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vendredi 13 septembre 2019 à 06:01

Accueillant familial en Saône-et-Loire, réunion d’information

  Une petite dizaine de personnes intéressées



 



 

Ce jeudi matin, la Maison des solidarités de Montceau accueillait une réunion d’informations sur le métier d’accueillant familial, un métier qui recrute actuellement en Saône-et-Loire.

Et c’est une petite dizaine de personnes venant du département qui est venue écouter une présentation et surtout poser des questions. Toutes ces personnes présentaient des expériences, des formations et des statuts différents. Les trois animatrices de la réunion ont pu leur apporter des informations cruciales, pour une mise en place rapide du statut pour les uns ou pour approfondir leur réflexion pour les autres.

 

Qui peut en bénéficier ?

 

L’accueil familial constitue une solution d’hébergement pour les personnes âgées ne souhaitant pas se rendre en maison de retraite ou en EHPAD et pour les personnes adultes handicapées.

 

La personne est hébergée à titre temporaire ou permanent au domicile d’un particulier agréé par le Président du département. Elle partage la vie de famille de l’accueillant et bénéficie d’un accompagnement personnalisé, adapté à ses besoins.

 

Les personnes peuvent être accueillies seules ou en couple, si elles sont âgées de 60 ans et plus, autonomes ou en perte d’autonomie ; si elles sont handicapées âgées de 20 ans et plus.

En outre la personne accueillie ne doit pas avoir de lien de parenté avec l’accueillant jusqu’au 4e degré inclus.

 

Les avantages de cet accueil sont multiples : un cadre de vie familial, rassurant et sécurisant, une aide personnalisée dans les gestes de la vie quotidienne (hors soins médicaux), le respect de la personne et de son projet de vie, le maintien d’une vie sociale et la préservation et la stimulation de l’autonomie.

 

Le coût de l’hébergement varie entre 1550,50 et 2041,94 € et comprend le salaire de base de l’accueillant et les indemnités liées à l’autonomie de la personne accueillie et aux conditions matérielles de l’accueil.

 

Un accueillant familial rémunéré

 

L’accueillant familial héberge à son domicile à titre temporaire ou permanent, de 1 à 3 personnes âgées et/ou en situation de handicap, voire 4 s’il y a un couple. Il accompagne la personne à accomplir les actes de la vie quotidienne (prise des repas, déplacements à l’extérieur etc.). Il s’assure du bien-être de l’accueilli et favorise sa participation à la vie de la famille. Il travaille en lien avec les professionnels intervenant auprès de la personne (aide à domicile, kinésithérapeute etc.).

 

Pour exercer l’activité d’accueillant familial, il faut être agréé par le Président du département. L’agrément vérifie l’aptitude du candidat à exercer l’activité d’accueillant ainsi que les conditions matérielles de l’hébergement. Une personne seule ou en couple peut être agréée.

 

Cette activité repose sur l’écoute, l’aide et le partage. Des formations adaptées et un suivi tout au long de l’accueil sont proposés par le département. Cette activité peut être cumulable avec une autre activité à votre domicile (télétravail par exemple) sous certaines conditions.

 

En s’engageant, l’accueillant familial accepte un suivi social et médico-social pour garantir la qualité de l’accueil. Il s’engage à suivre une formation initiale et continue proposée par le département. Au quotidien, il propose un cadre de vie familial à l’accueilli et l’assiste dans son quotidien.

 

Une relation formalisée par un contrat

 

Un contrat d’accueil est signé entre l’accueillant et les personnes accueillies ou leur représentant légal en présence du service de suivi du département. Il précise les conditions de l’accueil (durée de l’accueil, montant de la rémunération de l’accueillant etc.).

Autrement dit l’accueillant est rémunéré et employé par la personne accueillie. Pour devenir accueillant, il faut être âgé au moins de 18 ans, être domicilié en Saône-et-Loire et disposer d’un logement adapté.

 

La réunion de ce jeudi matin a pour objectif de permettre au département de se doter de nouveaux accueillants familiaux conformément au plan de solidarité 2020 dont l’objectif est de doubler le nombre d’accueillants familiaux (80 actuellement).

 

Autre objectif à terme : permettre aux accueillants familiaux d’avoir un statut de salarié. Cela devrait être possible au cours de l’année 2020 grâce à une contractualisation auprès d’un gestionnaire dont le projet devrait prochainement retenu par le département. Ce mode de gestion permettra à terme d’apporter davantage de sécurité financière et matérielle en cas de rupture de contrat à la suite du départ de l’accueilli.

 

Ce jeudi matin, les personnes présentes au cours de la réunion d’information ont pu échanger avec trois professionnelles du département : une conseillère technique en charge de l’accueil familial et qui propose des formations aux accueillants (formation aux premiers secours, formation initiale et continue et suivant les besoins des accueillants), une éducatrice au sein du service de suivi venue de Blanzy et qui assure des visites au moins une fois par mois auprès des accueillants et une représentante du département, interlocutrice des accueillants au moment du dépôt des agréments et pour toute autre question administrative.

 

Des profils variés, intéressés par l’aide à la personne

 

Le tour de table a permis de constater la diversité des profils des personnes présentes, que l’intérêt pour le métier soit issu d’un parcours professionnel déjà en lien ou bien de multiples expériences professionnelles.

 

Ainsi, un aide-soignant de St Gengoux-le-National qui s’est par la suite spécialisé dans la gériatrie, a notamment enrichi son expérience par un travail en EHPAD.

Une personne vivant à Etang-sur-Arroux a travaillé en EHPAD et a accueilli à titre personnel un membre de sa famille en perte d’autonomie. Elle souhaite plutôt travailler avec les personnes âgées.

Un autre a obtenu un CAP aide et service et vit à Perreuil.

Plus loin, c’est un assistant familial travaillant déjà pour le département qui souhaite voir évoluer son accueil pour proposer une situation adaptée à un jeune adulte handicapé, un jeune autiste. Une montcellienne quant à elle a assuré de l’aide à domicile pendant 30 ans et d’autres postes en lien avec ce secteur d’activité. Et encore une dame de St Vallier est venue découvrir le métier pour en savoir plus : elle n’a aucun diplômes dans le secteur, mais aide déjà au quotidien des personnes âgées de son voisinage.

 

Chaque cas a été l’occasion pour les professionnelles présentes d’indiquer des aides ou des points particuliers du statut d’accueillant familial, qu’il s’agisse de l’adaptation de l’habitat dans certains cas, à la rémunération en passant par la formation et l’accompagnement régulier et le soutien du personnel spécialisé du département.

 

Les personnes présentes ont ensuite visionné un film sur ce métier avant de poursuivre leurs échanges plus personnalisés.

 

La maison de la solidarité de Montceau-les-Mines reste un relais d’informations pour les personnes souhaitant en savoir davantage sur ce métier que ce soit pour l’assurer ou pour rechercher pour soi-même ou un proche un accueillant familial.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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