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mercredi 30 décembre 2020 à 07:15

Le montcellien Sylvain Matisse membre de l’organisation MUFON France

Et enquêteur de terrain depuis plusieurs mois



 



Sylvain Matisse, originaire de Montceau-les-Mines, habite le Creusot. Il y a quelques mois il faisait parler de lui pour sa passion pour les OANIs (Objets Aquatiques Non Identifiés).


Il a notamment écrit plusieurs ouvrages sur le sujet.

Pour rappel, voir : https://montceau-news.com/saone_et_loire/579912-un-montcellien-enquete-sur-les-oani.html

 

 

En juillet 2019, il avait débuté aussi une enquête sur l’apparition d’un Crop circle ou cercle de culture à Pouilloux.

Un an plus tard, il vient d’intégrer l’organisation MUFON France en tant qu’enquêteur. De quoi s’agit-il exactement ?

 

MUFON : une organisation d’origine américaine

 

L’organisation MUFON existe depuis plus de 50 ans aux Etats-Unis, son pays d’origine. Elle s’est ensuite internationalisée, avec des règles qui restent toutefois les mêmes quel que soit le pays comme le respect de l’anonymat des témoins.

Pour les personnes passionnées par les OVNIS ou les dossiers difficiles à expliquer, elles ont pu voir certains membres de l’organisation interviewés dans l’émission « Alien theory ».

Cette organisation qui fonctionne grâce au bénévolat, comprend un directeur, un directeur d’enquête du pays et des enquêteurs.

Janny Charrueau est Directrice de MUFON France et Territoires Ultramarins. Elle a été Directrice des enquêtes, puis directrice provinciale de MUFON Québec jusqu’en juin 2020. Spécialiste des personnes pensant subir un enlèvement extraterrestre. Janny est membre du groupe restreint des ERT : Experiencer Research Team dirigé par Kathleen Marden.

Et c’est Franck Dépaillat qui est Directeur des Enquêtes MUFON France et Territoires Ultramarins. Franck est devenu officiellement directeur des enquêtes en juillet 2020. Il est le référent direct des enquêteurs de terrain. Comme chef enquêteur, il veille à la formation et à la bonne distribution des enquêtes et à leur classification.

 

L’objectif de l’organisation est d’enquêter sur les affaires inexpliquées dans le milieu aérien et marin notamment.

 

Reliée à MUFON aux Etats-Unis, toutes les autres organisations dans le monde renvoient régulièrement leurs résultats d’enquête afin notamment de recroiser les résultats et réaliser des statistiques.

Et si une organisation ne fonctionne plus, elle disparaît. Actuellement c’est une branche en Belgique qui est en cours de lancement, des événements inexpliqués y ayant été observés depuis de nombreuses années. En effet, de 1989 à 1992, « on a parlé d’une vague belge » explique Sylvain Matisse. Sur la durée, plusieurs événements ont pu être observés et qui nécessitaient des enquêtes pour en expliquer la ou les origines possibles. Il y a eu à ce moment-là des observations d’OVNIs (Objets Volants Non Identifiés). En 1954, c’est en France que plusieurs témoignages troublants de phénomènes inexpliqués s’étaient faits connaître.

 

Sylvain Matisse, accueilli en tant qu’enquêteur au sein de MUFON France

 

Cet été, Sylvain Matisse a rencontré Hugues Noël, Directeur MUFON des Territoires Ultramarins qui lui a proposé de postuler pour être enquêteur pour MUFON France. Jusqu’à présent et depuis 2008, Sylvain Matisse réalisait ses enquêtes seuls et de manière indépendante sur le sujet des OANIs. Il a d’ailleurs publié deux livres sur le sujet en 2016 et en 2019. Il s’intéresse majoritairement au domaine naval. Pour faire connaître les résultats de ses recherches, ses travaux ont fait l’objet de reportages, d’interviews. Il a aussi animé des conférences à plusieurs reprises et anime plusieurs pages sur facebook en plus de son propre site internet. Son nom commence à être connu dans le milieu.

Et c’est donc tout naturellement que Hugues Noël l’a encouragé dans sa démarche d’intégration de l’organisation MUFON France. Et pour y rentrer, il n’y a aucun traitement de faveur. Tous les enquêteurs potentiels sont soumis aux mêmes démarches : après avoir étudié le manuel de l’enquêteur, ils sont soumis à un quizz auquel ils doivent obtenir au minimum un score de 80% de réponses positives.

