Ce qui change au 1ᵉʳ décembre 2025
Un mois charnière pour les ménages, les familles et les personnes en situation de handicap
Chaque mois son lot de nouveautés pour les foyers français, Bourguignons, décembre 2025 ne déroge pas à la règle. Si certaines mesures sont bien connues — comme la prime de Noël ou l’ouverture de Parcoursup, d’autres sont plus discrètes et peuvent avoir un impact direct sur le budget ou le quotidien. Et dans ces temps d’incertitudes politiques, sociales et économiques, il faut montrer de la vigilance et anticiper dans bien des domaines.
Au niveau des aides sociales : prime de Noël versée mi-décembre et évolution des prestations. Les bénéficiaires du RSA, de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou de l’allocation équivalente retraite (AER) percevront leur prime de Noël à partir du 16 décembre 2025. Son montant varie selon la composition du foyer : de 152,45 € pour une personne seule à plus de 500 € pour une famille nombreuse.
Garde alternée : le choix du mode de garde (CMG) est désormais ouvert aux deux parents. Il s’agit là d’une réforme majeure. Dès le 1ᵉʳ décembre, en cas de garde alternée, chaque parent pourra toucher le complément de libre choix du mode de garde (CMG). C’est nouveau car auparavant un seul parent pouvait en bénéficier. Le montant est calculé en fonction des revenus et du mode de garde.
Handicap : prise en charge intégrale des fauteuils roulants. À compter du 1ᵉʳ décembre 2025, tous les fauteuils roulants, manuels, électriques, complexes ou multi-positions, seront remboursés à 100 % par l’Assurance maladie, sans reste à charge. La réforme introduit un guichet unique : plus besoin de cumuler mutuelle, PCH ou aides départementales. La prise en charge s’applique aux modèles inscrits à la nomenclature LPP, à condition que le fournisseur respecte les prix plafonds fixés par catégorie. Les fauteuils très personnalisés, les options spécifiques ou les modèles sportifs peuvent nécessiter une entente préalable, avec un délai maximal de réponse de deux mois. La réforme inclut aussi un forfait annuel de maintenance (260 € pour un manuel, 750 € pour un électrique), couvrant pièces, main-d’œuvre et prêt d’un fauteuil de remplacement. Le renouvellement est possible plus rapidement en cas de changement d’état de santé ou de morphologie. Cette prise en charge intégrale constitue une avancée sociale majeure, même si certaines limites persistent pour les équipements hors nomenclature ou dépassant les plafonds.
Éducation : la plateforme Parcoursup 2026 ouvre le 17 décembre 2025, permettant aux lycéens et étudiants en réorientation de consulter les offres de formation.
La phase d’inscription et de formulation des vœux commence le 19 janvier 2026 et se termine le 12 mars 2026. Chaque candidat peut déposer jusqu’à 10 vœux principaux, auxquels peuvent s’ajouter 10 vœux supplémentaires pour les formations en alternance.
Le 1ᵉʳ avril 2026 marque la date limite pour compléter et confirmer son dossier.
La phase d’admission principale débute le 2 juin 2026, avec réception des réponses des établissements. Une phase complémentaire sera organisée après la principale pour les candidats n’ayant pas obtenu de place ou souhaitant un autre choix.
Parcoursup 2026 conserve les indicateurs pédagogiques (taux de réussite, insertion, capacités d’accueil) permettant aux candidats de mieux évaluer leurs chances.
La sécurité et la fiabilité de la plateforme ont été renforcées par des contrôles d’accès et de suivi des candidatures.
Pour la session 2024/2025, la plateforme avait ouvert en décembre 2024, avec les vœux formulés de janvier à mars 2025 et la phase d’admission principale du 2 juin au 10 juillet 2025. Une phase complémentaire avait également permis aux candidats retardataires ou en réorientation d’obtenir une place.
Le calendrier 2026 suit le même schéma, tout en permettant aux familles d’anticiper les démarches dès décembre. Parcoursup reste un outil central pour l’orientation postbac.
