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lundi 30 août 2021 à 16:47

Mission patrimoine en Bourgogne-Franche-Comté – Révélation des projets de maillage 2021

En Saône-et-Loire, c'est le Château de Toulongeon, à La Chapelle sous Uchon, qui a été retenu 





96 projets pour les départements de métropole et 4 projets pour les collectivités d’outremer ont été sélectionnés cette année. Depuis quatre ans, la Mission Patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine en péril portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, s’est engagée dans la restauration de 627 sites, dont 297 sont d’ores et déjà sauvés : les travaux sont achevés pour 115 d’entre eux et en cours pour 182 sites.

Ces projets seront financés notamment grâce à l’offre de jeux Mission Patrimoine de FDJ.
FDJ propose dès le 30 août une nouvelle édition d’un ticket à gratter dédié au patrimoine et décliné en trois versions, sur lesquelles sont représentés les dix-huit sites emblématiques 2021. Ce nouveau jeu à gratter permet de remporter jusqu’à 1,5 million d’euros pour une mise de 15 €. Pour chaque ticket acheté, 1,83 € sera reversé à la Fondation du patrimoine.

Cette offre est complétée cette année par six tirages Loto consécutifs, organisés les 6, 8, 11, 13, 15 et 18 septembre 2021 (les deux semaines précédant les Journées européennes du patrimoine). Le jackpot de ces tirages s’élèvera à 2 millions d’euros minimum. Pour chaque grille à 2,20 € jouée, 0,54 € sera reversé à la Fondation du patrimoine. Dix codes Loto seront également tirés au sort à chaque tirage, permettant au gagnant de remporter 20 000 €.

L’annonce des 100 projets lauréats a été faite par les partenaires de la Mission Patrimoine lundi 30 août, depuis le château de Montagu à Marcoussis – projet lauréat pour l’Essonne, en présence de :

Stéphane Bern, chargé de la Mission Patrimoine
Jean-François Hebert, directeur général des patrimoines et de l’architecture du ministère de la Culture
Stéphane Pallez, présidente directrice générale de FDJ
Célia Verot, directrice générale de la Fondation du patrimoine
Jean-Marc Sauvé, président de la Fondation Apprentis d’Auteuil
Denis Dugord, directeur du Lycée Horticole et Paysager Saint-Antoine (Fondation Apprentis d’Auteuil)
Patrick Bourgueil, président de l’Association Historique de Marcoussis et membre de l’Union Rempart
Marie-Georges Pagel-Brousse, présidente de l’Union Rempart
Olivier Thomas, maire de Marcoussis

Depuis 2018, plus de 72 millions d’euros ont été collectés par FDJ et reversés par l’Etat à la Fondation du patrimoine, grâce aux trois premières éditions des jeux Mission Patrimoine – dont plus de 25 millions d’euros au titre de l’édition 2020. Ces sommes viennent alimenter un fonds dédié géré par la Fondation du patrimoine, qui permet de financer les travaux des projets lauréats.

Ceux des projets qui concernent des immeubles classés ou inscrits au titre des monuments historiques bénéficient également d’un soutien renforcé de la part du ministère de la Culture (directions régionales des affaires culturelles).

 

VOICI  LES 8 PROJETS DE MAILLAGE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ 

Le théâtre de verdure de Beaune (21) :

Les bains-douches, édifice situé au milieu du jardin, daté de 1813, à l’architecture inspirée des anciens thermes des civilisations méditerranéennes, ont été jusqu’en 1960 la « salle de bains commune » des beaunois : aujourd’hui désaffectés ils sont interdits d’accès et se dégradent avec le temps.
La ville de Beaune souhaite donner à ce lieu toute sa place dans la vie de la cité autour des manifestations culturelles nombreuses qu’il accueille, de jour comme de nuit. Cette reconstruction va enrichir l’offre culturelle autour de ce bien emblématique. Ce projet culturel, bâti autour de l’accès de tous les publics au spectacle vivant permettra une requalification complète du site et des immeubles et assurera la pérennité d’un patrimoine paysager, historique et architectural atypique.

Le château de Belvoir (25) :

Un premier château est édifié à la fin du XIIe siècle par la famille de Belvoir. Reconstruit à partir de la fin du XVe siècle, il est modifié au début du XVIIe siècle. Transformé en Maison de culture au XIXe siècle, il est ensuite abandonné puis morcelé entre 14 propriétaires différents. Il doit sa résurrection au peintre Pierre Jouffroy qui fait l’acquisition des 4/5e des bâtiments ruinés en 1955. Débute alors une restauration de 45
années – jusqu’à son décès en 2000 -, qu’un violent incendie viendra perturber en 1968. Ses enfants et petits-enfants ont repris le flambeau. Le château abrite, outre des œuvres du peintre, une collection de meubles, tableaux anciens et objets d’art.

Le fort des Rousses (39) :

Le fort attire plus de 33 000 visiteurs chaque année, découvrant les caves d’affinage Juraflore. L’été, ses douves accueillent un aménagement touristique : les « Commando Games » (escalade, tunnels, tyroliennes, etc.). La rénovation des remparts permettra d’en faire un lieu encore plus attractif pour les touristes et les habitants du territoire. L’éboulement de certaines portions du rempart, qui provoque l’effondrement de pierres et de terre, les rend dangereux et en fragilise la structure. Il s’agit désormais d’agir rapidement afin d’éviter d’avoir à fermer certaines portions des remparts, qui sont sur des chemins très fréquentés, notamment par les randonneurs et les skieurs de fond.

