« La Bourgogne va perdre 311 postes d’enseignants en 2011. 125 postes dans le premier degré et 186 dans le second degré disparaîtront donc dans notre Région. Ces suppressions s’ajoutent aux 500 déjà subies les années précédentes. Disons les choses clairement : l’insupportable est désormais atteint.

Ce pouvoir méprise les savoirs, sape les programmes, introduit la défiance envers la transmission et délégitime la fonction de l’enseignement, sciemment, patiemment et avec opiniâtreté.

Force est de constater que cette politique, menée par un expert du marketing issu de chez L’Oréal, Monsieur Luc Châtel, trouve en Madame la rectrice un supplétif zélé. Ils portent, l’un et l’autre, une terrible responsabilité dans cette politique et tous les efforts que font les collectivités (communes pour les écoles, conseils généraux pour les collèges, conseils régionaux pour les lycées) ne serviront à rien car avoir de beaux locaux sentant le neuf sans enseignants dedans ne peut avoir qu’un impact immobilier.

Nos écoliers, collégiens et lycéens bourguignons pâtiront gravement de cette politique rétrograde et c’est ce qui est le plus inquiétant ! Les fractures scolaires risquent de renforcer les fractures sociales et spatiales. »

Philippe BAUMEL
Président de l’UDESR
Vice-Président de la FNESR