Fiscalité : une date clé au 11 décembre, en effet, les contribuables bénéficiant d’avances de crédits ou réductions d’impôt (emploi à domicile, dons, garde d’enfants, etc.) doivent vérifier leur situation fiscale avant le 11 décembre 2025. Cette vérification a pour objectif d’éviter un trop-perçu lors du versement de l’avance de 60 % prévue en janvier 2026.
Logement : pour 2025, la taxe d’habitation reste due sur les résidences secondaires, contrairement aux résidences principales désormais exonérées dans la plupart des cas.
Les avis d’imposition ont été envoyés aux propriétaires et doivent être réglés avant le 15 décembre 2025 par courrier, ou avant le 20 décembre 2025 en paiement en ligne.
Certaines communes peuvent appliquer une majoration de 20 % à 60 % pour encourager l’occupation ou compenser les charges locales. Le calcul de la taxe dépend de la valeur locative cadastrale du bien et du taux voté par la commune. Les propriétaires doivent donc vérifier leur avis et anticiper le paiement pour éviter des pénalités de retard.
Cette taxe constitue une source parfois importante de ressources fiscales locales et reste un levier pour certaines municipalités afin de réguler l’usage des résidences secondaires.
Énergie : pour 2025, le chèque énergie est attribué aux ménages éligibles en fonction du revenu fiscal 2023 et de la composition du foyer, comme les années précédentes.
Une nouveauté majeure est la mise en place de l’e-chèque énergie, entièrement dématérialisé, qui peut être utilisé directement en ligne pour régler les factures d’énergie.
Les bénéficiaires continuent de recevoir un courrier ou une notification électronique confirmant leur éligibilité. La demande peut être effectuée jusqu’en février 2026, ce qui permet aux ménages non encore inscrits de bénéficier du dispositif.
Le montant du chèque reste proportionnel aux revenus et à la taille du foyer, avec des seuils définis par l’Agence de services et de paiement (ASP). Ce dispositif constitue un soutien direct pour réduire la dépense énergétique des ménages modestes, tout en simplifiant les démarches grâce à la version dématérialisée.
Ce qui est dans les tuyaux gouvernementaux :
Sociétal : vers une future « allocation sociale unique ». Le gouvernement a annoncé pour décembre 2025 la présentation d’un projet de loi visant à créer une allocation sociale unique, destinée à regrouper plusieurs aides existantes, telles que le RSA, la prime d’activité et certaines aides au logement.
Cette réforme a pour objectif de simplifier et d’harmoniser le système social, actuellement fragmenté en multiples dispositifs avec des conditions et démarches différentes.
Il est important de souligner qu’aucun changement effectif n’intervient le 1ᵉʳ décembre 2025 : le projet de loi ne modifie pas encore les droits des bénéficiaires.
La mesure vise une mise en œuvre progressive à partir de 2026-2027, avec une refonte profonde du financement et des critères d’attribution.
L’allocation sociale unique devrait permettre de fusionner les dispositifs, réduire la complexité administrative et faciliter l’accès aux aides pour les ménages modestes.
Les détails précis sur les montants, conditions et calendrier restent à définir par la future loi et ses décrets d’application.
Le gouvernement prévoit une période de transition, afin de ne pas perturber les bénéficiaires actuels et de préparer l’adaptation des services sociaux.
Cette initiative marque une étape vers un système social plus lisible et universel, mais pour l’instant, les dispositifs existants restent pleinement en vigueur.
Décembre 2025 marque un tournant pour les foyers français, avec des mesures concrètes comme la prime de Noël, le remboursement intégral des fauteuils roulants et l’ouverture de Parcoursup.
Si certaines aides impactent immédiatement le quotidien, d’autres projets, comme l’allocation sociale unique, préparent une refonte profonde du système social.
Entre vigilance et anticipation, ce mois illustre à la fois l’application concrète des droits existants et le signal de transformations majeures à venir.
Gilles Desnoix
Sources : Cnews, Mes-allocs.fr, Service-public.fr, Info.gouv.fr, Service-public.fr, La Dépêche du Midi. Parcoursup.gouv.fr, Éducation.gouv.fr, Planet.fr, LaFinancePourTous.com, ASP.gouv.fr, Économie.gouv.fr,


