Ce mardi avait lieu la seconde partie d’une réunion décisive pour Eolane. Comme nous pouvions malheureusement nous y attendre, la volonté de la direction générale ne va pas dans le sens d’un maintien des activités de l’entreprise, la date limite de la recherche d’un repreneur ne bénéficie pas non plus d’un allongement, considérant la crise actuel.

Alain Schleich, représentant des salariés nous explique ainsi que la recherche de repreneur s’arrêtera fin juillet. Si à cette date, aucun positionnement crédible n’est acté ; l’entreprise fermera ses portes. Le cabinet Clairfield, en charge de la recherche de nouveaux investisseurs dit avoir quelques pistes.

 

Pourtant, l’un des facteurs importants dans ce type de dossier est : le temps. Or la date limite se trouve dans deux mois. Pour Alain Schleich : « L’hypothèse devient peu crédible ».

 

Dans l’optique d’une reprise, les salariés demandaient un report conséquence de cette limite considérant que la crise liée au COVID-19 modifie profondément les plans de nombreux potentiels candidats à l’acquisition. La direction répond par une procédure rigide qui ne s’inscrit absolument pas dans ce contexte.

 

On peut s’interroger sur la volonté des actionnaires et de la direction générale de solder rapidement le dossier Montcellien. En effet, le contexte économique actuel devrait, selon les différentes annonces, entrainer un nouveau rapport au tissu industriel français. Il s’agirait donc de protéger des secteurs stratégiques afin de conserver des formes d’indépendances industrielles.

 

Marie-Claude Jarrot, présente suite à l’invitation des salariés, fait part de sa colère : « Il est injuste de ne pas obtenir de délai concernant le repreneur, il est injuste de ne pas s’inscrire dans le soutien à l’industrie française et il est injuste de ne pas reconnaitre les compétences des salariés. »

 

Mme le Maire estime que l’entreprise doit assumer ses responsabilités. Elle rappelle que la direction générale du site à « assécher » le carnet de commande montcellien. Ceci créant une prophétie auto réalisatrice ou le site n’était plus rentable donc contestable. Elle estime que l’usine montcellienne est devenue un outil financier et non industriel. Elle estime qu’il y a une urgence à entrer dans le « care industriel » à savoir, prendre soin de nos usines et de notre industrie.

 

Elle conteste également l’observation de Mr Juin, PDG, qui estime que : « On a mis 30 a désindustrialiser, on mettra 30 ans à réindustrialiser ». Pour Mme Jarrot, ce constat ne vaut pas. Elle estime qu’il existe un consensus politique allant dans le sens de la conservation d’industries françaises, mais surtout, que ce consensus nécessite des actions politiques.

 

Les salariés ne s’avouent pas vaincu. Ils ne sont pas résignés. De nouvelles actions à l’échelle nationale vont avoir lieu. Bercy sera à nouveau solliciter afin de trouver une solution qui permette le maintient des emplois. Une solution qui réponde aux impératifs locaux mais qui s’inscrive également dans un contexte particulier qui ne semble pas émouvoir la direction générale dans ses choix stratégiques.