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jeudi 21 juillet 2022 à 06:29

Saint-Vallier : à la résidence l’Envol

Jacqueline Daillant-Ward a fêté ses 100 ans



 



 

À la résidence l’Envol, il régnait une belle effervescence en ce mercredi 20 juillet 2022, pour célébrer le centenaire de Jacqueline Daillant épouse Ward, une première pour la structure.

Le personnel et l’ensemble des résidents ont eu le plaisir de fêter les 100 ans de Jacqueline en présence du Maire Alain Philibert.

 

Sa fille qui réside en Australie et son petit-fils, domicilié en Nouvelle-Zélande, étaient également présents pour partager ce beau et fort moment d’échange et de complicité.

 

Jacqueline est étonnante. Elle raconte des épisodes de sa vie, témoin de la richesse  d’un parcours, d’un cursus assez exceptionnel, comme si c’était tout à fait banal, normal… Elle a vécu dans de nombreux pays, côtoyer de nombreuses cultures et fait de nombreuses rencontres.

« J’ai eu de la chance », dit-elle simplement. « J’ai fait beaucoup de sport, d’éducation physique, du tennis, du golf, … de la pétanque ».

« En Australie, j’ai gagné un concours, on avait tiré les équipes au sort, et je me suis retrouvée avec le champion d’Australie, qui lui aussi était un français, et nous avons gagné ! »

Jacqueline est intarissable, simple, posée et distinguée : on pourrait passer des heures et des heures à l’écouter parler de sa douce voix, nous raconter la guerre, les guerres, les voyages, la diplomatie, l’Australie, la Turquie, … bref, la vie…

Un résident dit d’elle « qu’elle est une réconciliatrice de la vie. »

 

Un parcours, un voyage planétaire…

Jacqueline Daillant est née à Saint Ambreuil en Saône-et-Loire, le 18 juillet 1922.

Elle a grandi à Chalon-sur-Saône où son père était avocat.

Après avoir réussi son 2ème bac en 1939, elle poursuit ses études supérieures à l’université de Dijon où elle obtient une licence en droit en pleine guerre.

Elle voulait être avocate.

 

Ayant soif d’indépendance, comme elle le dit elle-même : « le salut est dans la fuite! », elle s’engage dans la Croix Rouge comme ambulancière. À 23 ans, elle part pour les champs de bataille du nord de la France.

Lorsque la guerre se termine en France, Jacqueline embarque avec la Croix Rouge pour ce qui était autrefois l’Indochine où la guerre se poursuivait.

 

La guerre terminée, souhaitant rester à Saïgon, elle y trouve un travail. Elle rencontre alors, dans le cadre d’une conférence en Inde, Eric Ward, un diplomate australien. Ils se marient et Jacqueline le rejoint en Australie en 1949.

 

Après 4 ans passés à Melbourne et la naissance de ses deux premiers enfants, son mari intègre les Nations Unies. La famille part alors à New-York où naît son 3ème enfant. C’est le début d’une vie qui mènera la famille de pays en pays pour une période de 3 ou 4 ans à chaque étape.

 

De New York à Manille, des Philippines à Jérusalem où naît la dernière de ses enfants, puis de Belgrade à Ankara et finalement à Vienne. Ces longs séjours étaient toujours ponctués de vacances à Saint-Ambreuil ou à Chalon pour retrouver la famille.

 

À l’heure de la retraite, Jacqueline et Eric partagent leur année entre l’Australie et Saint-Martin-la-Patrouille en Saône-et-Loire.

Au milieu des années 2000, Jacqueline s’installe définitivement en France suite au décès de son mari. Elle s’établit d’abord à Marseille prés de son fils et finalement de nouveau en Saône-et-Loire à Saint-Vallier où elle est si bien accueillie dans la résidence L’Envol !

 

 

J.L Pradines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 






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