C’était une inauguration attendue à la fin de ce mandat. Après une année de travaux, la communauté urbaine a inauguré ce samedi en fin d’après-midi les nouveaux aménagements de la place Schneider au Creusot. Outre les habitants présents, on pouvait compter une forte présence d’élus du territoire communautaire.

Car la communauté urbaine a bien mis la main à la poche avec un coût total s’élevant à 4 322 000 € pour 1 100 000 € de financements obtenus (Région et FEDER).

 

Retour sur le projet de la place Schneider

 

A travers ces travaux, l’ambition était de créer un nouvel espace public contemporain pensé pour en faire un véritable lieu de vie, de valoriser le patrimoine et accompagner la vitalité commerciale du quartier. Conçue comme un lieu de rencontre et de respiration, ce nouvel aménagement sécurise les déplacements actifs, s’inscrit dans une gestion écologique des eaux pluviales et vise à lutter contre les îlots de chaleur.

 

Une concertation publique

 

Comme l’ont rappelé David Marti, Président de la CUCM et Evelyne Couillerot, première adjointe au maire du Creusot et vice-présidente à la CUCM, le résultat présenté au public ce samedi soir est le fruit d’un travail de concertation publique.

 

A partir d’un programme d’aménagement définissant les grands objectifs – réorganisation du stationnement, création d’un espace polyvalent pour les manifestations, valorisation du patrimoine et de la rive commerçante, lien avec le parc voisin, priorité aux modes actifs – une concertation de 10 mois a permis d’associer les habitants et commerçants.

 

Plus de 800 personnes ont été rencontrées lors d’ateliers, visites de site ou permanences, et plus de 900 réponses ont été recueillies via l’enquête en ligne.

Cette démarche a conduit à une refonte complète de l’esquisse initiale, intégrant les attentes exprimées lors du diagnostic partagé.

 

Un projet en lien avec les usages quotidiens

 

Les études préalables, notamment sur la circulation et le stationnement, ont permis de calibrer les besoins du secteur.

La réduction du nombre de places de parking a libéré un espace potentiel pour renforcer la trame végétale, augmenter les surfaces perméables et tripler les espaces consacrés aux mobilités actives et au lien social.

 

Les principaux effets de cette conception sont :

– surfaces perméables : + 470 %

– mobilités actives : surfaces multipliées par 3

– gestion des eaux pluviales : in filtration à la parcelle via des noues plantées

– trame végétale renforcée

– Albédo moyen du site : x 2

 

L’albédo ou albedo, est le pouvoir réfléchissant d’une surface, c’est-à-dire le rapport du flux d’énergie lumineuse réfléchie au flux d’énergie lumineuse incidente. Les matériaux clairs permettent de limiter la chaleur emmagasinée par le sol.

 

Organisation générale du nouvel aménagement

 

Au cours de la soirée, on a pu découvrir le nouvel aménagement de la place Schneider.

 

La place s’articule autour d’un vaste espace central. Un mail planté matérialise la séparation entre l’espace d’animation et la zone de stationnement. Au sud, la suppression de la voirie traversante permet de relier la place au parc. A l’ouest, un parvis élargi met en valeur les commerces. Rue Jean Jaurès, la suppression d’une voie automobile élargit les trottoirs et rapproche la rive commerçante de la place.

 

Le stationnement

 

– Place Schneider : 61 places dont 2 dédiées aux personnes à mobilité réduite et 2 dédiées à la recharge des véhicules électriques

Zone bleue : 1h30 (9h-12h/14h-19h, hors dimanches et jours fériés)

 

– Rue Jean Jaurès : 10 places (limitées à 15 minutes)

 

– Rue Sembat : 56 places créées en 2024, dont 12 en zone bleue et 2 places pour personnes à mobilité réduite. Installatin de 2 bornes IRVE prévue en 2026 (véhicules électriques).

 

Un système d’affichage électronique informe du nombre de places disponibles sur la place.

 

Les revêtements et matériaux

 

Les choix privilégient robustesse, facilité d’entretien et circuits courts, notamment avec l’utilisation de bordures en calcaire de Comblanchien.

