Communiqué :

 » Femmes solidaires et le Mouvement pour le Planning Familial se réjouissent et soutiennent l’initiative de la France qui vient de reconnaître l’État de Palestine aux côtés du Royaume-Uni et du Canada – premiers pays du G7 à faire une telle reconnaissance – de l’Australie et du Portugal hier, de la Belgique, du Luxembourg et de Malte, ce jour. Cela porte à 145 États membres de l’Assemblée générale des Nations unies reconnaissant l’État de Palestine.

Femmes solidaires et le Mouvement pour le Planning Familial sont des mouvements féministes et le féminisme en tant que projet politique porte en lui la souveraineté des peuples et leurs droits à disposer d’eux-mêmes, l’arrêt des colonisations et le droit à l’autodétermination, droits qui ne sont pas respectés aujourd’hui pour le peuple palestinien et plongent les femmes palestiniennes dans une situation intenable. Cette annonce de la reconnaissance n’est pas une finalité mais une étape.

La France doit jouer un rôle de premier plan pour la construction d’une paix juste et surtout durable. Cette reconnaissance marque une victoire du droit international et le respect des résolutions de l’ONU. Elle ouvre une perspective de dialogue face aux armes, aux logiques de guerre et au génocide en cours à Gaza. La paix ne pourra se faire qu’avec ceux et celles qui la veulent réellement, c’est pourquoi nous soutenons toutes initiatives visant à soutenir l’Autorité palestinienne, ses représentant·es à travers le monde et particulièrement en France et toutes les personnalités israéliennes et palestiniennes qui donneront de la force à ces initiatives. L’isolement du Hamas et des génocidaires israéliens ne passera que par un renforcement d’un État de droit en Palestine, une autorité rétablie avec sa souveraineté politique et administrative en Cisjordanie et à Gaza.

Dans ce contexte nous condamnons les agissements du Président américain qui a fermé ses frontières au Président de l’Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas, l’Autorité nationale palestinienne ayant pourtant un statut d’observateur lui permettant de siéger en toute légitimité. Cet acte d’humiliation est inacceptable dans un moment si important pour les Palestinien·nes, les Israélien·nes et la paix dans le monde.

Les guerres et les occupations ne sont jamais neutres : elles frappent d’abord les plus vulnérables, et en premier lieu, les femmes. Violences sexuelles, restrictions d’accès aux droits sexuels et reproductifs, et privation de liberté de mouvement ; les corps des femmes, leur liberté, leur accès aux soins, leur droit à disposer de leur corps, leur droit à l’éducation et à la sécurité sont systématiquement niés, bafoués, détruits. Et dans ce conflit qui dure depuis des années, leur situation est alarmante et nécessite la mise en œuvre d’une paix durable.

La place des femmes est fondamentale dans les processus de paix. C’est pourquoi nous demandons le respect de la résolution 1325 de l’Assemblée générale des Nations unies qui demande la présence des femmes aux tables de négociations.

Car il faut maintenant rapidement établir une feuille de route claire pour un plan de paix avec comme préalable :

• Un cessez-le-feu immédiat à Gaza

• Le retour des otages israéliens dans leur famille

• L’arrêt de la colonisation en Cisjordanie.

Fidèles à notre esprit de solidarité et notre sororité, nos militantes agiront dans les mois qui viennent pour créer des réseaux de solidarités concrètes pour aider les femmes palestiniennes à reconstruire Gaza et faire naître un État de Palestine dans lequel elles pourront enfin vivre en paix. »