Voeux de l’OPAC de Saône-et-Loire
L’Opac de Saône-et-Loire : Idéaliste ? Non, volontariste !
Les cérémonies de vœux se poursuivent en ce début d’année. La dernière en date : celle de l’OPAC de Saône-et-Loire, sixième office HLM de France, qui loge un habitant sur dix dans le département.
Pour l’occasion, Thomas Thévenoud, son président, et Éric Philippart, son directeur général, ont convié, lundi soir au siège, les administrateurs, les partenaires, l’ensemble des institutions, les représentants des régies de quartiers ou encore les fédérations du bâtiment pour faire le bilan de l’année écoulée et se projeter sur ce que seront les premiers mois de l’année 2012…
L’année 2011 s’est terminée sur une mauvaise nouvelle pour l’Opac… Le 9 décembre, l’office HLM a reçu un avis de l’État lui réclamant de payer, avant le 16 décembre, 1,413 millions d’euros. « Nous avions anticipé un peu cette ponction, explique aujourd’hui Thomas Thévenoud, mais pas à ce niveau. Le versement de cette somme aura donc forcément un impact sur la trésorerie et le fonctionnement de l’Opac. »
L’autre mauvaise note de cette fin d’année : l’augmentation du taux de TVA dans le bâtiment qui représentera une dépense supplémentaire de 1,5 millions d’euros pour l’office en 2012. “Ce qui veut dire également qu’il s’agit de ressources en moins !, poursuit le président. Et ce alors que l’Opac est le premier investisseur public dans le département. Nous investissons, chaque année, 100 millions d’euros dans l’économie locale à travers un soutien direct à l’activité, des travaux, la masse salariale et la formation globale de la structure. Ces investissements permettent en plus de créer un certain nombre d’emplois : l’Opac est au avant-poste de l’activité économique en Saône-et-Loire. »
Avec ces 100 millions d’euros d’investissements chaque année, l’Opac développe des projets importants (renouvellement urbain dans la communauté urbaine, à Autun ou Chalon-sur-Saône avec le Pré-Saint-Jean ou la cité des Aubépins), mais réalise aussi des travaux très importants : “Des travaux du quotidien, de la maintenance, pas forcément spectaculaire, mais qui change la vie concrète des locataires. Par exemple, les travaux permettant des économies d’énergie font baisser les charges et leur pouvoir d’achat est ainsi protégé. »
Malgré les mauvais coups reçu fin 2011, l’Opac de Saône-et-Loire s’est promis de maintenir ce niveau d’investissement en 2012, comme l’explique Thomas Thévenoud : « C’est de notre responsabilité de continuer le programme des travaux, les engagements pris et dont nous sommes comptables vis à vis des associations de locataires. Nous restons volontaristes ! »
L’Opac va également poursuivre sa mission social : d’abord auprès de la jeunesse en investissant chaque année 1,8 millions d’euros pour les régies de quartier (106 équivalents temps plein sous la forme de clause d’insertion passés sur les marchés), puis auprès des personnes âgées. C’est un des marqueurs fondamentaux de la politique à venir.
Sur les 53 000 personnes logées par l’Opac, 11 000 ont plus de 60 ans, 5 200 ont plus de 75 ans. Pour palier leurs difficultés à enjamber une baignoire, 500 sont remplacées chaque année par des bacs de douche. “Nous allons continuer à adapter de la sorte physiquement les logements, précise Thomas Thévenoud. Nous expérimentons également les logements solidaires, à Louhans ou à Bourbon-Lancy par exemple, pour favoriser le maintien à domicile. »
Au Creusot par exemple, les locataires de la résidence Puebla, de jeunes couples et des personnes âgées, ont tous signé une charte. « L’idée est simple : plutôt que de rester seul chez soi ou devant la Télé, on peut tendre la main à son voisin. Pour certains ce lien intergénérationnel, c’est une utopie, un rêve, mais nous croyons, à travers cette charte, que nous pouvons permettre aux gens de se rendre service : aider à monter les courses des seniors ou aider aux devoirs des enfants. »
« Continuez cet effort d’initiative, d’idéalisme et de solidarité, nous en avons besoin », lui a répondu Arnaud Montebourg, président du Conseil général et partenaire fidèle.
Par tous ces investissements, l’Opac de Saône-et-Loire veut donner une image moderne et innovante du logement social loin des stigmatisations courantes : « Nous ne sommes plus un logement au rabais, mais de grande qualité, énergétique et architecturale ! Et nous n’avons pas encore rendu les armes ! » Voilà qui est dit !