Le square Camille Vaillot va être inauguré ce jeudi 11 novembre à 9h 45. Une inauguration qui a été reporté en raison de la crise sanitaire.

En effet, le 18 février 2020, le conseil municipal a décidé d’honorer la mémoire de Camille Vaillot, une figure incontournable du quartier de La Saule, et a proposé de dénommer l’espace situé à l’angle des rues de la Place-Pageot et Henri-Vairon, « Square Camille Vaillot, dit « Le Dus » (1917 – 2007), mineur, dirigeant ouvrier, militant syndical et politique. »

 

Camille Vaillot a fait 36 ans à la mine. Il était fortement impliqué dans la vie syndicale et politique. Militant communiste, prisonnier de guerre évadé, résistant, … Il fut arrêté à plusieurs reprises par les allemands lors de distributions de tracts, par exemple, et emprisonné pour motifs politiques de 1942 à 1944.

 

Il mènera ensuite de front son métier de mineur, des activités de dirigeant ouvrier et des engagements en tant que militant syndical et politique. »

 

Membre de nombreuses associations, en particulier mémorielles, Camille Vaillot, homme de convictions et de combats, a aussi profondément marqué la mémoire du quartier de la Saule.

 

En présence de sa famille, enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants, un hommage sera rendu à cet homme qui aura eu une vie d’engagement, de luttes avec le soutien et l’appui de son épouse.

Dès l’âge de 10 ans, il participe à une manifestation en soutien à Sacco et Vanzetti.

À 14 ans il entre au puits de mine de Maugrand. Il adhère au syndicat, aux jeunesses communistes, …et jusqu’en 1939, il fera partie du bureau syndical de la C.G.T. et en sera le Secrétaire Général des jeunesses communistes à Saint Vallier.

De nombreuses arrestations pendant la guerre jusqu’à son internement à Pithiviers puis à l’île de ré jusqu’en 44.

La guerre terminée, il s’engagea davantage dans le combat politique, le syndicalisme et la vie associative.

Plus âgé, il présida les associations mémorielles : l’ANACR et la FNDIRP.

 

Camille Vaillot a écrit ses mémoires dans les années 70. Le récit de sa vie, une bagatelle de 50 ans d’histoires de la Mine, des conflits, des combats syndicaux, politiques à partir des années 30, la Résistance, la Déportation, les luttes anti-colonialistes, … « Le Dus » fut un acteur engagé et un témoin de ces épisodes de l’Histoire.

 

J.L Pradines