Nouveau projet d’éoliennes, à St Martin du Tartre
La commune divisée et une association créée
Ce début de semaine a été animé à St Martin du Tartre par un projet d’installations d’éoliennes qui est loin de faire l’unanimité de la commune.
Le projet est très récent, comme nous l’a indiqué le maire de la petite commune Bernard Jusseau, qui avait été contacté avant les municipales de ce printemps par le promoteur.
Dès la présentation du projet, il y avait été favorable. Pour autant, il a souhaité attendre l’après-élection pour présenter le projet à l’équipe municipale.
Cette dernière a donc statué le 10 juillet dernier sur l’autorisation pour le promoteur de réaliser l’étude de faisabilité du projet.
Vent du Tartre, une association d’opposants au projet
Soutenus par l’association Vent de sottises, les opposants au projet et habitants de St Martin du Tartre ont créé une association, Vents du Tartre.
Prenant acte du désaccord d’une partie de la population de sa commune, Bernard Jusseau nous a indiqué avoir décidé de reposer la question au conseil municipal sur l’acceptation de la faisabilité du projet. Il a donc soumis de nouveau au vote du conseil municipal la question, lequel a accepté à 5 votes contre et 6 votes pour ce lundi soir.
Pour autant, le Maire pense que le projet ne verra pas le jour, même s’il est pour. La raison ? Les zones d’accueil potentielles des éoliennes sont situées sur les terrains des opposants au projet. Il faudrait que le promoteur arrive à les convaincre afin de pouvoir réaliser son projet.
Bernard Jusseau a aussi indiqué que trois des conseillers municipaux possédaient des terrains dans la zone d’installation souhaitée. Il a précisé qu’à ce jour aucun d’entre eux n’avait été contacté par le promoteur. A ce stade du projet, les positions des éoliennes ne sont pas arrêtées dans la zone d’après lui.
« Il faut faire des études. Ce sont des années de travail » a-t-il précisé.
Et d’ajouter : « Je suis pour le projet. Avec les exploitants en face qui sont contre, je pense que cela n’aboutira pas. J’étais prêt à stopper parce qu’on est 160 habitants. Je ne veux pas que ce soit la guerre dans le village. Je souhaite que cela s’apaise. »
Ce mardi, l’association Vent du Tartre avait organisé une réunion d’information sur le projet, réunion exclusivement réservée à la population de la commune et à laquelle la presse n’était pas conviée.
Le maire s’y est rendu. Il avait souhaité pour sa part organiser une réunion entre l’association, les opposants et les promoteurs. Il a précisé que cette proposition a été refusée par l’association Vent du Tartre. L’association ne s’est pas exprimée sur le sujet, puisqu’elle n’a pu être jointe.
Et le Maire de conclure : « Plus personne ne veut de centrale nucléaire. Tout le monde veut des éoliennes sauf devant chez lui. Pour l’instant il y a de bonnes relations entre les habitants, j’ai peur ce soir que des choses soient dites. Si les exploitants sont contre, cela s’arrête là. » nous précisait-il avant la réunion d’information de mardi.
Des photomontages et des informations fournies à la population par l’association
Ce mardi soir, l’association Vent du Tartre a pour sa part proposer une réunion d’informations à la population, réunion animée par un consultant extérieur à l’association et régulièrement sollicité par les associations environnementales notamment : Jacques Pieltin.
Ce dernier qui a l’habitude et la connaissance sur de tels projets d’implantation d’éoliennes a réalisé des calculs complexes et des photomontages de ce à quoi le paysage local pourrait ressembler d’ici quelques années avec l’installation de tels équipements.
Il déplore pour sa part la réunion du conseil municipal de ce lundi qu’il juge précipitée.
Il aurait souhaité pour sa part que les élus attendent la réunion d’information de ce mardi soir pour mieux comprendre les enjeux de l’implantation du projet.
« Je montre des choses que les promoteurs ne montrent jamais » a-t-il indiqué. Précisant : « Je suis une apporteur d’informations à l’association. J’ai servi de conseils à beaucoup d’associations ».
Selon ce conseil, non seulement le projet aura des conséquences sur le cadre de vie du petit village, mais aussi sur celui des communes environnantes comme Bissy-sur-Fley où se trouve un château classé monument historique.
Après les échanges de ce mardi soir, le promoteur poursuivra-t-il son désir d’implanter le projet à St Martin du Tartre ?
Affaire à suivre
EM
5 commentaires sur “Nouveau projet d’éoliennes, à St Martin du Tartre”
Il ne faut plus de nucléaire c est dangereux, pas d’éoliennes c est pas beau ( moi je ne trouve pas ça laid du tout) pas de voltaique pas assez rentable, alors allons y achetons de l électricité à l’Allemagne obtenue par des centrales à charbon, ça pollue pas , ou avec le pétrole des émirats, ça pollue pas non plus le pétrole, allez dire ça à ceux qui ont ramassé celui de l’Erica. Ces contre tout, donnez leur un million d’euros et l’eolienne il vont la mettre au milieu de la maison.
quel contraste avec les vieilles pierres de l’église ! et puis c’est bruyant, laid et dangereux pour les oiseaux ! de toutes façons, nous n’aurons plus guère le choix ! le modernisme est loin d’être compatible avec la nature…
Pour se faire une idée plus précise et documentée du problème des éoliennes, on peut lire un article de Charlie Hebdo (juillet 2020). Il concerne Nozay (région de Nantes) et plus exactement le parc éolien des Quatre Seigneurs. Des habitants témoignent….
Ne pas oublier non plus que notre pays a une exposition moyenne annuelle au vent de 25%. En clair, le grand bazar blanc tourne un quart du temps. Sinon, il faut l’alimenter en courant !!!
Par ailleurs, il est intéressant de regarder les plans d’installation de ces équipements. Bien sûr, une fois en fonctionnement, on ne devine pas les m3 et les m3 de béton qui constituent les fondations et qu’il serait très compliqué d’enlever si nécessaire.
Allez, bon vent !
Josiane, vous préférez l’implantation d’une centrale nucléaire dans cette commune, ou peut-être l’implantation d’un site de stockage de déchets nucléaires actifs pendant des millions d’années, que pour l’instant on ne sait qu’enfouir profondément, dans des sites dont la durée de vie ne dépassera peut-être pas 100 ans en cas de mouvements sismiques ?
L’enfouissement étant surtout destiné à cacher ces déchets dangereux à long terme, comme certains cachaient jadis la poussière sous un tapis …
la solution plus rentable ,un champs voltaîque