Partant de la proximité d’un fleuve ou d’une « montagne », de l’existence d’une chapelle, deux villages situés à 604 KM de distance prennent des noms comparables avec une position au dessus ou au dessous du Dun, lequel est soit un fleuve soit une « Montagne ».

En ce qui concerne la Chapelle sur Dun, 161 habitants, cette commune, située en Seine Maritime, tient son nom du fleuve côtier de Normandie qui se déroule son cours dans le département de Seine-Maritime, tout  comme Bourg-Dun, Fontaine le Dun. La principale économie industrielle reposait et repose encore sur l’activité Linière : la culture et l’industrie du Lin.

La Chapelle sous Dun, 443 habitants, tient son nom du fait qu’elle se trouve au pied de la « montagne » de Dun (736 mètres, commune de Saint Racho) située dans le Brionnais en Saône et Loire tout comme Anglure sous Dun, Chassigny sous Dun, Mussy sous Dun, les communes voisines.

La vallée du Dun, Seine-Maritime,  est fortement marquée par l’activité linière, il convient de dire que le pays de Caux est le premier producteur de lin-fibre d’Europe. A Saint-Pierre-le-Viger, commune proche de la Chapelle sur Dun une entreprise de fibres et semences de lin, fédère 650 coopérateurs cultivant 25 000 hectares de lin et  commercialisant ses productions dans le monde entier et même jusqu’en Chine. On trouve dans le secteur encore de nombreuses maisons de tisserands. Les constructions sont en briques et en moellons de gré.

La Chapelle sous Dun, présente un caractère géomorphologique mixte du fait qu’elle est en partie installée sur les flancs de la Montagne de Dun et en partie dans la vallée du Sornin. Un bourg et une trentaine d’écarts, de hameaux, de lieuxdits composent le territoire communal. Cette commune fut fortement marquée par l’activité minière. Les mines de charbon ont été exploitées entre le XVIIIe siècle et 1960 sur le territoire du bassin minier situé sur le territoire des communes de La Chapelle-sous-Dun, La Clayette et Saint-Laurent-en-Brionnais. 2,5 millions de tonnes de charbon on été  extraites pendant la durée d’exploitation.

Linière contre minière ? L’ordre alphabétique est respecté comme la situation au dessus et au dessous, mais il n’y a pas concours, simplement presqu’une homonymie amusante, et une vréritable offre de balades, de randonnées enrichissantes des deux côtés.

Qu’y voit-on, que peut-on visiter ?

Sur le Dun : L’église dédiée à la Vierge Marie ; le manoir du Simplon au bout d’une allée de tilleuls ; le vieux cimetière ; le château Saint Jean, une élégante demeure du XIXème siècle agrandie de deux tourelles ;     le  Jardin-atelier du sculpteur Robert Arnoux  répartissant ses quatre-vingts sculptures dans un parcours initiatique structuré en tableaux au cœur d’un écrin boisé de deux hectares d’arbres et d’arbustes de collection ; le Manoir du Chapitre, un ancien pavillon de chasse construit vers 1870 possèdant à l’intérieur un escalier gravé de la date de 1674 et de nombreuses boiseries du XIXème.

La Chapelle-sur-Dun et son église sont le point de départ d’une belle randonnée de 7,8km au travers des champs, des forêts en rencontrant château et pigeonnier d’époque.

Sous le Dun : Dans l’ancien Bourg, la chapelle du XIIème siècle; dans le nouveau bourg l’église, de style néo-roman, datant de 1851 ; le circuit guidé et commenté de la mine, 8 KM, à pied, au départ du lac ; Le château de Thel, superbe château du XVIIIème siècle au cœur d’un écrin de verdure, juste en dessous de la chapelle du vieux bourg.

Depuis Montceau les mines il est plus facile d’aller visiter la Chapelle Sous Dun que la Chapelle Sur Dun, mais si vous passez par le pays de Caux, ne vous privez pas.  Depuis « Le » Montceau prendre la route le long du canal du centre, D 974, à Ciry prenez la direction de Martigny le comte, Saint Bonnet de vieilles vignes, Baron, Charolles, Marcilly la gueurce, Dyo, Saint Symphorien des bois, Baudemont, vous arrivez à la Chapelle sous Dun, c’est la route la plus touristique. On peut gagner un petit quard d’heure en passant par la RCEA ou en coupant sur Charolles depuis Génelard en quittant la D 974 que l’on aura suivie jusque là.

En tout cas sur ou sous Dun le déplacement vaut la peine.

Gilles Desnoix