Sylvain Matisse a obtenu pour sa part le score de 86%, lui ouvrant la possibilité de contribuer à l’organisation MUFON France en tant qu’enquêteur.
C’est une vraie réussite car le challenge n’est pas aisé avec un manuel d’une centaine de pages qui répertorie notamment les procédures d’enquête : que faire avec un témoin ? Comment éviter les ennuis, les dérapages avec les autorités ? Comment réaliser des prélèvements ? Comment assurer sa propre sécurité ? Etc.

 

Aujourd’hui Sylvain Matisse est enquêteur en cours d’être certifié. Il saura définitivement enquêteur lorsque la direction de MUFON France aura validé son statut à l’issue de plusieurs enquêtes. Pendant ce temps-là, Sylvain Matisse ne chôme pas. Il est actuellement sur sa septième affaire depuis cet été.

 

Des témoignages redistribués à partir d’un premier témoignage écrit sur le site MUFON France

 

L’organisation a organisé son fonctionnement afin de pouvoir prendre en charge rapidement les dossiers de manifestations inexpliquées. Pour rappel, l’ensemble des enquêteurs sont bénévoles. Toutefois certains d’entre eux possèdent des compétences professionnelles très utiles aux enquêtes ou d’autres encore des spécialités comme Sylvain Matisse qui s’est davantage spécialisé sur les OANIs.

 

Les témoignages peuvent porter sur un événement récent ou ancien. Il faut d’abord envoyer un premier message via le site internet. Le témoin sera dirigé vers un système appelé Case Management System (CMS) dans lequel il déposera son témoignage le plus complet possible. Ensuite un enquêteur est attribué au dossier. Il peut s’agir notamment de celui le plus proche géographiquement.

Au cours de l’enquête, l’anonymat du témoin est toujours respecté. Et si ce témoin souhaite que son témoignage ou l’enquête soit rendue public, il l’indique directement à l’organisation. MUFON France respecte le droit à l’image, le droit à l’audio.

 

Le rôle d’enquêteur requiert une grande prudence et surtout de la méthode. Il s’agit de relever des indices, des preuves et de pousser au plus loin l’enquête afin de pouvoir obtenir des réponses quand cela est possible.

« Il peut s’agir de phénomènes naturels ou d’autres. Parfois on manque d’informations. Quand c’est inconnu, c’est inconnu. Le but c’est de rendre l’OVNI, OVI (Objet Volant Identifié). » indique Sylvain Matisse.

Ainsi un tel objet peut être fabriqué de la main de l’homme (avion, drone, hélicoptère etc.), ou bien être lié à un phénomène naturel (météorite, phénomène solaire, astronomique, reflet etc.).

 

Des enquêtes minutieuses pour rendre le sujet crédible

 

« On épluche tout. On a une démarche technico-scientifique. On est ouvert. Si on a des preuves, on n’inventera rien. Nous travaillons à partir des connaissances actuelles qui sont les nôtres. Nous étudions les OVNIs (Objets Volants Non Identifiés) au sens littéral du terme » poursuit Sylvain Matisse.
Cela signifie tous les objets volants et pas seulement ceux qui pourraient sembler les plus farfelus. La piste des extraterrestres est loin d’être celle privilégiée même si elle peut être prise au sérieux si et seulement si les preuves vont dans ce sens.

Et Sylvain Matisse d’insister sur la différence entre les objets qui sont fabriqués, de phénomènes qui sont quelque chose de naturel. Il rappelle à ce propos que la Norvège est un lieu d’observation de nombreux phénomènes.

 

Ainsi dans le catalogue artificiel peuvent rentrer aussi tous les engins pyrotechniques par exemple.

Et c’est la connaissance du témoin et son angle d’observation du phénomène qui peut induire chez lui une interprétation de celui-ci. « Il peut être abusé » souligne Sylvain Matisse.

Par exemple certains hélicoptères s’ils ne s’approchent pas assez peuvent être confondus.

« On apprend à faire des relevés d’échantillons. On ne les fait pas n’importe comment. Il nous faut un échantillon témoin. On a des phases techniques. Après on envoie les échantillons pour analyses à un ou plusieurs laboratoires. » explique Sylvain.

 

S’il est devenu enquêteur au sein de l’organisation, c’est aussi parce que celle-ci permet d’avoir accès du matériel supplémentaire, d’aller plus loin dans une enquête qu’en étant seul.

« On a tous des compétences, parfois en tant que professionnel. Nous écoutons les témoins. Nous ne les jugeons pas. Pour autant on n’avale pas tout ce qu’ils nous disent. On se base sur des faits. On analyse les photos, les vidéos, les enregistrements. Ce sont des pièces à conviction. Et on voit si c’est recevable ou pas. On peut apporter un retour au témoin si on en a. Mais on ne va pas inventer. On essaie d’avancer sur des dossiers. Et si d’autres témoins se présentent sur une même manifestation, on peut préciser des calculs par exemple pour identifier la vitesse de déplacement. On demande aux témoins de donner des détails, même ce qui leur semble insignifiant. Mais il ne faut pas broder » a-t-il ajouté.

