Un vice champion du Monde à Montceau-les-Mines
Le sport cérébal et la boxe pieds-poings : Pierre Monnet
Pierre Monnet, 30 ans de labeur, d’apprentissage, de maîtrise, de haut, très haut niveau.
Montceau News à la passion des passionnés, alors tout naturellement nous avons décidé de rencontrer et de parler de Pierre Monnet. Président de l’association Montcellienne des joueurs de dames et d’échecs, 13 fois champion de France de jeu de Dames, mais pas seulement.
Vice champion du monde de jeu de dame, mais pas seulement, 4ème du Master multi jeux à Parthenay (échecs, jeu de dames, jeu Othello, Knight Master), mais pas seulement, 3ème aux championnats de France de Light Combat, Entraîneur officiel, diplômé, d’échecs et jeux de dames, mais pas seulement, Entraîneur boxe Poings-pieds diplômé, mais pas que, ludopédagogue reconnu ; bref on ne va pas y passer la nuit. Cet homme il va falloir lui enlever les piles pour avoir un moment d’accalmie,
Depuis 30 ans Pierre Monnet, tant en bénévole, qu’en salarié, creuse son sillon comme ludopédagogue sous différentes formes et différentes appellations.
Une carrière commencée en 1993 à Dijon comme intervenant bénévole dans des foyers de travailleurs, des centres sociaux, des organismes de formation. Puis ensuite travail pour les collectivités. En 2002, éducateur sportif et coach en activité cérébrale. Auprès d’un jeune autiste il met en place un programme de chessboxing, boxe plus échecs, même si à l’époque cela ne s’appelait pas comme ça. Réussite totale. 2010, Montceau intervenant auprès de l’AFPA, l’éducation nationale, entre autre à la Segpa de Jean Moulin ; et animation de jeux à la médiathèque et les Papillons Blancs. De 2011 à 2021 il occupe le poste d’animateur territorial à la ville de Montceau, devenant responsable du point Info-Jeunesse. Chacun a des souvenirs de lui dans ce rôle essentiel.
Il décide d’explorer une troisième voie et se met en disponibilité pour convenances personnelles. Il devient commercial pour assurer la matérielle et ensuite s’octroie 7 mois (pas 7 ans) de réflexion. Il élabore un vaste projet, reprend des études et dessine sa nouvelle carrière : Ludo pédagogue. Ce métier de plus en plus reconnu a fait son entrée dans les entreprises, collectivités, organismes de formation et associations. Pierre Monnet n’a pas attendu cet instant, toute sa carrière il a animé des formations, stages, moments formatifs sur le sujet, le bien être en entreprise, l’acquisition de savoirs, la lutte contre le décrochage scolaire, le lien intergénérationnel, etc., etc. C’est un être polycompétences baignant dans le social, le partage, le rapport à l’autre et aussi dans son monde à lui tout en travail cérébral et intellectuel. La ludopédagogie vue et exercée par Pierre Monnet c’est forcément toujours innovant et redoutablement efficace.
Pendant ce temps il vit sur ses propres deniers afin de réaliser ses propres ambitions.
Cet homme relativement ascétique d’apparence s’avère être une sorte de moine soldat de la langue, du mot, de la poésie doublé d’un créateur stakhanoviste en anagrammes, pentagrammes (En calligraphie, un pentagramme est donc un caractère composé de cinq éléments graphiques nommés graphèmes), pangrammes ( phrase comportant toutes les lettres de l’alphabet), holorimes (des vers holorimes sont des vers qui se prononcent exactement de la même façon, quoiqu’ils soient formés de mots différents. Ex : Par les bois du Djinn, où s’entasse de l’effroi. Parle et bois du gin !… ou cent tasses de lait froid. (Alphonse Allais), contrepèteries, poésies contraintes (par ex : sans certaines lettres, certains mots). Depuis des années il se perfectionne, va toujours plus loin dans son art et ses recherches.
Il participe actuellement à un projet artistique à la médiathèque qui le conduira le 28 octobre de 14h00 à 18h00 à mener un défi en simultané contre 50 personnes au jeu de dames lors de la fête du jeu.
A noter, puisque nous parlons de la médiathèque, que cette dernière dans le cadre du projet « Art éphémère ».se met aux couleurs de l’art urbain. Les premières fresques peuvent être admirées dès maintenant. Pierre Monnet est très en phase avec ce genre d’initiative.
Lorsqu’une ville peut s’enorgueillir de posséder dans sa population un « dekatreís forés protathlitís » (treize fois champion), il paraît naturel de s’intéresser à ce Parangon et à son parcours.
Gilles Desnoix