La destruction de la centrale Lucy III fait couler beaucoup d’encre. Elle génère des avis mitigés : certains sont pour (il faut savoir tourner la page), d’autres sont contre (c’est une partie de notre patrimoine qui s’en va) mais une bonne partie de la population va se mobiliser pour assister à « l’évènement ».

Mais les plus concernés sont les proches riverains, ceux qui habitent très près du site. Comme un périmètre de sécurité de 400 m va être mis en place, ils vont devoir quitter leur maison pour quelques heures.

Certains seront accueillis au centre sportif Salengro, avec les officiels et les représentants de la presse, tandis que d’autres se sont organisés autrement.

Ainsi, Lorène Rault et sa famille habitent très près du site en question. Mais ils n’ont pas prévu d’aller à Salengro. « Je travaille ce jour-là, mais mon époux se rendra dans une rue proche pour assister à la disparition de la tour réfrigérante » déclare-t-elle. Ajoutant : « Nos enfants seront au centre aéré. Quant à nos animaux, un chien et un chat, nous les placerons chez des parents, la veille, pour être sûrs qu’ils ne se sauvent pas le jour-dit ».

La famille n’est pas plus inquiète que cela du déroulement des opérations, avec cependant, un petit bémol…

Pas inquiets mais…

Lorène Rault n’a pas peur pour sa maison. En revanche, ce qu’elle redoute, c’est la poussière qui va certainement se répandre. « On nous a dit qu’une toile géotextile sera placée vers la VMC. Cette dernière permet de renouveler l’air de la maison et sans cette toile, les poussières pourraient entrer dedans. D’autant plus que nous n’avons pas de volets extérieurs » dit la jeune femme.

On surveille la météo

Lorène espère que le 8 novembre, il pleuvra. Elle surveille la météo car si Dame Pluie s’invite, les poussières seront moins volatiles. Même si elle sait que le maximum a été prévu en amont.

Quid des fissures des maisons de la Mine ?

Et puis, tous les habitants qui résident près de la centrale savent que leurs maisons de la Mine sont déjà très fissurées ! « On espère seulement que cela n’en génèrera pas d’autres, mais de cela, on n’est pas sûrs ! » dit Lorène.

En effet, seul l’avenir le dira… En attendant, la centrale de Lucy est immortalisée par de nombreuses personnes. Le « coquetier » va disparaitre du paysage, mais il restera dans le livre des souvenirs des Montcelliens.

Nelly Desplanches