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vendredi 17 septembre 2021 à 20:58

Anne Hidalgo lance sa campagne pour les présidentielles dans la CUCM

Et s'offre un bain de foule à la foire du Creusot



 



 

 

Ce vendredi matin, Anne Hidalgo, Maire de Paris et candidate pour le parti socialiste aux Présidentielles a réalisé sa première visite de campagne, au sein de la CUCM.

Elle a débuté sa matinée par une visite de l’entreprise Matière. Puis dès 11h30, elle est allée à la rencontre des professionnels tenant des stands à la foire du Creusot. Ce sont aussi des militants qui l’attendaient afin de venir soutenir sa candidature.

 

Quelques représentants des commerçants étaient également présents pour évoquer leur vécu.

 

Anne Hidalgo a longuement échangé notamment sur le stand de l’entreprise Industeel. Certains lui ont fait des présents.

Plus loin, c’est avec Camille Dufour qu’elle entonnait La complainte de la Butte (Georges Van Parys et Jean Renoir), une chanson qui a touchée au cœur Madame le maire de Paris.

 

Avec les militants, elle a évoqué la candidature d’Arnaud de Montebourg : « Arnaud, il faut qu’on l’embarque ».

Et évoquant la crédibilité de la candidature socialiste : « On est des gens raisonnables. Au sujet de la sécurité, j’ai grandi dans une cité à Lyon. La sécurité est importante. On est à la fois audacieux et ambitieux. Il y a des points d’équilibre aussi. »

 

Revaloriser le travail

 

Plus loin avec une autre partisan, Anne Hidalgo évoquait le sujet du travail : « Je vais mettre la question du travail sur le devant. Il faut reposer la question des salaires de façon générale : « On est un des pays où le niveau des salaires est le plus faible. Il faut passer par des négociations de branches entre syndicats et patronat et pas seulement la valorisation du SMIC. On a un décrochage complet des classes moyennes. Les salaires n’ont pas suivi. Il faut payer son déplacement, l’école etc. Je vais beaucoup parler du travail, des salaires et retraités. La question du travail est un sujet que je vais mettre en avant. Quant à la question du vieillissement et de la dépendance, on travaille dessus. Boris Vallaud travaille beaucoup sur la question du travail. »

 

Après un déjeuner avec les militants et un bain de foule au cours duquel la candidate socialiste aux présidentielles a poursuivi ses échanges notamment avec des chefs d’entreprise, PME locales précisément, Anne Hidalgo a tenu une conférence de presse pour préciser d’ores et déjà certains de ses positionnements.

 

Miser sur les énergies renouvelables sans abandonner immédiatement le nucléaire

 

« En campagne, il faut s’alimenter. C’est la grande leçon de Jacques Chirac » a débuté ainsi Anne Hidalgo, faisant référence à l’un de ses prédécesseurs à la mairie de Paris.

 

Et très rapidement, elle a évoqué le sujet du nucléaire : « Ma position est très claire. C’est qu’il faut bien sûr miser sur les énergies renouvelables, les développer massivement. Il faut sortir du nucléaire aussi vite qu’on le peut. Mais on ne pourra pas en sortir rapidement. Il faut aller vers le mix énergétique. Une autre question se pose. C’est celle de la vie à venir de nos centrales et qui arrivent à un niveau de vieillissement. Il va falloir les entretenir. Un rapport va sortir en octobre. Il faudra que le nucléaire ait son vrai prix. Le handicap des énergies vertes, c’est qu’on le mettait au même prix que des énergies déjà amorties depuis longtemps. »

 

Et de poursuivre : « Il faut programmer, essayer de sortir du débat idéologique. On sait qu’on connaît un problème par rapport à l’obsolescence des centrales. Comment on fait pour assurer les besoins du pays ?

Même si le nucléaire pose des problèmes de sûreté, il ne produit pas de particules fines. Je suis pour la planification de la réindustrialisation et de la question énergétique. Sur les renouvelables, l’énergie peut se produire localement et se consommer localement. »

 

Et de conclure sur la question : « J’attends le rapport qui sortira en octobre et qui ouvrira le débat sans que ce soit idéologique. »

 

Et les verts ?

 

Interrogée sur la position des verts et la proximité des propositions d’Anne Hidalgo, la candidate précise : « Je pense qu’une partie des verts est sur cette ligne. Le dialogue entre les parties est important dans la vie démocratique. Mais la Présidentielle, c’est d’abord un dialogue avec les Français. La question se pose de savoir comment on construit l’appareil productif. »

 

Anne Hidalgo a rappelé avoir soutenu Olivier Faure à la tête du PS : « J’ai voté pour Olivier Faure. Je pense que le PS fait son travail d’introspection. Je suis là où je suis utile. Je suis fidèle et je suis très libre. »

 

Comment éviter de nouveau une forte abstention ?

