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mardi 10 décembre 2019 à 17:41

Assemblée générale interéducation et intersyndicale  

Des effectifs de grévistes à la baisse





Ce mardi matin et juste avant les manifestations de l’après-midi, c’est une vingtaine de personnes qui se sont réunies salle Etienne Merzet à l’Union locale CGT de Montceau-les-Mines au Syndicat des Mineurs.

Les organisateurs avaient cette fois-ci choisi d’élargir les invitations au-delà des établissements du bassin minier.

Ce sont ainsi des représentants du lycée Claudie Haigneré (CGTà, Henri Parriat (FSU), du collège de Sanvignes, des écoles J. Prévert (Sud Education), Jules Verne, de Ciry-le-Noble qui étaient présents. Il fallait compter aussi des représentants des collèges Copernic de St Vallier, Jean Moulin à Montceau-les-Mines, le collège St Exupéry et le collège de St Vallier (FO). Etaient également présents des enseignants du collège Centre du Creusot, d’un lycée de Chalon-sur-Saône ou encore le lycée René Cassin à Mâcon.

 

Les personnes présentes ont fait le point sur les effectifs de grévistes chez les enseignants et l’ensemble du personnel de l’enseignement quand ils le pouvaient. Ils constatent globalement une baisse de mobilisation :

– 40 % de grévistes au lycée Haigneré contre 70 % jeudi dernier ;

– à Sanvignes-les-Mines, sur 21 professeurs seulement 3 étaient présents jeudis derniers, contre 5 à 6 grévistes ce mardi.

– l’école Jacques Prévert a été fermée jeudi, vendredi et ce mardi. C’est toute l’équipe enseignante qui a suivi le mouvement.

– à l’école Jules Verne, 6 enseignants étaient en grève jeudi dernier contre 1 ce mardi. Mais 3 enseignants sur 6 avaient annoncé leur présence à la manifestation de l’après-midi.

– à Ciry-le-Noble, 2 écoles étaient fermées sur les 4 jeudi dernier contre une école fermée ce mardi.

– au collège Copernic, ce sont 20 enseignants sur 30 qui étaient en grève ce jeudi contre 12 gréviste décomptés en fin de matinée ce mardi.

– au collège St Exupéry, 25 professeurs sur 30 étaient grévistes jeudi dernier contre 5-6 ce mardi.

– au collège Centre au Creusot, 25 enseignants sur les 28 étaient grévistes jeudi dernier contre 13 ce mardi. La totalité des assistants d’éducation et les CPE ont en revanche suivi le mouvement ce mardi.

En outre, les grévistes ont fait passé un tract aux parents d’élèves afin d’indiquer leurs positions et les droits qu’ils défendent.

 

Des salaires qui n’évoluent pas

 

Le tract qui pourrait être repris totalement ou partiellement par d’autres enseignants dans d’autres établissements met en avant « les conditions [qui] se dégradent et la charge de travail s’alourdit ».

De plus, « malgré ces évolutions, malgré ces charges de travail nouvelles, nos salaires n’évoluent plus en fonction de la croissance depuis des décennies ».

Concernant leur rémunération, les enseignants signataires du tract indiquent : « contrairement à d’autres branches, une partie des heures supplémentaires et d’autres charges ne sont pas comptabilises dans le calcul actuel de nos pensions de retraite ».

Et d’ajouter : « les salaires des enseignants-e-s du Premier et du Second degrés sont inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE ».

 

Avant de conclure : « Enfin, alors que tous les éléments cités ci-dessus nous affectent, nous pèsent, nous choquent depuis des années, le gouvernement annonce une réforme des retraites qui amputerait gravement nos pensions de retraite et repousserait l’âge de départ ».

 

Les grévistes présents ce mardi matin au Syndicat des mineurs ont rappelé qu’ils souhaitaient le retrait de la réforme par point. Ils demandent de prendre le meilleur des régimes et de le généraliser, donc s’aligner sur le meilleur plutôt que sur le pire.

 

Et parmi les personnes présentes, certaines se sont dites motivées pour poursuivre le mouvement au-delà de mardi soir et après l’annonce de mercredi par le gouvernement. Pour eux, les chiffres des grévistes sont minimisés par le gouvernement : les personnes absentes auraient été comptées afin de pouvoir réduire les pourcentages du personnel gréviste.

 

Et si le nombre de grévistes a réduit ce mardi, ce serait dû essentiellement à des raisons financières, puisque les jours non travaillés ne sont pas payés. En outre, certains personnels ont indiqué à leurs collègues « se réserver » et attendre les annonces du gouvernement avant de poursuivre éventuellement le mouvement.

En outre, certains lycées ont déjà organisé des bacs blancs et les enseignants ont refusé de pénaliser leurs élèves.

 

L’un d’entre eux déclarait ce matin que depuis 20017, la fonction publique aurait perdu 2 mois de salaires par an. Aussi ils demandent une augmentation de 15 % du point de l’indice dans la fonction publique.

 

Au cours de l’AG de ce mardi matin, il a été question de faire appel aux parents d’élèves pour les soutenir, notamment au sujet des nouveaux programmes scolaires.

 

« Un projet de société à combattre »

 

Certains enseignants ont exprimé ce mardi le sentiment d’un nivellement par le bas. Pour eux, le projet de société de l’État est très clair, « un projet de société à combattre et pas seulement en tant qu’éducateur mais aussi en tant que parent ».

 

Au Creusot ce mardi matin, les enseignants du lycée Léon Blum réalisent une grève « perlée » depuis 4 jours avec 10 enseignants en grève par jour.

 

Plus globalement, les enseignants présents ce mardi matin se disent préoccupés par l’avenir des établissements bourguignons. Ils s’attendent à des suppressions de postes dans le premier et le second degré à la rentrée prochaine, car l’Académie continue à voir ses effectifs d’élèves baisser.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 






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