 

Au niveau des espaces verts, on retient les caractéristiques suivantes :

– 65 arbres issus de pépinières régionales,

– 13 000 plantes tapissantes, vivaces et graminées.

– essences : chênes noirs, chênes à feuille de saule, cerisiers à fleurs, érables rouges, chitalpa ; alignements de micocouliers, féviers, paulownias…

 

L’éclairage public

 

L’éclairage public a été pensé pour maîtriser la pollution lumineuse et préserver les écosystèmes.

La statue Schneider bénéficie d’un éclairage spécifique afin de la mettre en valeur ; la place est encadrée par quatre mâts de 9 m dont le design évoque l’histoire industrielle du Creusot.

 

Le coût final du projet

 

Coût total : 4 322 000 € TTC, dont

– Travaux : 3 490 000 € TTC,

– Maîtrise d’œuvre : 227 600 € TTC,

– Travaux rue Sembat / rue des Moineaux : 290 000 € TTC

– Divers, études et réseaux : 315 000 € TTC.

 

Financements obtenus :

– Région : 500 000 €

– FEDER : 510 000 €.

 

Les prestataires intervenus pour les travaux sont les suivants :

– Paysagistes : ZCCS (Clarel Zephir et Lucas Rajic),

– Bureau d’études VRD : 3IA

– Concepteur lumière : LEA.

 

Entreprises :

– VRD : Eurovia (Autun/Torcy)

– Eclairage public : SOBECA / BBF (Gueugnon)

– Espaces verts : ID VERDE (Châtenoy-le-Royal).

 

« Un espace plus vert, plus calme, plus apaisé, plus ouvert » David Marti

 

Au cours de l’inauguration de ce samedi, David Marti, Président de la Communauté urbaine, était entouré de Evelyne Couillerot, sa première adjointe à la ville du Creusot, de Laëtitia Martinez, vice-présidente à la Région, représentant Jérôme Durain, Président de Région ; et Paulette Matray, sénatrice.

 

David Marti, également Maire du Creusot, n’a pas manqué de rappeler l’attachement des Creusotins, des plus petits aux plus grands à cet espace, avant d’ajouter : « Vos remarques, souvenirs ont nourri ce projet. La nouvelle place Schneider est un espace plus vert, plus calme, plus apaisant, plus ouvert. »

 

Puis revenant sur l’œuvre monumentale : « Elle est là pour rappeler que le Creusot ne se construit pas sans se rappeler ce qu’elle était. Notre histoire est un socle. La place est un lieu où l’on se souvient, où l’on avance. »

 

Evelyne Couillerot, pour sa part, a rappelé les éléments plus techniques du projet et le rôle de la concertation publique dans le projet. Elle a achevé son propos en souhaitant que le « cœur de la place Schneider batte au rythme de l’énergie collective ».

 

Laetitia Martinez de son côté a mis en avant l’envie de se retrouver dans des lieux collectifs et une place qui répond à de tels besoins, y compris permettant d’accueillir des manifestations culturelles. Elle a rappelé aussi le lien avec le parc de la Verrerie. Avant de conclure sur la mise en place de l’oeuvre : une première œuvre dédiée à la mémoire ouvrière, afin de rendre visible la vie ouvrière sans une vision militante.

 

Paulette Matray a conclu les propos des élus en rappelant qu’elle avait suivi l’évolution du projet en tant qu’élue communautaire et maire de Marigny. « Nous les petites communes, on va aussi s’approprier cette place » a-t-elle souligné.

 

L’inauguration de la place s’est poursuivie par la présentation du panneau de l’allée des Verriers, dévoilée par les conseillers du conseil municipal jeune du Creusot.

 

Et c’est ensuite l’auteur de l’œuvre monumentale Joël Nottaris qui a expliqué le concept de « l’Enclume ». Cette œuvre commémore la Commune, une période de l’histoire au cours de laquelle des ouvriers ont manifesté et se sont soulevés. Il a conclu en encourageant chacun à prendre une craie et inscrire un mot sur l’œuvre participative.

 

Tout le monde est d’ailleurs encouragé à le faire !

 

La soirée s’est poursuivie par de nombreuses animations : jeux et maquillages pour les enfants, stands, déambulation et spectacle en fin d’après-midi.

 

EM