 

Plus de 414 observations signalées dans le monde auprès de MUFON en octobre 2020

 

D’après l’organisation MUFON US, le rapport mensuel du mois d’octobre fait état de 414 observations signalées partout dans le monde. Précisons qu’il y a pu en avoir davantage. Ce sont celles qui ont été signalées auprès de cette organisation. D’autres organisations s’intéressent aussi à ces sujets. Précisons aussi qu’il s’agit d’observations réalisées au mois d’octobre. MUFON peut être contacté pour des observations réalisées quelques mois plus tôt voire des années plus tôt.
Pour MUFON, le nombre d’observations signalées s’élève à 340 aux Etats-Unis, 34 au Canada, 19 au Royaume-Uni, 3 en Allemagne, 2 en Australie, 2 en Irlande, 2 en Pologne, un en Inde, un en Iran, un en France, un en Roumanie, un en Uruguay, un à Porto-Rico, un en Indonésie, un au Brésil, un en Espagne, un au Portugal et un en Afrique du Sud.

Toujours selon les mêmes sources, le nombre d’observations signalées aux Etats-Unis est de 56 en Californie, 26 à New-York, 26 au Texas, 16 en Pennsylvanie, 14 en Floride, 13 dans l’Ohio, 12 dans l’Arizona, 11 en Caroline du Sud, 10 dans le Colorado et 10 dans le Michigan.

 

Sylvain Matisse a reçu pour sa part des témoignages de personnes sur des événements, des observations qui ont lieu bien avant cette période. Les personnes choisissent de témoigner plus tard.

 

L’organisation MUFON crée ainsi avec le temps des archives, dont certaines ont été exploitées dans l’émission Hangar 1 (archives de MUFON US).

 

« L’œil voit, le cerveau interprète » Sylvain Matisse

 

Et Sylvain Matisse précise que lors des enquêtes, il s’agit de déceler rapidement si différents témoignages peuvent coïncider avec d’autres cas. « Il peut y avoir des choses confondues ou mal interprétées. L’œil voit, le cerveau interprète. Il peut y avoir des méprises. On pose des questions précises au témoin. Les gens peuvent avoir confiance dans l’organisation. Quand on prend un témoignage, c’est gratuit. On est bénévoles. C’est un échange entre le témoin et l’enquêteur. L’enquêteur peut demander des photos de jour pour mieux situer l’observation. Il y a une structure. C’est suivi.

Tous les lundis, on fait le point sur nos enquêtes. On se concerte. On peut débriefer sur un cas si l’enquêteur veut un avis, s’il a du mal à classer l’affaire. On peut avoir un avis d’un autre enquêteur. » précise Sylvain Matisse.

 

Où en est l’enquête sur le Crop Circle de Pouilloux ?

 

Interrogé sur ce dossier ouvert en juillet 2019, Sylvain Matisse reste pour l’instant sur sa faim : « On n’a pas eu de chances de survoler le champ où on a trouvé le Crop circle à cause du Covid. Il n’y a pas eu de gelées blanches permettant d’observer le champ. L’affaire reste en suspens. Il nous manque des informations pour conclure. Le survol était prévu en hiver. Mais celui-ci n’a pas été rigoureux. Et après il y a eu le confinement ».

 

Sylvain Matisse collabore à présent avec MUFON France. L’organisation souhaitait justement étendre son champ de compétences aux OANIS (domaine de prédilection de Sylvain Matisse). « Ils veulent des gens sérieux qui aient de l’abnégation. Ce n’est pas pour se pavaner. On ne nous met pas de pression pour résoudre une affaire. L’idée est toutefois de ne pas traîner. Car le temps n’est pas notre allié. C’est important d’être attentif et réactif. » ajoute Sylvain Matisse.

 

 

A ce jour, le site MUFON France est suivi par plus de 800 personnes.

 

Les personnes intéressées peuvent envoyer un mail pour avoir un numéro gratuit de la revue numérique Contacts. Et si elles le souhaitent elles peuvent adhérer à MUFON France pour soutenir l’organisation. Sylvain rédige des chroniques sur les OANIs !

 

Sylvain Matisse remercie Janny Charrueau, Franck Dépaillat et Hugues Noël de leur confiance et remercie Montceau-News !

 

Pour en savoir plus sur l’organisation voir aussi : https://www.mufonfrance.fr/

 

 

EM

 

 

 

Source photo https://lesrepasufologiques.org/dijon-sylvain-matisse-au-repas-douverture/

 

 

 

 

 

 



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