Journée du patrimoine : Le Lavoir des Chavannes
Entre histoire et avenir
Ce léger accroc n’a en rien abaissé l’intérêt de la visite qui a suivi dans un bâtiment annexe au Lavoir, qu’il est impossible de visiter pour des raisons de sécurité. L’exposition se compose de deux parties. L’une relate le passé du site via des photos, archives et articles de journaux, l’autre, du futur.
Historique
Le passé tout d’abord. Le Lavoir des Chavannes demeure un monument emblématique de l’histoire industrielle de Montceau-les-Mines, construit entre 1922 et 1923 pour les Houillères de Blanzy. Il s’agit d’une cathédrale industrielle qui a été le plus grand lavoir à charbon d’Europe lors de sa mise en service à la fin des années 1920, avec une capacité de traitement impressionnante de 1 000 tonnes de charbon par heure.
Le Lavoir a révolutionné le traitement du charbon en remplaçant les « trieuses », ces femmes qui séparaient manuellement le charbon. Il était relié aux puits d’extraction et à la gare de Montceau par un réseau ferré électrifié unique en France à l’époque, via un pont métallique franchissant le canal du Centre.
Perspectives d’avenir
À travers la mise en exposition de maquettes réalisées par des étudiants en architecture de l’école de Clermont-Ferrand, on s’interroge ensuite « sur ce qu’on pourrait faire de ce bâtiment, son usage futur », comme nous explique François Tran, membre de l’association, Blanzynois d’origine et ancien professeur à l’école d’architecture à Lyon.
Car tel est l’enjeu actuel de ce site historique, l’un des derniers incarnant le passé minier de Montceau. Le Lavoir a cessé son activité en 1999 et fut inscrit aux monuments historiques en 2000, mais cette inscription a été – c’est assez rare pour le signaler – déclassée en 2020 en raison de la dégradation du site.
Y a-t-il des perspectives concrètes autres que celles proposées par les maquettes lors de l’exposition ? Pas vraiment. En février 2025, lors de la 6ème assemblée générale de l’association de sauvegarde du Lavoir des Chavannes, la maire de Montceau, Marie-Claude Jarrot, a annoncé la possibilité d’un acheteur potentiel. Mais depuis, plus de nouvelles. Cette question épineuse devrait bientôt revenir sur le devant de la scène et animer la campagne des élections municipales de 2026.
