Ce lundi 1er décembre et pendant deux heures, Christophe Sirugue a échangé avec les personnes présentes à la salle communale de Torcy, sur des sujets nationaux et locaux : économie, patronat, crise ou encore environnement.

 

Rappelant dès le début de la soirée son engagement pris lors des dernières élections législatives auprès des électeurs, Christophe Sirugue a d’abord dressé un état des lieux des responsabilités auxquelles il est tenu auprès de l’assemblée nationale.
Le député PS, vice-président du groupe socialiste à l’assemblée nationale, assure également la présidence du groupe d’étude sur la pauvreté et la précarité et la vice-présidence du groupe d’étude sur les droits des femmes.

 

Il a articulé son compte-rendu sur deux niveaux : national et local. Au niveau national, il est revenu sur son rôle de rapporteur de la mission sur la solidarité, l’insertion et l’égalité des chances, en indiquant la diversité des sujets traités depuis 7 ans :RSA, protection des enfants ou encore égalité hommes-femmes. Actuellement, il travaille sur la fusion du RSA activité et de la prime à l’emploi, qui constituent, rappelle l’élu, des « dispositifs pour accompagner les travailleurs modestes. Ces dispositifs n’ont pas donné satisfaction à ce jour ». Pour pallier et remplacer les dispositifs existant, l’élu travaille sur une nouvelle prime d’activité.
La protection de l’enfance, a-t-il ajouté, fait l’objet d’un groupe de travail se réunissant tous les mois, afin d’approfondir les questions de maltraitance enfantine et de placement en famille d’accueil notamment.
Christophe Sirugue, est aussi engagé dans un travail sur le sujet du handicap et le suivi des dispositifs en place.

 

Le développement du territoire et la sécurité

 

Au niveau de sa circonscription, l’élu a rappelé qu’il tient deux permanences à disposition de ses concitoyens à Montceau-les-Mines et Chalon sur Saône. Il a pris note des problématiques récurrentes sur le territoire et pour lesquelles il est sollicité régulièrement : l’emploi en premier, des problèmes de relation avec les institutions publiques ensuite, des sujets liés au monde agricole, la santé, l’éducation, la formation ou encore des projets économiques.
Rapidement, il a développé le sujet local de la RCEA, en assurant que les financements pour poursuivre les travaux à partir du rond-point Jeanne Rose en direction de Ciry le Noble étaient garantis. « Les travaux continueront », assurait-il hier soir.

Soucieux du suivi des entreprises, il a assuré être en contact régulier avec Areva et suivre le dossier Polycasa à Saint-Eusèbe. Prônant une organisation hospitalière du territoire, Chirstophe Sirugue a expliqué les bénéfices du rapprochement de plusieurs sites publics. Il a d’ailleurs rappelé que l’Hôtel Dieu du Creusot fonctionnait selon une gestion privée, qui ne pouvait permettre son intégration dans ce projet communautaire.

 

L’élu joue la transparence

 

Revenant sur la réserve parlementaire, c’est-à-dire l’enveloppe budgétaire de chaque député, Christophe Sirugue a indiqué avoir à sa disposition deux enveloppes de 130 000 €, qu’il a déclaré ouvrir aux communes pour soutenir leurs projets (56 communes sur la circonscription).
Il a achevé son compte-rendu en faisant état de la situation économique du pays et des efforts produits actuellement par l’ensemble des français.
Ces efforts ont rapidement donné lieu à discussion entre la salle et l’élu et notamment sur l’actualité des entrepreneurs et chefs d’entreprise.
Sur ce point, Christophe Sirugue s’est déclaré soucieux d’une plus grande transparence des prélèvements effectués auprès des entreprises et a indiqué qu’il « ne devrait pas y avoir d’autres dispositifs de prélèvements. Néanmoins, il y a des lourdeurs sur lesquelles on doit travailler ». Il a conclut en précisant aussi qu’une commission travaille actuellement sur le fonctionnement du RSI (Régime Social des Indépendants).

 

 

Un intérêt de la salle pour la politique nationale

 

Les torcéens ont montré par la suite un vif intérêt sur des questions d’ordre nationale : disparition de l’écotaxe et conséquences sur le financement de la RCEA, le transport routier et la concurrence entre transporteurs français et étrangers européens, la contribution financière des entreprises, la santé et l’installation des jeunes médecins généralistes en milieu rural.
Christophe Sirugue a fait face aux questions empruntes d’inquiétudes parfois d’apriori, comme pour l’Aide médicale de l’Etat (AME). Il a ainsi rappelé que les ressortissants européens venant se faire soigner en France avaient une prise en charge dans leur pays, ces derniers remboursant les établissements français par l’intermédiaire de conventions. Il a aussi précisé que l’AME s’adressait aux personnes sans papier et non pas à l’ensemble des étrangers présents sur le territoire.

 

 

Réduire la dette, mais jusqu’où ?

 

La dette de l’Etat a fait l’objet de vives interrogations. Le député a expliqué que réduire la dépense publique était important, afin de pouvoir poursuivre la réduction de la dette de l’Etat, mais qu’elle entraînait aussi avec elle la remise en question d’un certain nombre de services.
Aussi, pour lui, il était nécessaire de limiter la dette, mais pas de la faire disparaître.

 

Réfléchir à un autre modèle

 

Au cours de la soirée, Daniel Saunier, torcéen impliqué localement, a interpellé l’élu sur le discours politique sur la crise : « On nous parle uniquement en terme de crise. Mais on n’est plus dans une logique de crise. On est dans une logique de métamorphose. […] C’est sur un autre modèle qu’il faut réfléchir, sur un autre modèle de développement ».

 

Le député a reconnu que cette crise sociale rend difficile des changements qui devraient être faits, indiquant que le quinquennat est ingérable. Et d’ajouter : « le quinquennat a été une faute politique. On a lié les députés au sort du Président [de la République]. Ce qui est nécessaire, c’est une vraie prise de conscience, des évolutions profondes. »

 

La décharge de Torcy fermée dans deux ans

 

S’apprêtant à conclure la soirée, la député a été interrogé par des membres de l’association Stop Bourgogne Poubelle, sur le suivi du dossier de la décharge de Torcy (centre d’enfouissement exploité par Sita-Suez).
Il a rappelé qu’à l’issue d’une rencontre avec les représentants de l’association en juillet dernier, il avait contacté le Préfet et David Marti, Président de la CUCM. Ce dernier s’est engagé à une fermeture du site d’ici deux ans, d’après l’élu.
Monsieur Fuchet, Maire de Torcy, a développé le déroulé de la solution envisagée, en expliquant qu’elle s’appuyait sur le rapprochement du SMEVOM (Syndicat Mixte d’Élimination et de Valorisation des Ordures Ménagères) et de la CUCM pour le traitement de leurs déchets ménagers. Il a aussi insisté sur l’importance de sécuriser le site de la décharge de Torcy et d’assurer un suivi environnemental pour réduire les nuisances sur la faune et la flore.

 

La soirée s’est achevée sur le sujet des boues d’épandage qui ont perturbé l’été 2014 des habitants de Torcy, Montchanin et Ecuisses, selon les personnes présentes. Le Maire de Torcy s’est engagé à s’en occuper pour ne pas retrouver les mêmes nuisances en 2015.

 

A l’issue de cette soirée, les participants ont semblé satisfaits de la proximité avec les élus sur des problématiques variées.