Ce samedi matin, le maire Hervé Mazurek avait convié les habitants du quartier des Rompois à une réunion de proximité, au sein de la Maison de Quartier, afin de faire le point sur la vie de la commune en général et du quartier en particulier.

Une vingtaine de personnes avait répondu à l’invitation, surtout impatiente d’exposer leurs problèmes et d’obtenir des réponses du premier magistrat de la ville.

Un maire qui était entouré de plusieurs adjoints et qui a, en début de réunion, retracé les grandes lignes des travaux dans la commune, le complexe sportif Jean Zay et la fin de ses travaux, la RCEA etc…

A la fin de cet exercice bien rôdé, les riverains ont eu le feu vert pour poser leurs questions. Des sujets récurrents comme la vitesse excessive des voitures, la sécurité, la propreté, les médecins, la sécurisation des trottoirs, les commerces etc.

 

La vidéosurveillance

A la question « Pensez-vous augmenter le nombre de caméras de vidéo-surveillance ? », le maire répond que les bâtiments publics en sont équipés et que Blanzy et les trois autres communes du bassin minier y travaillent encore, pour rendre cette surveillance encore plus efficace.

Mais cette vidéosurveillance a déjà porté ses fruits, puisque M. Mazurek constate que les week-ends, l’occupation des cours d’école a nettement diminué. Mais, dit-il, « On n’est pas dans le monde des Bisounours » et on sait bien que demain, on peut se retrouver à nouveau devant des actes inacceptables, tels que les voitures qui ont brûlé dernièrement à Blanzy.

Les voisins vigilants

Un habitant demande au maire si la municipalité comptait s’investir dans le dispositif « Voisins Vigilants » qui permet la mise en place de réseaux de surveillance, au sein de quartiers, afin de lutter contre les cambriolages.

« Je ne vois pas l’intérêt pour la municipalité d’entrer dans ce système, mais j’invite la population à se mobiliser pour que ce dispositif perdure » fut la réponse d’Hervé Mazurek. Qui ajouta : « Si vous constatez quelque chose d’anormal, n’hésitez pas à appeler le 17 et les policiers se déplaceront ». Ce à quoi les riverains répondent qu’ils ne veulent pas subir des représailles car au commissariat, lors de l’appel, on leur demande leur nom…

 

 

Les trottinettes

Certains habitants se plaignent du nombre croissant de trottinettes sur les routes. Soulignant leur dangerosité et le non-respect du code de la route. D’ailleurs, on ne connait pas le code de la route pour ces nouveaux moyens de locomotion !

La piste cyclable le long du canal de Montceau à Blanzy

La colère gronde concernant cette chaussée déjà étroite, partagée en deux, pour laisser la moitié de la route aux cyclistes. Une habitante raconte qu’un camion a été obligé de se déporter à gauche de la route pour éviter des branchages à sa droite et qui a écrasé tous les plots en place.

D’un autre côté, une élue riveraine du canal indique qu’elle voit de plus en plus des cyclistes sur cette voie, ainsi que des mères de famille avec leurs poussettes. De plus, les habitants de cette portion de route se réjouissent de retrouver une certaine tranquillité, puisque la vitesse des véhicules est très réduite par ce nouvel aménagement.

Pour leur part, les usagers du long du canal soulignent la dangerosité d’un tel aménagement qui n’a été ni réfléchi, ni élaboré avec des usagers. Précisons que c’est la CUCM qui est l’auteur de cet aménagement très décrié… Mais rien n’est définitif, l’aménagement sera amélioré, informe M. Mazurek

De son côté, M. le maire avoue ne plus emprunter cette levée du canal, privilégiant la route express. « D’ailleurs, l’objectif est de sécuriser cet axe et d’alléger la circulation… » précisa Hervé Mazurek.

Les plantations gênantes du Bois des Ranches

Les riverains indiquent au maire qu’ils ne peuvent se promener vers le Bois des Ranches. En effet, des plantations (Cotonéaster) ont pris de l’ampleur et avec une poussette, on ne peut pas emprunter le trottoir.

Le maire connaît le problème et promet de se pencher rapidement sur le sujet, même s’il l’a évoqué récemment avec les élus.

Grogne également contre les propriétaires qui laissent leurs haies envahir les trottoirs. « Il s’agit ici de leur responsabilité et nous préviendrons les habitants en question » dira M. Mazurek.

Le projet de maison médicale est tombé à l’eau

La municipalité avait fondé beaucoup d’espoirs sur le projet de maison médicale sur la commune. Malheureusement, le maire est forcé de reconnaitre que ce projet est tombé à l’eau, le propriétaire s’étant rétracté. On repart donc à zéro…

« On avance sur une offre de soins, mais à ce jour, je n’ai rien de concret à annoncer » dira l’élu à des habitants dépités.

Et M. Mazurek d’ajouter : « Il faut savoir que nous ne sommes pas considérés par l’ARS (Agence Régionale de Santé) comme une zone déficitaire en matière de professionnels de santé ». Et pourtant, Blanzy ne possède qu’un médecin et demi, nous n’avons plus de dentiste et plus de kinésithérapeute » dira l’homme en substance.

Et le maire d’ajouter qu’il a l’impression que Blanzy fait partie « des oubliés des territoires ». Une habitante va même plus loin en disant que « les médecins sont censés avoir « la vocation » et non pas avoir un tiroir-caisse qui pèse dans la décision de s’installer ailleurs que chez nous ». Là où on leur fait des ponts d’or…

« Et le serment d’Hippocrate ? » s’interroge cette personne.

Le plan couleur pour faire disparaitre la grisaille

Les Blanzynois présents se plaignent de la non-attractivité de la ville, avec des maisons pas très colorées et tristes. Le maire précise que le plan couleur est toujours d’actualité. Il consiste en des aides pour coloriser les façades des bâtiments donnant sur la route.

Les commerces qui ferment un par un

Les riverains évoquent les commerces qui, depuis plusieurs années ferment. « La faute aux habitants qui préfèrent aller dans les grandes surfaces » constate une habitante.

Un constat qui fait dire à Hervé Mazurek qu’effectivement, au départ, il y a bon nombre d’années, il y avait le « Mammouth » et Leclerc ». Puis sont arrivés les Intermarché, Lidl et autres Action… Sans compter les commerces en ligne qui tirent largement leur épingle du jeu.

L’élu rappelle que 29 commerçants ont participé à l’opération « Chèques-cadeau » l’année dernière. Des chèques qui sont entrés directement dans la caisse des commerçants.

A noter que la vente des chèques-cadeaux se tiendra les 27 novembre et 4 décembre 2021, de 9h à 17h, à la salle Coluche de l’EVA.

 

Hervé Mazurek, candidat à rien…

En prêtant une oreille attentive aux revendications de ses administrés, Hervé Mazurek précise qu’il n’est « candidat à rien. Ni aux législatives, ni aux présidentielles… ». Ajoutant : J’aime ma ville et j’ai envie qu’on en parle en bien ! ». Voilà qui est clair…