon, mais aussi celui du juge Vion du Parquet de Chalon-sur-Saône : « un homme extraordinairement humain, qui croit en ses dossiers, qui veut les faire aboutir... » Espoir encore que ce rebondissement débouche sur la mise en oeuvre de nouveaux moyens au niveau des enquêteurs. Une heureuse nouvelle à laquelle elle n’oublie pas d’associer le travail du cabinet d’avocats de l’association (le cabinet Seban) ni non plus et surtout du détective privé travaillant pour le compte des familles de victimes.
Colère encore parce que le dossier de la jeune Creusotine avait été refermé seulement 36 mois après les faits. Pour elle, et l’on ne peut qu’être d’accord, il n’est pas normal que l’on ferme des dossiers relatifs à des faits aussi graves, des meurtres d’enfants aussi rapidement et encore moins lorsque l’on ne s’est pas donné les moyens, dès le début, de faire aboutir l’enquête, faire éclater la vérité.
Profitons de ce rebondissement pour rappeler que l’association (d’Aide Aux Familles Victimes d’Agression Criminelle) qui a besoin de fonds pour financer ses frais d’avocats ou de détective privé ((détectives privés : 500 Euros / jours environ etc…), multiplie les initiatives pour collecter de l’argent mais a aussi besoin d’une autre forme de soutien de la part de la population et fait donc circuler une pétition pour « donner plus de moyens à la Justice ». Pétition que vous pouvez signer en cliquant sur le lien ci-dessous :
http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N14980
Marie-Rose Bletry et Bernard Hommey, président de l’association (photo d’archives)