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mardi 23 février 2021 à 19:04

Point presse sur la santé en Saône-et-Loire

Et visite de Patrick Gendraud, Président du Département de L’Yonne



 



 

Ce mardi en fin de matinée à Mâcon, André Accary, Président du Conseil départemental était accompagné du Président de l’Yonne Patrick Gendraud pour tenir une conférence de presse sur le sujet de la santé.

L’objectif était de présenter ce qui a pu être fait dans le département de Saône-et-Loire, d’échanger sur ce qui se fait.

 

Avec le président André Accary, ils se sont rendus à l’antenne de Pierreclos (qui connaîtra des évolutions dans les semaines à venir) puis au centre territorial de Mâcon à 10h50 pour rencontrer l’équipe médicale.

A l’issue de ces deux visites, le président Accary a tenu un point presse pour faire un point de situation sur les avancées de la phase 2 du centre de santé départemental, et en particulier le recrutement des spécialistes, mais aussi le déploiement de la télémédecine, l’ouverture des petites salles d’urgence, la création de SOS centre de santé etc.

 

Visite de Patrick Gendraud accompagné de plusieurs élus de l’Yonne

 

Mr le Président de l’Yonne a d’abord pris d’abord la parole pour expliquer l’objectif de sa visite. « Nous sommes venus en Saône-et-Loire pour diverses raisons. Quand nous sommes élus territoriaux, un de nos soucis c’est la santé de nos concitoyens. Nous sommes des départements ruraux, nous n’avons pas de faculté de médecine sur nos territoires. On a de plus en plus de mal à maintenir les médecins sur nos territoires. Cette Covid fait que la santé de nos citoyens est importante. La Saône-et-Loire grâce à son président André Accary a été un département novateur. C’est depuis 2017. Nous avons souhaité nous renseigner, venir voir comment cette carence en terme de personnel médical pouvait être comblé. Car je le répète nous avons des difficultés à faire venir des médecins et à permettre à nos concitoyens à se faire soigner dans les bonnes conditions. Nous commençons à retrouver un certain sourire. Le soleil va revenir. »

 

André Accary a présenté l’avancée du deuxième étage du centre de santé.

 

Il a ainsi indiqué : « On est sur le même calendrier que la phase 1. Le premier objectif était de pérenniser le développement de la phase 1. Les recrutements continuent. En février 2021, il y a deux médecins nouveaux à Digoin, à Bourbon-Lancy également 2 médecins. En juillet 2021, le centre de Chalon sera renforcé. En septembre, un nouveau médecin arrivera à Autun. Il peut y avoir d’autres médecins évidemment.

L’ouverture de nouveaux lieux de consultation : en avril 2021, un deuxième cabinet à Pierreclos ouvrira et deviendra une antenne renforcée avec l’appui d’un secrétariat. En juin 2021, une antenne renforcée à Bourbon-Lancy ouvrira. Nous travaillons toujours sur la création d’un 7e centre de santé territorial dans la Bresse. »

 

L’objectif 2 était de créer des petites unités d’urgence. « On en a vu une à Mâcon tout à l’heure afin que les médecins sur place puissent traiter les petites urgences. » a-t-il poursuivi.

 

L’objectif est de le créer sur un nombre d’unités importantes. Le département a créé Mâcon, Digoin, Montceau-les-Mines, Sagy et Montpont-en-Bresse. Il y a déjà des lieux de consultation dédiées aux petites urgences. Durant l’été 2021, cela devrait arriver au Creusot. La ville travaille sur le centre de santé. Des travaux sont en cours.

S’ajouteront Chalon et Autun après. Le département a un gros projet de changement de lieu à Autun. C’est lié à l’agrandissement de ces centres qui ne suffisent pas en terme de taille pour répondre à la demande.

 

3e objectif : développer la télémédecine et la téléconsultation

 

La situation de 2020 a poussé le département à développer les équipements de télémédecine et téléconsultation. Tout cela a été très vite. La téléconsultation a été mise en place avec 6 mois d’avance, dès le mois d’avril dernier.

Plus de 2700 téléconsultations ont été réalisées au sein des centres de santé en 2020. La mise en place des téléconsultation en avril 2021 a lieu avec la mise en place d’une ligne avec l’EHPAD d’Etang-sur-Arroux.

 

Aussi la téléexpertise dermatologique arrive bientôt à Montceau-les-Mines.

 

Le quatrième point était de recruter des médecins spécialistes. « C’est un vrai challenge. On a lancé une première campagne de recrutement entre mi-novembre et mi-janvier. Une autre aura lieu au printemps. Aujourd’hui il y a 22 médecins spécialistes qui ont fait acte de candidature. Cela ne veut pas dire qu’ils vont tous être recrutés. C’est très positif. Des entretiens ont abouti. On a recruté des gynécologues, un psychiatre, un tabologue. » a ajouté André Accary.

 

Cela concerne de nombreuses spécialités : pédiatrie, pneumologie, cardiologie etc.

7 médecins spécialistes ont acté officiellement leur engagement. André Accary espère approcher rapidement le nombre de 20 spécialistes.

