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lundi 8 mars 2021 à 05:43

L’état de l’entrepreneuriat féminin

Les chiffres parlent d’eux-mêmes





 

 

Digi Atlas (école en ligne spécialisée dans le marketing digital) propose une lecture de la situation de l’entrepreneuriat féminin. Cela permet de s’interroger sur les obstacles qu’il reste à franchir pour continuer de démocratiser l’entrepreneuriat féminin.

« Pour aider les femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat, l’essentiel se trouve dans l’accompagnement. Tout d’abord, par les proches qui sont les premiers soutiens d’un projet. Mais aussi par des instances, des organisations locales, des entreprises qui croient en elles. De plus en plus de femmes rêvent d’entreprendre ou de se lancer en freelance, afin de créer le métier qui leur ressemble. C’est aussi pour ça que j’ai créé Digi Atlas : pour aider ces femmes entrepreneures, un public trop souvent laissé de côté, à concrétiser leurs projets, les rendre pérennes et les mettre en lumière par la création dun positionnement différenciant, d’une image de marque propre, et par la maîtrise de leviers digitaux tels qu’un site internet performant,  le référencement naturel et payant, la communication sur les réseaux sociaux, etc. ». Hannah Peters, Fondatrice de Digi Atlas

 

40% d’entreprises créées par des femmes

 

En France, la part d’entreprises individuelles créées par des femmes est de 40%. Si on élargit le spectre à l’ensemble des entreprises, la proportion baisse à 30% selon les dernières données. C’est un chiffre qui n’a pas augmenté depuis 10 ansC’est encourageant, mais il y a encore du chemin à faire, surtout quand on considère que 82% des femmes de la population active ont déjà envisagé l’entrepreneuriat parmi les choix possibles d’orientation professionnelle contre 86% des hommes. La différence est donc dans l’application de cette idée, parfois de cette envie.

60% des femmes voient l’entrepreneuriat comme une forme d’engagement pour changer la société, contre 51% chez les hommes. C’est aussi un moyen de « donner plus de sens à leur vie » pour 35% d’entre elles, contre 21% pour les hommes.

 

Et quand elles entreprennent, elles le font très bien. Si ce n’est mieux que les hommes. Des statistiques montrent que les entreprises qui ont à leur tête des femmes ont, en moyenne, une rentabilité opérationnelle de 8 % contre 5,7 % chez leurs homologues masculins.

 

Un accompagnement qui manque cruellement au niveau des investissements.

 

Depuis 2008, seulement 2% des fonds levés sont à destination de start-up féminines en France. Et lorsqu’elles parviennent à être financées, ces entreprises reçoivent 2,5 fois moins de fonds que les projets portés par des hommes. Au sein du monde start-up français, il n’y a que 10% de fondatrices, et le chiffre grimpe difficilement à moins de 17% à l’échelle mondiale. 

 

Il y a bien des secteurs où les femmes entreprennent davantage, comme ceux de l’enseignement, de la santé et de l’action sociale où elles représentent deux tiers des créations d’entreprises. Côté information et communication, elles n’en créent déjà plus que 13%, et pour les créations de startups dans la tech, le chiffre est encore divisé par plus que 2, avec seulement 6%.

 

 

Et dans ce contexte de la Covid-19, comment s’en sortent les entrepreneures ? 

Au beau milieu de cette pandémie mondiale, 16% des dirigeantes de TPE interrogées par Bouge ta Boîte étaient en risque immédiat de fermeture entre le moment du sondage, juillet 2020, et fin septembre 2020. Elles étaient 47% à estimer pouvoir tenir maximum 6 mois à la vue de leur trésorerie au début de l’été. C’est dur comme chiffres, mais ils se comprennent vite quand on sait que 40% de ces femmes interrogées ont perdu plus de 70% de leur chiffre d’affaires sur la période du premier confinement. 

 

Les Premières (incubateur féminin), ont également fait un sondage auprès de leur vivier d’entrepreneures par rapport à cette période inédite et ses conséquences. 22% des créatrices d’entreprises sondées ont dû faire face à un arrêt total de leur activité. 

50% ont bénéficié d’aides économiques face à la Covid-19, 42% n’étaient pas éligibles, et 8% n’en ont pas eu le besoin. 

 

Mais elles ne se sont pas laisser abattre, loin de là. Elles ont su tirer du bon de ces temps effrayants. Selon le sondage du Lab’Bouge ta boîte, 50% des TPE ont suivi une formation depuis le début de la crise du coronavirus. 50% des TPE ont accru leur présence sur les réseaux sociaux et 30% ont retravaillé leur site internet. Pour mieux préparer la suite, la reprise, les meilleurs jours à venir. Et entreprendre de nouveau.

 

La preuve s’il en est que les femmes entrepreneures sont pleines de ressources et de créativité !

 

 






Un commentaire sur “L’état de l’entrepreneuriat féminin”

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