La ferme de Dumphlun à Billy-Chevannes (58) :

Le château de Dumphlun a été une place forte disputée, prise par les Bourguignons pendant la guerre de Cent Ans. A partir de la Renaissance, plusieurs grandes familles nivernaises transforment le site en demeure seigneuriale. Les bâtiments actuels de la ferme s’appuient sur des fondations plus anciennes. Ils ont été repris et agrandis aux XVIIe et XVIIIe siècles par les marquis de Rémigny. Jusqu’au début du XXe siècle, la ferme a été l’une des principales fermes de la Nièvre avec plus de 75 têtes de bétail et 135 ha de cultures et de prés. Le projet de restauration s’attachera à mettre en valeur le paysage remarquable et l’environnement préservé de Dumphlun (refuges pour les oiseaux et chauve-souris,
apiculture, vergers de sauvegarde). En parallèle, le site s’ouvre au public avec non seulement des visites guidées mais également des manifestations sportives, des activités de pleine nature et des événements culturels commençant dès le printemps 2021.

Les communs du château de Bougey (70) :

A la suite de trois siècles de guerre (XVe-XVIIe) et deux siècles et demi d’exploitation agricole, le château et ses dépendances ont subi de nombreuses transformations. Ces évolutions successives donnent aujourd’hui au château, des styles et architectures multiples. N’étant plus habité depuis de nombreuses années, le château s’est beaucoup dégradé dans les années 1960 avant d’être, en 1979, partiellement inscrit au titre des monuments historiques. D’importants travaux de restauration ont déjà été entrepris par les propriétaires pour mettre hors d’eau les parties
principales du château. La restauration et la création d’un espace d’hébergement dans la tour carrée et les anciennes écuries permettra d’augmenter l’offre d’hébergement touristique du secteur, mais aussi de proposer un lieu de rencontres, en mettant ces espaces à disposition pour des
réunions, conférences, séminaires, etc.

Les communs de l’ancien château de Toulongeon à La chapelle-sous-Uchon (71) :

C’est en 1756 que Théodore Chevignard de Chavigny acquiert, des héritiers de François de Toulongeon et de son épouse, la terre et le château de Toulongeon. Il le transforme en une riche propriété d’agrément dont les plans sont confiés à l’architecte Samson-Nicolas Le Noir. Des jardins à la française sont créés et les communs sont édifiés. En 1764, Charles Gravier de Vergennes, ministre des affaires étrangères du roi Louis XVI, rachète le domaine. Confisqué, puis vendu comme bien national, le château est pillé et il n’en subsiste aujourd’hui que les douves et quelques
ruines. Le bâtiment des communs subsiste seul désormais, ainsi que quelques bâtiments de l’ancienne basse-cour qu’il fermait. De
nombreuses voies d’eau fragilisent les 380 m² de toiture qui sont intégralement à refaire avant qu’une partie trop importante de la charpente ne soit abîmée. Les corniches en bois moulurées qui soutiennent une partie de la toiture seront également refaites à l’identique.

 

 

 

© Fondation du patrimoine

Le vieux pont de Pont-sur-Yonne (89) :

La ville tire son nom, connu depuis le IXe siècle, de sa situation, à la rencontre de deux grandes voies de communication reliant Paris à la Bourgogne : l’Yonne, large voie d’eau navigable, et l’antique voie montant de Lyon vers le bassin parisien via Auxerre et Sens. C’est pourquoi Pont-sur-Yonne fut durant tout le Moyen Âge une place active du commerce fluvial et routier. Mais, de bois ou de pierre, les ponts furent souvent détruits par les crues ou les glaces. Aussi, en 1684, Louis XIV confie-t-il à son célèbre architecte Libéral Bruant, auteur de l’hôtel des Invalides à Paris, la réalisation d’un nouvel ouvrage.
Plusieurs fois remanié, ce pont fut déclassé avant guerre, dans le cadre d’une réorganisation de la traversée de l’Yonne par un nouveau pont, puis dynamité en 1940. Une grande partie des vestiges fut encore détruite dans les années d’après-guerre. Ces vestiges nécessitent aujourd’hui d’importants travaux ; il est prévu de consolider les maçonneries et de restituer la voûte de la troisième arche pour assurer la solidité de l’ensemble. L’installation d’un ponton de bois et métal, ainsi qu’un dispositif d’éclairage permettront de mettre pleinement en valeur ce précieux témoignage de l’ingénierie et de l’architecture classique.

L’église de la Sainte-Croix à Chèvremont (90) :

L’église de la Sainte-Croix à Chèvremont a été réalisée à partir de 1784, sur les bases d’une construction fortifiée plus ancienne datant du neuvième siècle. L’architecte Jean-Baptiste Kléber a créé un édifice plus grand et doté de spécificités qui justifient son inscription au titre des monuments historiques. La façade principale, le clocher et le péristyle constitué d’un fronton classique en bois supporté par quatre colonnes caractérisent
l’édifice. Le plafond de l’église doit être complètement refait. Il est nécessaire de remplacer le plancher des combles ainsi que la structure en lattis qui supporte la plâtre constituant le plafond. La dépose et la repose des éléments de décor du plafond seront aussi indispensables.

 

APPEL A PROJETS POUR LA SAISON 5
L’appel à projets est ouvert sur le site missionbern.fr/signaler-un-site. Propriétaires, associations, communes et passionnés de patrimoine sont invités à identifier les sites en péril partout en France métropolitaine et dans les collectivités d’outre-mer. Ces signalements peuvent être effectués tout au long de l’année.

Pour candidater à l’édition 2022 des sites emblématiques de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 30 novembre 2021 ;
Pour candidater à la sélection des sites de maillage de l’édition 2022 de la Mission Patrimoine, les dossiers devront être déposés avant le 28 février 2022.

Plus d’informations dans la Foire aux questions disponible sur le site missionbern.fr/faq

 

 

 



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