 

Le challenge de tous les candidats à présent dans ce nouveau suffrage va être de pouvoir mobiliser les électeurs. Force est de constater qu’année après année, élections après élections, les électeurs se désintéressent de la politique et/ou des candidats.

 

Comment Anne Hidalgo compte s’y prendre pour remobiliser l’électorat ?

 

« D’abord il faut écouter, essayer d’entendre. Cette situation où il y a beaucoup de colère, de tristesse… On avait l’impression d’avoir la meilleure école en France par exemple. Et finalement, on est déçu. Cette phase où je suis et où nous sommes, il faut aller à l’écoute, voir les solutions. Quand je viens ici au Creusot, la première fois j’y venais en tant qu’inspectrice du travail. Et quand je vois aujourd’hui cette terre qui a connu la fin de la sidérurgie et est arrivée à recréer, à reconstruire le travail industriel, avec des industries dans la décarbonisation… Tout autour, il y a eu des hommes et des femmes, locaux, qui ont trouvé l’énergie pour en sortir, cela donne du courage. » a indiqué Anne Hidalgo.

 

Avant de poursuivre : « J’écoute, je vois des engagements associatifs. Mon rôle, c’est aussi de valoriser ces énergies-là. On peut vraiment porter un projet avec ces personnes-là. »

 

Retrouver de la fierté

 

Anne Hidalgo a ensuite poursuivi avec la perte du contrat des sous-marins avec l’Australie : « Ce qu’il s’est passé avec les australiens, la rupture de contrat, c’est grave ! Quad on voit ce contrat rompu, c’est quand-même un choc pour ce que nous sommes, pour la mention industrielle. Il y a retrouver de la fierté ».

 

Et d’ajouter : « Je suis sur une terre qui est un exemple, une réussite en matière de réindustrialisation, avec un maire, une municipalité, qui ont pris leurs responsabilités. S’agissant d’Arnaud Montebourg, j’ai beaucoup d’amitié pour lui. Mais j’irai partout en France. Ces sujets, ce sont les choix de mon projet professionnel. Il faut redonner cette fierté, il faut redonner du travail, redonner de la dignité, que les personnes puissent gagner leur vie avec le travail. C’est un sujet fondamental dans la vie des français. On ne fait pas tout de manière tactique. Quand on est candidat à la Présidentielle, on va dans des endroits pour voir comment on se relève.

Quand vous regardez les niveaux des salaires en France, ils sont très faibles. Une inégalité s’est creusée, pas seulement en France, mais en France aussi.

Les classes moyennes décrochent. Elles ne peuvent pas se loger décemment, payer les études de leurs enfants. »

 

Et de revenir sur la question des gilets jaunes : « Dans la question de la rémunération, il y a quelque chose qui a nourri des revendications notamment des gilets jaunes. Au début, ce sont beaucoup de femmes qui vivent seules qui se retrouvaient aux ronds-points. Au départ, c’est vraiment une colère sur la question des salaires. La question du salaire est centrale. Beaucoup de grands patrons me disent « on est obligé de se poser la question. » Cette question ne va pas se traiter au niveau national dans le bureau de l’Elysée. Je crois au dialogue social. Cela doit passer par une meilleure forme de redistribution. Beaucoup de travaux sont faits par exemple par Nicolas Hulot. Il y a aussi beaucoup de rapports et de propositions de parlementaires. En Allemagne, il y a cette tradition de la participation des salariés à la vie de l’entreprise. Et leur niveau de vie est différent du nôtre ».

 

C’est donc sur le sujet du travail qu’Anne Hidalgo a conclu son premier déplacement de campagne.

 

Ce sont à présent plusieurs mois de campagnes qui se présentent à elle pour convaincre et écouter les Français.

 

EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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6 commentaires sur “Anne Hidalgo lance sa campagne pour les présidentielles dans la CUCM”

  1. Lamartinien dit :

    Elle a du souffle la Dame de Paris…Mais ne pouvait pas aller jusque au Montceau soutenir le PS ?

  2. topspin dit :

    Donc pour les regroupements, le masque c’est fini où c’est réservé à certaines personnes ???

  3. Louis14 dit :

    Madame 1% ! Absente au congrès du Ps ! Ça va bien non !????

  4. The Madalorian dit :

    Comme topspin, concernant les masques je n’y comprend plus rien !