Ce lundi en fin de matinée, la commune de Blanzy rendait hommage aux morts de la première guerre mondiale dans le cadre de la cérémonie du 11 novembre.

Le défilé qui est parti de la mairie pour achever son périple devant le monument aux morts, comprenait des pompiers de Blanzy, des élèves des écoles de Blanzy, des porte-drapeaux, et de nombreux habitants, rangés derrière Hervé Mazurek et d’autres élus et anciens combattants présents.

 

Dans son discours, Hervé Mazurek a rappelé l’horreur vécue par le peuple français, une paix fragile obtenue en 1918, si fragile et si humiliante qu’elle a constitué le terreau du nationalisme et de la seconde guerre mondiale. « 101 années déjà que l’armistice a été signée. A 11h, toutes les cloches des églises de France ont annoncé la fin du combat. Le traité de paix a été signé en 1919. »

 

Puis revenant sur toutes les formes de traumatisme, il indique : « il y a les blessures physiques et psychologiques. Comment croire en la lumière après avoir touché le fond de l’humanité ? Comment revivre sereinement ? Comment guérir ces blessures invisibles ? Il y a eu le retour des mutilés, les gueules cassées. Les corps de ces hommes portaient les marques de ces boucheries. Survivre à nouveau après avoir vécu le pire. Pour celles et ceux qui n’avaient pas vécu la guerre au front, il fallait se réadapter. Chacun devait réapprendre à vivre l’un avec l’autre. »

 

C’est aussi une guerre qui pour Hervé Mazurek a été l’occasion d’entamer un tournant dans la place de la femme dans la société, une femme qui aura su la prendre dans ces pires moments.

 

Et il rappelle aussi le sentiment du sacrifice pour ces veuves, ces orphelins, tous ceux qui avaient perdu un être cher.

 

« Depuis près de 75 ans, notre continent n’a pas connu de conflit majeur. » a rappelé Hervé Mazurek. Pourtant depuis 1963, ce sont 549 soldats qui sont morts au combat dont 5 cette année.

 

Le maire de Blanzy a salué les élèves des écoles de Blanzy après qu’ils aient chanté l’hymne national. Après avoir rappelé la devise de la France, il les a encouragés à rester ouverts, à l’écoute et savoir s’enrichir des différences. « A nous adultes de vous aider à bien grandir » a-t-il conclu.

 

La cérémonie s’est poursuivie avec la remise de médailles.

 

Michel Cottard, Daniel Mercier et Richard Vernusse ont reçu la médaille « la croix du combattant » des mains de leurs parrains respectifs Bernard Talmard, Georges Brancher et Daniel Novaky.

Jacky Bouguerelle a quant à lui reçu une médaille des mains de Hervé Mazurek pour ses 30 années en tant que porte-drapeau.

 

La cérémonie s’est ensuite achevée sur un pot de l’amitié.

 

EM