Manifestation du 2 octobre au Creusot : 300 personnes défilent dans la rue
L’intersyndicale appelle à maintenir la pression dans les prochaines semaines
Ce jeudi après-midi dès 14h30, les syndicats avaient appelé à se réunion devant l’Alto pour manifester contre la politique d’austérité du gouvernement et du nouveau premier Ministre Sébastien Lecornu.
Après les discours des syndicats CGT, FO et CFDT, les manifestants, syndiqués ou non, ont défilé en direction de la rue Foch. Ils étaient près de 300 personnes, soit moitié moins que lors de la précédente manifestation qui s’était tenue quinze jours plus tôt.
Les manifestants ont remonté ensuite la rue Foch en direction du monument aux morts, avant d’achever le défilé devant leur point de départ, l’Alto.
Ce qu’il faut retenir des discours des syndicats
Pour l’Union locale de la CGT, qui s’est exprimée en premier lieu, le gouvernement a été sourd à la mobilisation « massive des 10 et 18 septembre » derniers. Pour le syndicat, c’est le Président Macron qui bloque à présent le pays, pointant du doigt un déni de démocratie. Après avoir dénoncé le positionnement des « ultrariches », la CGT s’attaque à l’eldorado de l’intelligence artificielle et la marchandisation de différents secteurs du marché qui ne devraient pas l’être comme la protection sociale par exemple. Son représentant poursuit avec les sujets de la réforme des retraites, et demande une plus grande justice sociale, fiscale et environnementale.
Il achève son propos sur les bénéfices des premiers mouvements de septembre : suppression de la proposition de la disparition de deux jours fériés et du doublement de la franchise médicale.
Comme les autres syndicats, la CGT fait appel à la poursuite de la mobilisation. Il s’agit à présent d’abroger les réformes des retraites, d’augmenter les salaires, de rétablir l’ISF notamment.
Pour FO, qu’il s’agisse de Sébastien Lecornu ou Emmanuel Macron, le compte n’y est pas. Son représentant dénonce « 211 milliards grassement distribués en 2024 ». Il dénonce un jeu déjà orchestré par un premier ministre issu des précédents gouvernements et qui s’inscrit donc dans la continuité des précédents gouvernements et leur politique d’austérité.
Paix, justice sociale et plus d’équité
« Nous n’avons rien à attendre de ce premier ministre et de son futur gouvernement qui n’aura à souhait que d’économiser 43,8 milliards d’euros dans le budget 2026 par réduction des dépenses publiques et des budgets sociaux. » ajoute-t-il.
Avant d’estimer que l’ultimatum remis au nouveau premier ministre n’a pas été entendu.
Pour la CFDT enfin, qui a achevé le tour de parole avant le défilé de la manifestation en ville, le budget 2026 devrait être un instrument de justice sociale et de solidarité.
Son représentant insistera sur trois mots clés :
– protéger : garantir les services publics essentiels, santé, éducation, logement, sécurité sociale ;
– soutenir : donner de l’oxygène au pouvoir d’achat des ménages, aux jeunes, aux retraités, aux familles et aux travailleurs qui portent l’économie mais voient leurs efforts trop rarement récompensés.
– investir : préparer l’avenir en misant sur la transition écologique, l’emploi durable et la formation, afin que la croissance de demain ne se fasse pas au détriment des générations futures.
– renforcer la solidarité et défendre une protection sociale forte pour tous.
Là-aussi la CFDT appelle à une mobilisation forte contre le gouvernement et sa politique d’austérité. Elle appelle à un changement de cap. Et c’est avec détermination que les trois syndicats suivront de près le discours de politique générale du 6 octobre prochain du premier ministre.
A ce stade, il est encore trop tôt pour savoir si les syndicats appelleront ensuite à une nouvelle mobilisation.
EM