Les « Bad Chop » de deux jeunes montcelliens font sensation auprès des amoureux des machines américaines

 

 

Ils sont amis d’enfance et ont usé leur fond de culotte sur les mêmes bancs d’école. Au fil des ans, leur amitié ne s’est pas démentie et c’est tout naturellement que les deux amis ont suivi des parcours similaires. Avec les mêmes passions et les mêmes délires… A savoir le bricolage et un intérêt certain pour les motos, vélos et autres véhicules américains. « Ils », ce sont Julien Clar et Julien Badet, deux montcelliens qui viennent de fêter leurs 28 printemps et qui ne manquent pas d’imagination.

 

 

 

L’aventure a commencé il y a quelques mois, lorsque Julien Badet entreprend de fabriquer de façon artisanale, un vélo pas ordinaire, existant déjà aux États-Unis. Ayant vu l’ébauche, l’autre Julien s’enflamme à son tour et décide de créer lui aussi « son »vélo .  Deux bécanes sur le même principe certes, mais différentes puisque personnalisées. Et initiées sur le même modèle que ces vélos  utilisés par les américains pour se balader sur le bord des plages californiennes.

 

 

 

 

 

Et c’est donc dans le plus grand secret que les deux jeunes hommes réalisent leurs machines. Dans le garage de la famille Badet, à temps perdu. Ils ont le temps et de toute façon, trouver le matériel n’est pas chose aisée et coûte cher. De plus, certaines pièces comme  les flasques sur la roue arrière sont commandées directement aux Etats-Unis et mettent un certain temps à arriver chez leurs destinataires. Comme le disent les deux compères « globalement, nos machines sont faites de bric et de broc, avec du matériel de récupération ». Ainsi, la matière première du cadre des vélos vient de chez un ferrailleur, le reste est prélevé sur de vieux vélos de course, de VTT, de BMX ou encore de bicyclettes d’enfant.

 

 

 

 

Mais les deux Julien tiennent à faire de leurs « bébés » des pièces originales et font travailler à fond leurs méninges. Ainsi, ils dotent leurs vélos d’un système de tension de chaine qui a pour particularité de rester en logement quoi qu’il arrive et ne saute donc pas au moindre tour de pédale. Plusieurs chaines ont été nécessaires car elles mesurent respectivement 2,60m et 2,80m.  

Pour sa part, Julien Badet fabrique un cadre mobile, tandis que son pote préfère un cadre fixe. Les pneus sont de taille différentes à l’avant et à l’arrière, afin de restituer l’esprit « chopper » attendu. Façon Harley, quoi…

 

 

 

Au final, les « prototypes » affichent  2,40 m et 2,70m de longueur et les selles (de mobylettes) sont vraiment au ras-du-sol puisque à  seulement 40 cm de celui-ci. A déconseiller pour les fesses fragiles et les petites jambes !!! Par contre, quel bonheur pour les garçons de se promener au guidon de leurs engins. Ils faut le dire : ils font sensation (les quelques fois où ils ont sorti leurs bécanes) tout au long de leur parcours et c’est une récompense bien méritée pour ces bricoleurs.

Et oui ! Car il faut préciser que la réalisation des « Bad Chop » comme ils les ont baptisés, leur a pris un certain temps et pas mal de prises de tête.

 

 

 

 

 

Si Julien Badet a mis une soixantaine d’heures pour finaliser sa machine, Julien Clar annonce pour sa part un temps un peu plus long. Car une fois le « gros œuvre » effectué, il restait de nombreuses soudures à faire et à fignoler, le sablage, la peinture et la personnalisation des vélos. Pour le premier nommé, une croix de Malte et de superbes stickers, pensés et réalisés par sa compagne infographiste et pour le second, dont le Bad Chop (couleur camouflage) avait pour thème l’armée, des stickers inventés par lui-même et réalisés dans une imprimerie. Sans compter les feux arrières qui sont la réplique exacte de balles « Famas » et des petits crânes de squelettes sur le cadre.

 

 

 

 

 

 

Bref, deux petites merveilles qui ravissent, on l’a vu, les rares privilégiés qui ont pu admirer ces œuvres. Dans cette aventure, les deux amis ont mobilisé plein de bonnes volontés et souhaitent remercier chaleureusement Maxime, Toma, Émilie, Jimmy, Thomas, Jean-Claude et Tristan  pour leur aide.

Et si Julien Badet considère que l’aventure s’arrête là, son copain lui, souhaite arriver à commercialiser ces bécanes. Il compte en fabriquer « à la carte », selon les souhaits des futurs acquéreurs. Seulement, le jeune homme se heurte à beaucoup de problèmes administratifs, dans le sens où il n’a rien trouvé de précis en matière de fabrication et d’autorisation de mise sur le marché. Si l’un de nos lecteurs pouvait éclairer sa lanterne, il en serait très heureux. Appel donc aux personnes ou institutions habilitées pour l’homologation de ces vélos qui sont, des vélos de « plaisance ». Tous les conseils sont les bienvenus. Car Julien Clar possède une rare motivation pour atteindre son but et il mériterait qu’on l’aide.

 

 

 

 

 

 

Quoi qu’il en soit, un grand coup de chapeau à ces deux jeunes doués, qui souhaitent partager leur passion avec le plus grand nombre. Ainsi, pour vivre l’aventure avec eux, il suffit de se connecter  sur   www.facebook.com/BadChop.

Et si vous avez des renseignements concrets pour  Julien Clar, vous pouvez lui écrire à l’adresse suivante : jurip8@yahoo.fr