CAPEB 71
L’Europe au menu de l’assemblée générale
C’est à Saint-Bonnet de Joux que s’est tenue ce vendredi l’assemblée générale de la CAPEB 71. Le président Alfred Morais et toute son équipe ont placé ce rendez-vous qui a affiché complet, sous le signe de l’Europe.
Salle comble, à Saint-Bonnet pour l’AG de la CAPEB. Des élus, mais également, au premier rang, le président de la CGPME 71, Gilles Penet
Avec 380 000 entreprises dédiées au bâtiment (tous corps de métiers confondus), dont près de 3 600 en Saône-et-Loire et 7 132 salariés, l’artisanat du bâtiment mérite son titre de « première entreprise de France ». Et même si on s’attend pour 2012 à une conjoncture étale avec une croissance estimée à 1 ou 2 %, il y a du dynamisme dans les rangs et on n’a de cesse que d’y développer de nouveaux outils pour tirer les métiers vers l’excellence.
Les intervenants du jour, Arnaud Danjean pour l’Europe, Riccardo Viaggi pour l’Européan Builder Confédération (la CAPEB européenne), Jean-Claude Condou, secrétaire général de la CAPEB, Dominique Proux, chargé de relations entre l’association patronale et les 27, en présence du député Jean-Marc Nesme, du conseiller régional Edith Geugneau, des conseillers généraux Lecoq (maire de Saint-Bonnet), Bonnot et Thévenoud, ont enfoncé le clou. L’Europe n’est pas l’ennemie… C’est un formidable tremplin pour l’économie. Et même si une entreprise saônetloirienne a peu de chances de décrocher un marché à l’autre bout de l’Europe, la communauté est omniprésente dans la vie quotidienne de ces entreprises de moins de cinquante salariés qui représentent 99 % de la richesse économique.
Autour du président Alfred Morais et du député Jean-Marc Nesme, les élus régionaux et départementaux présents aux travaux annuels
Arnaud Danjean a rassuré l’auditoire « l’Europe ne se porte pas si mal que ça. Ce n’est pas la forme olympique, mais ça aurait pu être pire sans le mécanisme de stabilisation qui a pleinement joué son rôle. Et la Grèce ne sera pas en défaut de paiement…ça rassure les marchés et relance la machine. »
Pour Jean-Claude Condou et Ricardo Viaggi, « via l’EBC qui représente 20 pays, 3 millions d’entreprises et quinze millions de salariés, les petits entreprises du bâtiment affirment leur présence sur le terrain économique. Il serait impensable de ne pas être opérationnels dans la communauté européenne. Parce qu’on croit en l’Europe. »
Certes, l’Europe produit des normes. Et des contraintes. Mais, selon Arnaud Danjean « ça va se calmer, parce qu’il faut dépoussiérer l’existant. Simplifier un maximum. ». Tout en faisant remarquer au passage « que l’Europe émet des directives et c’est leur transpositions sur la réglementation nationale qui, souvent, pose problème, voire en dénature le contexte et la rend impopulaire. On en rajoute souvent une couche…que Bruxelles ne demande pas forcément. »
Mais l’Europe c’est aussi des décisions d’importance pour les PME, comme le Small Business Act qui permet aux TPE et TPME d’accéder aux fonds européens. Le prochain budget pluriannuel de 2013 devrait encore renforcer la mesure.
Arnaud Danjean, la vision européenne du bâtiment
2012…. année électorale tous azimuts
Une présidentielle, des législatives et deux élections professionnelles à l’automne…de quoi donner à réfléchir pour les entreprises.
Sur les présidentielles et les législatives, Jean-Claude Condou déclare « attendre des propositions concrètes des principaux candidats, quant au financement du volet social. Nous sommes d’accord sur une baisse des charges liées à nos entreprises, mais nous sommes également attentifs sur leur transfert sur d’autres postes. » Concernant la TVA à 7 % le secrétaire général est ferme « nous nous battrons pour que ça n’aille pas au-delà. Il en va de notre survie à tous. Quel que soit le prochain Président, il y aura budget modificatif à l’automne, nous ne voulons pas faire les frais d’une variable d’ajustement calée sur la TVA» Concernant le statut d’auto entrepreneur, il avoue « ne pas être systématiquement contre. Mais ça ne doit pas durer plus d’un an. Soit on passe à la vitesse supérieure, soit on plie boutique. Ensuite, ça devient de la concurrence déloyale, on ne peut tolérer ça. »
En fin septembre on votera pour la représentativité syndicale dans les TPE. Jean-Claude Condou l’explique « depuis très longtemps nous sommes pour le dialogue social. Voter en masse représente une crédibilité pour nos petites entreprises, à nous de motiver nos salariés. Et ce sera, de plus, un bon outil de mesure d’audience. Reste à sensibiliser. Dès le mois d’avril nous entamons une grande campagne nationale pour mobiliser les électeurs. »
En octobre, c’est pour les sièges du RSI que les urnes s’ouvriront. La CAPEB et l’UPA iront de concert sur cette consultation, mais, comme c’est le cas en Bourgogne où les alliances ne sont pas aussi formelles, Jean-Claude Condou ne ferme pas la porte à d’autres options. En Saône-et-Loire CAPEB et CGPME partagent des points de vue identiques sur le devenir du Régime Social des Indépendants…on aura l’occasion d’en reparler. Mais pour le secrétaire national, c’est certain « quelle que soit la décision, il faudra des représentants couillus et qui s’investissent dans le fonctionnement de ce régime particulier. »
Jean-Claude Condou…2012, une année aux urnes !