 

Des actions de prévention

 

André Accary a poursuivi sa présentation en abordant la prévention : « Dans cette période, nous assurons le dépistage de l’apnée du sommeil, l’ophtalmologie. Il y a un partenariat avec les hôpitaux et notamment les GHT (groupement hospitalier de territoire) ainsi qu’avec le centre de Sevrey. L’objectif est de pouvoir faire des recrutements communs avec des spécialistes réalisant une partie de leur exercice au sein du département et sur les plateaux techniques des hôpitaux. »

 

L’objectif est que les patients puissent avoir accès à diverses spécialités dont ils auraient besoin. Il y a la mise en place de consultations avancées, des actes de télémédecine. Le département remet en route de nombreuses actions de prévention.

 

Dans le 5e objectif, il y avait le SOS centre de santé 71. Dans certains parties du département de Saône-et-Loire, le département vient compléter l’offre actuelle de santé. C’est une complémentarité par rapport à l’offre libérale.

Dans une partie du département, André Accary a constaté qu’il n’y avait plus de permanence entre 20h et minuit. Le département va essayer de corriger cela. Cela touche notamment le Charollais-Brionnais. L’objectif est de corriger cela. Ce point n’est pas complètement abouti. Le département indique être en passe de corriger cette problématique qui existe aussi le dimanche matin. « Nous allons proposer des consultations le dimanche matin et les soirées. » a précisé André Accary.

 

Un mot sur la campagne de vaccination

 

Le département est très impliqué sous les ordres au niveau national. Les collectivités locales sont accompagnants mais par décideurs. Le département y participe activement, a souligné André Accary. « Nous sommes là pour apporter notre contribution. Chaque centre de vaccination est sous le commandement du SDIS. Dans le centre d’appel, nous avons mis à disposition 7 agents qui participent à la centrale téléphonique. Sur la vaccination dans les EHPAD, 14 médecins sont engagés dans les 23 EHPAD. 24 médecins engagés dans les centres de vaccinations dont des médecins retraités. Il faut organiser les futures montées en puissance si elles arrivent.

J’ai fait une proposition au Préfet. Il y a 10 centres de vaccination. Le département est vaste. Beaucoup de gens ont des difficultés à venir jusqu’au centre de vaccination. Ils ont des problèmes de déplacement. Le département ne peut pas supporter cette idée. On a proposé de mettre des équipes médicales avec des véhicules pour aller dans des résidences autres que les EHPAD. C’est opérationnel à partir du 1er mars. Tous ces gens travaillent avec les médecins libéraux. On met à disposition les véhicules. C’est avec l’accord du Préfet. »

 

André Accary fait une autre proposition pour plus tard. « Nous n’avons pas suffisamment de certitudes sur les volumes de vaccins. Quand ils seront plus importants, l’objectif est de faire des tournées avec des bus.

C’est le 6e département le plus grand de France. J’ai proposé au Préfet de mettre à disposition dans un premier temps un bus. On fera un essai. Et on montera en puissance avec 1 par circonscription où certains circonscriptions sont vastes. Il comprendrait une équipe médicale envisagée avec la participation de tous : médecins libéraux, retraités ou du centre départemental. »

 

C’est une proposition qui ne sera pas effective. André Accary attend la validation du Préfet. « Tout le monde n’est pas proche d’un éventuel lieu de vaccination. J’ai même encore hier proposé, face aux difficultés de prises de rendez-vous, de renforcer ces lieux d’appel. Cela ne sert à rien ces temps-ci car nous n’avons pas assez de vaccins pour le faire. » a ajouté le Président de Saône-et-Loire.

 

La Saône-et-loire pourrait inspirer l’Yonne

 

Les spécialistes recrutés par le département (ils sont actuellement 7 à avoir signé) assureront sans doute des consultations dans les centres de santé. Le département a développé la téléconsultation pour pouvoir l’utiliser avec les spécialistes. Il y aura vraiment le gynécologue présent dans l’équipe médicale. Il y aura des équipes partagées avec les centres hospitaliers. Cela dépend des spécialités et le matériel nécessaire. Pour rappel le centre départemental de santé compte 60 généralistes et 7 médecins spécialistes pour 6 centres de santé et 22 antennes. En 2017 pour la création de ce entre, le département avait engagé 2 millions d’euros. Aujourd’hui le centre de santé a un budget annexe au sein du budget du département. A ce stade de développement, 75% des habitants du département sont à moins de 15 minutes d’un centre de consultation de santé.

 

Dans l’Yonne, Patrick Gendraud, Président du Département, rappelle que la collectivité accorde des bourses d’aides à l’installation des médecins.

500 000 € par an sont mobilisés pour les maisons de santé. « On continue à accorder toutes ces aides aux médecins, dentistes. Si nous sommes là en Saône-et-loire, c’est pour voir comment fonctionne le dispositif mis en place. Va-t-on le mettre en place et quand ? C’est une œuvre collective la santé. C’est à nous de faire en sorte que la santé soit privilégiée. Pour ce dispositif très séduisant, je pense que c’est une orientation qui pourrait être prise. » a-t-il précisé.

 

André Accary garde donc des objectifs ambitieux afin de réduire les déserts médicaux du département ou la baisse prévu des effectifs de médecins qu’il s’agisse de médecins généralistes ou spécialistes. L’Yonne, dont les représentants ont été en visite ce mardi dans la région mâconnaise, pourraient s’en inspirer.

 

EM

 

 



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