Autres journaux


mercredi 28 mars 2012 à 09:12

Gendarmerie Nationale

Les maîtres chiens de la région s'entraînent à Charolles



 

Les maîtres chiens de la région s’entraînent à Charolles

 

Les équipes cynophiles de la gendarmerie de la région Bourgogne se réunissent une fois tous les trois mois (au moins) pour s’entraîner, échanger, évaluer leurs chiens et connaître ainsi les éventuels problèmes de dressage. À chaque fois dans une compagnie différente. Mardi, c’est celle de Charolles qui accueillaient les quatorze maîtres chiens et leurs animaux, des bergers allemands (les plus costauds) ou des bergers belges malinois.

 

 

Au programme de cette matinée d’entraînement (encadrée par le gendarme Broyer, conseiller technique de la région Bourgogne, et du chef d’escadron, Bret, officier cynophile à l’état major de Dijon) de la recherche de stupéfiants, de la piste avec la recherche de personnes, du mordant et de l’obéissance.

 

 

 

Quatre exercices

 

 

Le gendarme Dame, gendarme et maître chien de la compagnie de Charolles, avait notamment préparé le terrain et les exercices : l’exercice de stupéfiants (héroïne, cannabis…) s’est déroulé à la caserne (les échantillons de drogue ayant été déposés la veille pour que l’odeur se diffuse et pose plus de difficultés aux chiens), la piste à proximité du collège Guillaume des Autels de Charolles (un exercice où cinq jeunes en fugue depuis 6 h du matin ont été retrouvés à proximité de l’établissement), du mordant à l’ancien institut Saint-Benoit aujourd’hui désaffecté et un exercice d’obéissance dans les jardins de l’institut avec des obstacles sur le parcours et des pièges à éviter : des poules (en cage) ou de la nourriture ont, par exemple, été mis sur le parcours pour rendre le travail plus difficile. Un exercice pour lequel le chien doit rester aux pieds de son maître, respecter ses ordres (commandement au geste) et passer par ou à travers des obstacles avant d’être porté sur quelques dizaines de mètres.

 

 

 

À chacun sa spécialité

 

 

Lors de ces journées de travail, les gendarmes essaient au maximum de se rapprocher d’une situation réelle pour que les chiens ne soient pas perturbés en cas d’intervention. À Beaune, par exemple, l’exercice avait été fait dans une ambiance boite de nuit avec musique et lumières pour apprendre à l’animal à ne pas freiner devant une telle ambiance  le jour J.
Il existe en Bourgogne quatorze maîtres chiens, un par compagnie ou presque : des chiens spécialisés dans la recherche de stupéfiants à Cosne-sur-Loire, Dijon, Charolles, Auxerre et Montbard (ces chiens sont également utilisés sur des contrôles SCNCF ou routiers) ; un chien d’intervention (dressé à mordre) au PSIG de Nevers (il intervient notamment sur des patrouilles, des bagarres, des interventions auprès d’individus dangereux…) ; et huit équipes cynophiles « piste défense » spécialisées dans la recherche de personnes (des enfants ou promeneurs perdus ou des personnes disparues). Il y a d’autres spécialisations (recherche de cadavres, d’incendie ou d’explosifs), mais celles-ci n’existent pas en Bourgogne.

 

 

 

 

Un apprentissage au quotidien

 

 

Chaque équipe est composée de deux personnes et d’un chien : le chien est acheté par la gendarmerie à l’âge d’un an, il part ensuite en formation six mois au Centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG) implanté à Gramat (dans le Lot) : il reste trois mois avec le personnel du centre, et trois mois avec son maître. « Là-bas, on essaie de cibler les chiens au caractère dominant pour bien former les équipes, explique le commandant Bret. Les plus dominants seront ainsi mis avec les gendarmes expérimentés pour éviter que l’animal prenne le dessus sur l’homme. »  L’apprentissage continue ensuite au quotidien avec un travail régulier entre l’homme (ou la femme puisque cette spécialisation leur est  également ouverte) et l’animal ;
un maître chien formé lui aussi à Gramat : ils sont recrutés parmi les sous-officiers de carrière volontaires, possédant une bonne expérience professionnelle et ayant manifesté une réelle motivation pour la conduite d’un chien ;
et un suppléant de maître chien qui accompagne le tandem dans tous ses déplacements. Il est formé pour s’occuper du chien lorsque le maître chien est en congés par exemple.
Les chiens travaillent « dans la gendarmerie » jusqu’à 8,5 – 10 ans. Ils sont ensuite, pour les chiens spécialisés dans le mordant, revendus à des entreprises de gardiennage par exemple. Les chiens de stupéfiants peuvent, quant à eux, finir leur vie avec leur maître chien. Mais ces chiens ne sont aucun cas donnés à des familles.

 

 

 

 

La recherche de produits stupéfiants dans les locaux de la caserne de la compagnie de Charolles

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

Exercice d’attaque et de mordant dans l’ancien Institut Saint-Benoît, désaffecté

 

 

 

 

 


 

 

 

sous le regard de leurs collègues

 

 

 

 


 

du commandant Bret et du capitaine Prudent, adjoint au commandant de la compagnie de Charolles

 

 

 

 

 


 

Exercice d’obéissance pour le gendarme Thierry Gilbert, de Sens, et son chien de piste défense, Vidock, 8 ans.

 Le gendarme Gilbert a été le premier maître chien du PSIG de Charolles en 1992.

 

 

 

 

 

 


 

Le gendarme Jonas de Beaune et son chien Oscar, un berger belge malinois, champion de France 2009 d’obéissance de chien de  

 

 

 

 

 

 


 

Le gendarme Clainquart du PSIG de Louhans et Duke

 

 

 

 

 


 

Le gendarme Lefort de Nevers et Baï. Tous deux auraient pu partir en Afghanistan il y a quelques mois.

Il avaient été sélectionnés parmi d’autres en France pour protéger les soldats là-bas.

 

 

 

 

 

 


 

Le gendarme Lopez et son chien Diablo de Mâcon

 

 

 

 

 

 

 


 

 Le gendarme Françoise de Dijon et son chien de piste défense Cosaque

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






Le commentaires sont fermés.